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Un client nommé Menchov

Eurosport
ParEurosport

Publié 15/05/2009 à 07:30 GMT+2

Vainqueur avec autorité à l'Alpe dui Siusi, Denis Menchov (Rabobank) a clairement affiché ses prétentions. Tombé amoureux du Giro l'an dernier pour sa première participation, le Russe s'est préparé plus spécifiquement cette fois. Visiblement, ça paie. il donne maintenant rendez-vous sur le chrono.

Denis Menchov va peut-être regretter d'être venu si tard sur le Tour d'Italie. Jusqu'à l'année dernière, le Russe s'était focalisé sur le Tour de France et la Vuelta, s'imposant notamment à deux reprises en Espagne. Il a attendu la trentaine pour découvrir le Giro, en mai 2008. Un vrai coup de foudre. 5e du classement final à Milan alors qu'il était arrivé à court de préparation, Menchov s'était promis de revenir, mais avec une condition plus affinée. "J'ai vraiment adoré cette course et j'avais très envie de revenir en me donnant les moyens d'obtenir de meilleurs résultats", explique-t-il, convaincu de pouvoir jouer sur deux tableaux. "L'an dernier, j'ai compris que je pouvais tenir la distance à la fois sur le Giro et sur le Tour. Cette année, ce sont mes deux obecjtifs. "
S'il est trop tôt pour tirer un bilan, on sait déjà que Menchov n'est pas venu pour rien puisqu'il s'est offert un succès de prestige au sommet de l'Alpe di Siusi, mercredi. Mine de rien, il intègre ainsi un club assez fermé, celui des vainqueurs d'étapes sur les trois grands tours. "Quand on a la possibilité de gagner une étape dans un grand tour, a-t-il confié après sa victoire, on doit saisir l'occasion. Je suis fier d'avoir gagné au moins une étape dans les trois grands tours. Surtout que Rabobank n'avait encore jamais gagné d'étape dans le Giro." Son démarrage tout en puissance dans le dernier kilomètre a rappelé celui qu'il avait placé pour s'imposer au Pla de Beret lors du Tour de France 2006. On voyait alors en lui un possible maillot jaune à Paris, mais il avait affiché ses limites en dernière semaine.
Impressionné par le chrono
A l'issue de la passe d'armes des Dolomites, il se retrouve dans une position d'attente intéressante au classement général, dont il occupe la 5e place à 50 secondes de Danilo Di Luca. Sur ce qu'il a montré mercredi, difficile de ne pas voir en lui un sérieux client pour le maillot rose. Même si ce n'est pas une révélation pour personne. "Les autres me connaissent, je ne pense pas être une surprise. Je savais être en bonne condition, meilleure que l'an dernier", reprend d'ailleurs l'ancien meilleur jeune du Tour de France. Après avoir marqué les esprits, reste à voir s'il peut trouver la grinta nécessaire pour aller au bout cette année.
Son prochain grand rendez-vous se situe dans une semaine, pour le contre-la-montre de 60 kilomètres entre Sestri Levante et Riomaggiore. Sans doute un des tournants de ce Giro du centenaire. Preuve de son implication, Menchov est allé reconnaitre le parcours avant le coup d'envoi de l'épreuve. Il en est revenu impressionné: "c'est l'un des plus durs que j'ai pu voir dans ma carrière. Ce n'est pas un chrono pour spécialiste comme l'est Rogers, mais pour un coureur résistant." Un terrain sur lequel il devrait avoir du répondant. "Jusque-là, je vais chercher à rester avec les autres favoris", assure-t-il tranquillement. C'est ce qu'il a fait jeudi lors de la 6e étape. Vigilant dans le final pour éviter les chutes et les cassures, il a suivi Di Luca à la trace en minimisant les risques.
Le risque, ce n'est pas son truc, de toute façon. A 31 ans, on ne changera plus Menchov, toujours plus calculateur que franchement audacieux. Prudent par nature, le Russe se méfie des grandes envolées. C'est sans doute pour cela qu'il compte tant sur le chrono de la semaine prochaine pour frapper un grand coup. Après, il verra. "On en saura plus à ce moment là. J'espère toujours être dans le coup en arrivant dans la dernière semaine", avance-t-il. Mais on sent bien qu'il serait surpris que ce ne soit pas le cas. Ce Giro qu'il découvre encore est peut-être fait pour lui. "Je ne sais pas, tempère-t-il, toujours prudent. Ce qui est sûr, c'est que je prends beaucoup de plaisir. Le Giro me plaît beaucoup."
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