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"Je n'ai pas peur de lui"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/08/2012 à 23:25 GMT+2

Enfin promu leader de Sky, Christopher Froome tient son rôle. Deuxième du général à une seconde de Joaquim Rodriguez, il gère son effort tout en gardant un oeil sur son rival numéro un, Alberto Contador. Son but: ne pas le lâcher d'une semelle.

Contador Froome 2012

Crédit: dpa

Depuis le départ de la Vuelta 2012, Christopher Froome ne fait pas de bruit, mais il est pourtant bel et bien là. Deuxième du classement général, à une toute petite seconde de Joaquim Rodriguez et quatre secondes devant son grand rival Alberto Contador. Car l'essentiel est bien là pour le Britannique : devancer le Pistolero voire minimiser la perte de temps en montagne tout en espérant lui en reprendre lors du contre-la-montre de Pontevedra, mercredi prochain.
Car le leader de Sky n'a qu'un nom à la bouche : Contador ! "Je n'ai pas été surpris (dimanche) quand Contador a sprinté pour prendre deux secondes de bonus. Je l'ai laissé faire car je ne pensais pas que cela ne valait pas le coup de perdre de l'énergie. Je préfère attendre les étapes plus importantes," lâchait le natif de Nairobi lundi matin. Après le premier coup de force de l'ancien vainqueur de la Vuelta vers Arrate, Froome n'avait pas caché que celui-ci avait toute son attention. "Mon combat pour les secondes de bonification, pour le moment, c'est contre Contador", ajoutait-il le lendemain matin. Le maillot rouge d'Alejandro Valverde ne représentait aucun danger à ses yeux. Pas plus que celui actuellement porté par Joaquim Rodriguez. La précieuse toison est finalement à portée de main. Le deuxième du Tour de France préfère donc se concentrer sur celui qui le talonne et qui a réussi à l'isoler lors de la montée vers Valdezcaray, sur deux accélérations. Un avertissement avant la vraie montagne.
Un rôle de leader qui lui plait
Personne mieux que Froome ne connaît la valeur des précieuses secondes de bonification qui lui ont sans doute coûté la victoire sur la Vuelta l'an passé alors qu'il jouait les lieutenants de Wiggins. Mais cette année, le patron des Noir et Bleu, c'est lui et il l'assume tout à fait. Rigoberto Uran, 6e du général, n'aura qu'à jouer... les Froome du Tour de France : accompagner son leader en montagne sans broncher. Tant pis pour ses envies personnelles. "Ce rôle de leader est nouveau pour moi mais en fin de compte, c'est toujours le même métier: il faut pédaler, expliquait le médaillé de bronze du contre-la-montre olympique avant le départ de Pampelune. Je serai peut-être davantage dans la lumière, mais je crois que j'ai les compétences pour porter l'équipe."
Jusqu'à présent, Christopher Froome n'a eu qu'à gérer ses efforts et à ne pas lâcher Alberto Contador d'une semelle. "Je n'ai pas peur de lui, mais je suis convaincu qu'il n'a pas non plus peur de moi", relativise-t-il. Et d'ajouter tout de même méfiant : "Je ne peux pas savoir ce qui va se passer. Je n'ai jamais couru contre lui." Quoi de mieux alors que d'appliquer la tactique qui a fait ses preuves en juillet chez Sky : attendre, laisser faire la concurrence avec une vigilance de tous les instants. Bref, ne pas se découvrir inutilement. Froome sait qu'il doit s'économiser, lui qui affiche une forme étincelante depuis le Critérium du Dauphiné terminé à la quatrième place. La grande question concerne d'ailleurs sa capacité à résister à trois semaines de course éprouvantes, surtout avec des températures dépassant allègrement les 30 degrés.
Purito en arbitre ?
Mais l'intéressé s'en moque. Comme toujours, il se focalise sur son rival espagnol. "Je suis sûr qu'il est en parfaite condition physique et qu'il aura une forte motivation après sa suspension. Qui plus est, il court à domicile, ce qui constitue une motivation supplémentaire", analyse Froome qui compte sur son équipe "en grande forme" pour l'accompagner en montagne.
Avant l'explication en altitude de samedi vers Andorre, puis le triptyque dans les Asturies (Ancares, Covadonga, Cuitu Negru), Froome et Contador ont une petite occasion de se tester, jeudi, lors de la montée vers Fuerte del Rapitan. Certes cette difficulté de troisième catégorie ne pèse pas lourd face à ses consoeurs, mais elle propose néanmoins, sur un peu moins de 4km, des pentes à 8-10% après un kilomètre et un court passage à 14% sur son dernier kilomètre qui affiche près de 12% de moyenne. Si les deux coureurs ont déjà prévu de se marquer à la culotte, cela pourrait faire le bonheur de Joaquim Rodriguez. Purito a fait de l'ascension de Jaca sa cible et se moque bien du duel de ses rivaux: "Ce sera un final pour faire des écarts. C’est une montée dure et en ligne droite, faite pour des puncheurs," Donc pour lui. Et pour le moment, c'est toujours lui le leader.
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