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Comme Hesjedal, ils croient à leur Giro

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/05/2013 à 17:47 GMT+2

Cinq coureurs semblent en mesure d’arbitrer le duel programmé entre Wiggins et Nibali. Ryder Hesjedal (Garmin), le tenant, n'est que l’un d’entre eux. Ses quatre compagnons de résistance sont Robert Gesink (Blanco), Samuel Sanchez (Euskaltel), Cadel Evans (BMC) et Michele Scarponi (Lampre-Merida).

Giro 2013, Wiggins, Evans, Nibali, Hesjedal, Sanchez, Gesink

Crédit: AFP

RYDER HESJEDAL (Garmin): S'il l'a déjà fait...
Où il en est: Ryder Hesjedal se présente au départ de ce Giro avec flegme et confiance. Le coureur canadien remet son titre en jeu mais espère bien le conserver. "Ce sera un grand honneur de porter le dossard numéro un, a déclaré jeudi Hesjedal. Ma saison a été construite autour du Giro dans l'intention de défendre mon titre et toute l'équipe est motivée par cet objectif". Transparent en ce début de saison, mise à part une huitième place sur Liège-Bastogne-Liège alors qu'il était au service de Dan Martin, le pensionnaire de chez Garmin croit fermement en ses chances.
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Ryder Hesjedal (Garmin) 2013

Crédit: Imago

Ses raisons d’espérer: Hesjedal compte refaire le coup de l’année passée. Qualifié de "vainqueur-surprise" en 2012, il se défend en déclarant: "Je ne crois pas que l'on puisse gagner cette course de trois semaines par hasard. Il n'y avait pas de cadeau dans cette course, c'était une bataille quotidienne." Entouré de Christian Vande Velde et Tom Danielson, le Canadien bénéficiera aussi de l'expérience de son directeur sportif Charly Wegelius sur le Tour d'Italie, puisqu'il l'a déjà bouclé sept fois. "Je me sens vraiment bien, mieux que l'année dernière à la même période a assuré Hesjedal. Je suis prêt". S'il se juge plus fort que l'année passée, il faudra s'accrocher.
Le danger: Les dangers principaux s'appellent Vicenzo Nibali et Bradley Wiggins. Hesjedal n'est pas aussi bon grimpeur que l'Italien ni aussi bon rouleur que le Britannique, mais se situe dans une très bonne moyenne entre les deux. Sans le soutien de son équipe tout au long de la course, le coureur canadien aura beaucoup de mal. "A l'évidence, je place la barre très haut", a-t-il déclaré.
ROBERT GESINK (Blanco): Premier Giro mais hautes ambitions
Où il en est : Robert Gesink est sans doute l'homme le plus dangereux pour déjouer les plans du duo Nibali-Wiggins. Avec 29 jours de course au compteur depuis le début de la saison, quatrième sur le Tour de Murcie et sixième en Catalogne, le grand Néerlandais semble enfin confirmer tous les espoirs placés en lui. A 26 ans, le coureur de Blanco, qui a déjà l'expérience des grands tours puisqu'il avait terminé 7e de la Vuelta en 2008 puis 6e en 2009 et 2012 et 5e de la Grande Boucle en 2010, passe très bien la montagne et se défend bien également sur les contre-la-montre.
Ses raisons d’espérer : L'équipe Blanco a fixé l'objectif d'une place dans les cinq premiers, voire un podium, au grimpeur néerlandais dans le Tour d'Italie. Gesink a suivi un stage d'entraînement en altitude à Tenerife puis a participé dans l'anonymat au Tour de Romandie (54e), sans être pour autant inquiet à l'approche du Giro. "Le bénéfice de l'altitude ne se fait pas sentir dans la semaine du retour", a déclaré Gesink. "Je ferai mon possible pour performer au Giro et je pense que les buts visés sont atteignables". Il pourra compter sur le soutien de Wilco Kelderman, meilleur jeune du Tour de Romandie qu'il a terminé à la 5e place.
Le danger: Robert Gesink s'aligne pour la première fois sur le Giro. Cette course de trois semaine réputée pour son côté instable pourrait jouer de nombreuses surprises au coureur de la formation Blanco et le desservir.
SAMUEL SANCHEZ (Euskaltel): Sa façon de "boucler la boucle"
Où il en est : Samuel Sanchez est sans doute le coureur pouvant prétendre au podium le plus difficile à cerner. Igor Anton et Mikel Nieve étant retenus pour participer au Tour de France, Sanchez sera l'ambassadeur de la formation Euskaltel-Euskadi sur le Tour d'Italie, course qu'il n'a disputée qu'une seule fois en huit ans. Entre temps, le coureur espagnol a terminé troisième et deuxième de la Vuelta en 2007 et 2009 mais aussi troisième du Tour en 2010. Voulant rompre avec la "monotonie" de son programme, Sanchez s'est fixé deux objectifs cette année: le Giro et la Vuelta. Cependant, pour l'instant, le début de sa saison ne parle pas en sa faveur. 18e de Tirreno-Adriatico et cinquième au Pays-Basque, le champion olympique 2008 se présente au départ à Naples avec une légère longueur de retard.
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2012 Tour de France Samuel Sanchez

Crédit: Imago

Ses raisons d’espérer : "La motivation est grande pour affronter ce Giro, affirme Samuel Sanchez. J'ai des victoires d'étapes sur la Vuelta et le Tour, donc je tiens à rejoindre le club de ceux qui savent gagner sur les trois grands. Boucler la boucle serait un rêve." Cependant, une victoire sur le Giro est Presque à écarter pour le coureur basque vu le plateau engagé, et il en a conscience. "Je ne perdrai pas de vue le général, mais il faut être réaliste et dire que la lutte pour le podium va être très compliquée. Il y a trois places sur le podium et deux d'entre elles sont pratiquement occupées par Wiggins et Nibali".
Le danger: Bon puncher, qui depuis quelques années s'est mué en excellent grimpeur, Samuel Sanchez pêche toujours dans un domaine: le contre-la-montre. Lors de cet exercice, il devra perdre "le moins de temps possible" s'il veut conserver toutes chances d'accéder au Top 5. Il devra également être offensif lors des étapes de haute montagne au risque de voir de précieuses secondes lui passez sous le nez.
CADEL EVANS (BMC) : L'expérimenté
Où il en est: Cadel Evans se cherche cette année. Après avoir connu son an de gloire en 2011 avec sa victoire sur le Tour de France, le coureur australien ne semble pas arriver à rallumer la mèche du succès. Après une troisième place au Tour d'Oman en début de saison, Evans ne s'est pas véritablement exprimé. Ses résultats parlent d'eux-mêmes, 22e de Tirreno-Adriatico et 8e du Tour du Trentin, on est bien loin du grand Cadel Evans.
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2012 tour de france cadel Evans BMC

Crédit: AFP

Ses raisons d’espérer: Une victoire semble hors de portée, mais un podium peut être envisageable. Le coureur de BMC, dont l'objectif majeur reste le Tour de France, pourra donc servir de ce Giro comme d'une excellente préparation pour la Grande boucle. Son expérience sur les grands tours peut être également un réel atout face à des coureurs beaucoup plus jeunes.
Le danger: Sa méforme. Le Giro est un piège et les coureurs qui y arrivent pour préparer le Tour se font généralement avoir. De plus, le parcours ne convient pas réellement au style d'Evans. Les routes italiennes et les pourcentages des cols,  beaucoup plus élevés que sur le Tour de France, pourraient littéralement faire coincer le coureur.
MICHELE SCARPONI (Lampre-Merida): Chez lui sur la montagne
Où il en est: Michele Scarponi est sans doute le coureur qui aborde ce Tour d'Italie avec le moins d'incertitude car la forme est là. Troisième sur le Tour de Catalogne, puis cinquième sur Liège-Bastogne-Liège, le coureur italien a parfaitement maîtrisé sa préparation hivernale. De plus, Scarponi bénéficie de l'expérience des grands tours et d'une parfaite connaissance du Giro. Quatrième et vainqueur d'étape en 2010, lauréat en 2011 du classement général et de nouveau quatrième l'an passé, le pensionnaire de Lampre a mis tous les atouts de son côté pour pouvoir remonter sur le podium.
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Michele Scarponi

Crédit: Imago

Ses raisons d’espérer: Scarponi fait sans doute partie des meilleurs grimpeurs du moment. Vu le profil très montagneux proposé cette année sur le Giro, le coureur italien sera sur son terrain de jeu favori et il sera très difficile de le suivre. Une victoire d'étape est clairement envisageable pour le grimpeur, une place sur le podium n'est pas à exclure.
Le danger: Le point faible du coureur de Lampre, comme beaucoup de grimpeurs, reste le contre-la-montre. Son objectif sera donc bien évidemment de limiter la casse sur le chrono de 55 kilomètres entre Gabicce Mare et Saltara, le plus long sur le Giro depuis 2009. Autre petit handicap pour le vainqueur de l'épreuve en 2011, son âge. A maintenant 33 ans, il devra affronter la nouvelle génération de grimpeurs, qui ne manque pas de talent elle non plus.
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