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"J'avais une ombre rouge"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/09/2011 à 23:59 GMT+2

Christopher Froome (Sky) s'est fait une raison. Le Britannique a compris qu'il ne parviendrait pas à reprendre les 13 secondes qui le séparent toujours de Juan Jose Cobo (Geox) au classement général de la Vuelta. Samedi, il n'a jamais pu prendre l'Espagnol en défaut.

2011 Vuelta Froome Cobo

Crédit: Reuters

Christopher Froome voulait y croire. "Je serai fou de ne pas croire que c'est possible et de ne pas tout tenter alors qu'il n'y a que 13 secondes et des bonifications en jeu", avait rappelé le Britannique samedi matin, avant le départ de l'avant-dernière étape. Une phrase en forme de promesse. Mais entre Bilbao et Vitoria, malgré quatre difficultés dont deux ascensions répertoriées en première catégorie, le Britannique n'a jamais pu menacer de façon sérieuse Juan Jose Cobo, lequel ne l'a pas lâché d'une semelle tout au long de la journée. "J'avais une ombre rouge derrière moi", sourit Froome.
Le parcours, qui concentrait les montées trop loin de l'arrivée, ne se prêtait en réalité pas vraiment à une offensive. Alors Froome a tenté de grappiller quelques secondes lors du dernier sprint intermédiaire, mais il a démarré beaucoup trop tôt, lors d'une scène aussi confuse que cocasse. Il s'est amusé de cette drôle de séquence à l'arrivée. "A la radio, on m'a dit qu'il y allait bientôt avoir un sprint (NDLR: qui était initialement prévu beaucoup plus tôt dans l'étape, avant que les organisateurs ne le déplacement au dernier moment), raconte Froome. J'ai cru que c'était le sprint. Tout le monde avait l'air détendu, alors j'ai tenté de surprendre Cobo, mais il était prêt et il a réagi aussitôt." Toujours cette ombre rouge...
"Je ne crois pas avoir commis de faute"
A la veille du terme de cette Vuelta, Christopher Froome reste donc à 13 minuscules secondes de Cobo. En théorie, tout reste possible. Entre les deux sprints intermédiaires et le final de l'étape, il y a 32 secondes de bonifications en jeu. Mais il faudrait un miracle, ou une catastrophe que personne ne souhaite à Cobo, pour que le Britannique soit en rouge dimanche dans la capitale espagnole. Lui-même semble d'ailleurs résigné. "Honnêtement, il n'y a pas grand chose que je puisse faire désormais, admet-il. Je ne pense pas qu'il se passera grand chose à Madrid. Oui, il y a les sprints, mais pour être honnête, ça ne me parait pas très réaliste de penser que je vais pouvoir prendre du temps ici."
Et Froome de laisser entendre qu'il ne tentera pas la moindre manoeuvre. "L'important maintenant, confie le coureur Sky, c'est de rester en sécurité, de ne pas tomber, et d'assurer nos deux places sur le podium avec Bradley." Très combatif, dans les mots comme dans les actes, au cours de cette troisième semaine, "Froomey" rend donc les armes et change de registre, rendant hommage au seul homme qui le devance dans la hiérarchie, sans forcément lui avoir été supérieur, puisque, hors bonifications, Froome a devancé Cobo en temps réel. "Cobo a fait une course fantastique, juge-t-il. On a essayé de lui mettre la pression, mais il a bien défendu sa place. Je ne crois pas avoir commis de faute. C'est la course."
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