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"On va me surveiller"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/08/2012 à 13:33 GMT+2

De retour de suspension, Alberto Contador se projette déjà sur la Vuelta qui débute samedi à Pampelune. Après une reprise convaincante sur l'Eneco Tour, l'Espagnol a fixé son objectif : gagner. Et peu importe la concurrence.

2012 alberto contador saxo bank eneco

Crédit: AFP

Alberto Contador n'est décidément pas un coureur comme les autres. Pour se préparer à la Vuelta, l'Espagnol a repris la compétition sur les routes... belges et néerlandaises de l'Eneco Tour, lundi dernier. Pas forcément l'endroit où on l'attendait vraiment. Lui non plus d'ailleurs. "Cette semaine a été particulièrement convaincante, même si on a surtout roulé sur le plat, explique l'Espagnol. Ce n’est pas ce que je préfère. Ce sont des heures où l’on reste assis sur la selle. Mais ça m’a permis d’acquérir le rythme de la compétition, car on a roulé à de très grandes vitesses. Cela va me servir dans les étapes plates en Espagne."
Et sur les routes du Benelux, Contador a paru fringant. Certes, il n'a jamais réellement pu prétendre à la victoire, mais il est allé crescendo jusqu'à paraître aux avant-postes lors des deux dernières étapes et notamment le long des côtes menant au Mur de Grammont. "Je me suis senti bien. L'étape convenait nettement plus à mes capacités", souligne le coureur Saxo Bank. S'il a dû faire face à des "moments dangereux" et à des fins d'étape souvent "très nerveuses", le vainqueur des trois Grands Tours a néanmoins apprécié cette "excellente formation et préparation". "Je voulais me tester avant la Vuelta, souligne le natif de Pinto. Je suis ravi de ma condition. Elle s'est améliorée au fil des jours et j'espère que cela ira encore mieux d'ici au départ de la Vuelta."
"La préparation a été idéale"
Le Pistolero n'est venu qu'une seule fois sur son tour national, en 2008, après la mise à l'écart de son équipe Astana du Tour de France. Vini vidi vici. Bis repetita cette année? Il vient en tout cas sur les routes ibériques avec le même état d'esprit. "Gagner la Vuelta, c'est mon objectif. Je voudrais y arriver pour toutes les personnes qui m'ont soutenu, l'équipe et les sponsors qui m'ont apporté un soutien infaillible", martèle celui qui a perdu les gains de ses Tour 2010 et Giro 2011 après un contrôle positif en juillet 2010. Et pour cela, il n'a rien laissé au hasard dans sa préparation, reconnaissant minutieusement les principales difficultés au programme dont le Bola del Mundo, dernière arrivée au sommet à la veille de l'ultime étape à Madrid.
Au moment de prendre la route de Pampelune, où aura lieu le contre-la-montre inaugural par équipes samedi, le Castillan se veut serein. "La préparation a été idéale, clame-t-il. Je vais maintenant me reposer un peu et récupérer le plus possible avant le départ." Car il sait que les trois semaines qui s'annoncent ne seront pas de tout repos. " Ça va être particulièrement difficile pour moi car tout le monde va me surveiller et laisser toute la responsabilité de la course à mon équipe. Cela complique un petit peu notre tâche", analyse-t-il. Et parmi ses principaux rivaux, il compte notamment Christopher Froome (Sky) ou le tenant du titre, Juan Jose Cobo (Movistar).
Une fin d'année chargée
Contador reste serein et sûr de ses chances, tout comme son manager Bjarne Riis qui lui a conservé sa confiance. "Nous abordons la Vuelta avec un seul but : qu'Alberto remporte l'épreuve. Je pense qu'il a de grandes chances. Il a fait un solide retour lors de l'Eneco Tour et emmagasiné beaucoup d'expérience. Il est apparu fort et semble prêt et bien préparé pour le dernier grand tour de la saison", résume le Danois. Pour l'épauler, Riis a voulu une équipe expérimentée, "capable de l'accompagner sur plaine comme en montagne", avec notamment Paulinho, Hernandez, Navarro, Noval, Sorensen Matteo Tosatto seront en charge de la mission. "C'est l'équipe la plus forte que nous pouvons aligner", ajoute le chef d'orchestre de Saxo Bank.
Et pour l'intéressé, rien n'est gagné d'avance. "Ce sera une Vuelta très ouverte, avec 7 ou 8 sérieux prétendants à la victoire", avance le Madrilène. Et son directeur sportif Bradley McGee d'abonder dans son sens : "Notre défi sera de résister à tous les coureurs qui n’ont rien à perdre plus qu’aux individualités visant le général. Pour la course, nous n’avons rien planifié, et surtout pas la prise du maillot rouge de leader. Connaissant Alberto, il ne tergiversera pas s’il est à sa portée."
Le mors aux dents, Contador aborde la fin de saison avec un programme particulièrement chargé: "Je vais prolonger la saison. Après la Vuelta, j'irai aux Mondiaux aux Pays-Bas avec la rage de vaincre et une grande motivation. Je vais aussi courir des épreuves que je n'avais pas l'habitude de disputer car ma saison était généralement terminée à ce moment-là. Mes vacances d'août-septembre, je vais les prendre en novembre cette fois". Contador a décidément des victoires à rattraper.
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