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Vuelta : 18e étape : Chris Horner (RadioShack) pense pouvoir remporter le Tour d'Espagne

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/09/2013 à 01:25 GMT+2

Revenu à trois secondes de Vincenzo Nibali (Astana) au classement général, Christopher Horner (RadioShack) le dit haut et fort : il croit en ses chances de victoire à Madrid, ce dimanche. Le plus fort sur cette Vuelta c'est lui.

Chris Horner RadioShack Vuelta 2013 stage 18 Burgos - Peña Cabarga

Crédit: Eurosport

La courte mais terrible montée de Peña Cabarga a rendu son verdict et il est implacable : Christopher Horner est le meilleur grimpeur de cette Vuelta 2013. Jeudi, dans les plus hauts pourcentages du monstre cantabrique, l'Américain a fait loi et ses adversaires directs, Vincenzo Nibali (Astana) et son maillot rouge en tête, en ont fait les frais. L'Italien a dû céder 25 nouvelles secondes après les 22" déjà lâchées au sommet d'Aramón Formigal, lundi dernier. Le plus drôle dans l'histoire c'est que l'Américain ne semblait pas vraiment rassasié sur la ligne d'arrivée. "Aujourd’hui, je n’ai jamais été dans le rouge, j’étais facile. J’avais des jambes fantastiques. J’aurais préféré que ce soit un ou deux kilomètres plus long. Ce n’était pas aussi long que ce que j’imaginais. Matthew Busche et Robert Kiserlovski m’ont déposé au pied de l’ascension", a précisé le leader de la RadioShack. Avant d'enchaîner.
"La Saxo Bank-Tinkoff avait mené un peu, puis Katusha a accéléré (Daniel Moreno puis Joaquim Rodriguez) et je suis resté bloqué derrière Roche. Cela m’a coûté un peu de temps mais je suis satisfait des écarts que j’ai faits. Mon équipe a fait un travail incroyable pour moi encore, et même sans Fabian (Cancellara). J’ai des équipiers fantastiques…" Sixième de l'étape, à 1'53" de Vasil Kiryienka. Horner avait pourtant prévenu tout le monde : il venait sur cette Vuelta pour gagner... et sans avoir reconnu la montée de Peña Cabarga. Véridique. Le doyen, toujours bon client devant la presse, raconte une anecdote. "En 2005, quand je courais pour Saunier Duval, j’ai vécu dans un appartement de Santander pendant six semaines.Heureusement, je n’avais jamais grimpé Peña Cabarga.C’est dur ! "
Chris Horner : "Ma victoire dans la Vuelta est définitivement une réalité !"
S'il est pour le moment le grand bénéficiaire de cette troisième semaine, le coureur de la RadioShack, âge de 41 ans et donc plus qu'expérimenté, sait mieux que quiconque comment gérer une fin de course. La première des trois dernières étapes de montagne le laisse en tous cas avec un faible retard sur Nibali : trois minuscules secondes. C'est peu et beaucoup à la fois. C'est surtout dangereux, Horner n'ayant jamais joué la gagne sur une course de trois semaines. La jurisprudence Froome entre également en jeu avec un tel scénario. Le Britannique avait en effet perdu la Vuelta 2011 pour 13" malheureuses secondes, après avoir vu Juan José Cobo revenir sur lui dans le dernier kilomètre de cette même montée de Cabarga. "Si je perds la Vuelta pour 3 secondes, c’est important. Mais trois secondes, ce n’est rien en fait. Je n’oublie pas que j’ai été classé avec un déficit de 6 secondes sur une cassure dans la quatrième étape ! Il y a beaucoup d’endroits où je pouvais reprendre ces trois secondes. Tiens aujourd’hui, j’ai assuré dans les cent derniers mètres", s'est souvenu l'intéressé.
Trois secondes séparent donc Horner de Nibali. L'inverse est également exact et le leader d'Astana, plus que jamais sous la menace, essaye de relativiser, malgré un état d'inquiétude bien réel. "Je ne suis pas optimiste mais je prends ce résultat avec philosophie", précise le Sicilien. Avant les deux dernières arrivées en altitude, il fait pourtant le constat suivant. Horner est bien le plus fort. "J’allais bien aujourd’hui et je pensais rependre du temps à tous mes rivaux, mais Horner a démontré qu’il est très costaud. Je pensais contrôler la course mais il m’a sorti de sa roue. A 42 ans, c’est fort ! C’est sûr, il va être difficile à battre s’il n’a aucun pépin. Même Joaquim Rodriguez a essayé de le distancer, sans réussite. Movistar a imposé un rythme très élevé mais Horner est définitivement le plus fort." Pas mieux du côté des deux Espagnols. "Il n'était pas possible de l'arrêter", a même témoigné Valverde après l'arrivée.
Horner est donc un roi en devenir. Mais quel plan tactique adoptera-t-il sachant que l'Alto de l'Angliru est une équation à deux inconnues ? "LAngliru j'y pense.Ce sera une belle bataille. Cette pente est la plus raide et sans temps mort. Samedi est bien le jour pour moi pour gagner la Vuelta, plus que vendredi.Mais qui sait, je peux prendre le maillot rouge sur l’Alto del Naranco que je ne connais pas du tout ?", s'interroge le grimpeur, pensif. Avant de sortir une dernière saillie et de retourner son argumentaire : "Vendredi, ce sera tactique. Je préfère quand c’est extrêmement dur. Peut-être est-ce préférable de ne pas être leader de la Vuelta encore. Si je parviens à le distancer samedi, je serai en rouge et gagnerai le classement général. Ma victoire dans la Vuelta est définitivement une réalité !"

Voir le tweet de @ammattipyoraily
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