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Plus de peur que de mal ?

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/07/2008 à 09:30 GMT+2

Alors que le Tour touche à sa fin, une opération a été menée par les douanes françaises pour contrôler deux véhicules dont celui du père des frères Schleck. Aucun produit dopant ou interdit n'a été découvert à l'intérieur des voitures. La CSC a reconnu ne

L'histoire n'est peut-être qu'anecdotique, mais elle mérite d'être traitée. Même quelques heures après que le soufflet est retombé sans avoir réellement eu besoin de gonfler. Après les trois cas de dopage qui ont touché les équipes Liquigas (Manuel Beltran), Barloworld (Moises Dueñas) et Saunier Duval (Riccardo Ricco puis Leonardo Piepoli), le Tour a cru ce matin que les "affaires" reprenaient. Cette fois-ci, c'est l'équipe CSC qui a été, l'espace de quelques heures, au centre du viseur. Pour pas grand-chose en fin de compte…
Aux alentours de 13h15, les douaniers français interceptent deux voitures pour les fouiller. La première est une voiture "presse" dont les plaques d'immatriculation sont luxembourgeoises. Elle appartient à René Thill, ancien journaliste au "Tageblatt". La seconde n'est autre que le véhicule de Johnny Schleck, le père de Frank et Andy. La fouille des deux véhicules n'a rien donné et "aucun produit dopant ou interdit" n'a été découvert. Aucun procès-verbal n'a été dressé. Alors que doit-on penser de tout cela ? N'y a-t-il pas de fumée sans feu ou est-ce un simple coup médiatique des douanes françaises qui ont agi "dans le cadre des contrôles d'initiative à la recherche de produits dopants sur le Tour de France". Même s'il est évident qu'il est bon de mettre constamment la pression sur le peloton et de pointer du doigt d'éventuels tricheurs, on est en mesure de se poser des questions, même si celles-là semblent restées sans réponse ce jeudi.
Riis : "Nous sommes tranquilles"
A l'arrivée de l'étape, l'équipe CSC n'a rien laissé paraître. Devant le bus noir et blanc, soigneusement garé en bout de rue pour faciliter son départ, s'était agglutinée une dizaine de supporters luxembourgeois. Mais également une bonne cinquantaine de journalistes. Le premier à rallier le bus, Jens Voigt, est arrivé en jurant en anglais, visiblement très énervé. Quelques minutes plus tard, il ressortira du bus souriant… et nettement plus poli. Volodymir Gustov, Fabian Cancellara, Nicki Sörensen, Kurt-Asle Arvesen et enfin Frank Schleck suivent. Le cinquième à arriver, Stuart O'Grady, fait mine de ne pas être courant de ce qui s'est passé plus tôt dans la journée. Courageux, Frank Schleck se présente à la presse à 17h30 précises. Tout sourire et le rictus serein.
Les premières questions ne sont pas posées pour le froisser. Elles évoquent la course et ses ambitions futures. Celles qui suivent reviennent sur ce qui est arrivé à son père. " Je ne me fais pas de souci pour cela. La police fait son travail, c'est bien. J'ai eu mon père au téléphone qui m'a dit qu'ils avaient juste fait leur métier et que tout s'était bien passé ", explique-t-il. La cinquième question de rang sur le sujet est visiblement de trop. Celle-ci, qui demande à l'aîné des frères luxembourgeois à quel moment a-t-il eu connaissance de tout cela, n'a pourtant rien de désobligeant. L'ancien maillot jaune s'emporte : " Vous allez me parler de la course ou pas ?". Avant de reprendre rapidement son calme, clin d'oeil à l'appui. Avant cela, son directeur sportif, Bjarne Riis, a tenu le même discours, à la virgule prêt : "Il n'y a aucun problème. Nous sommes tranquilles et sereins. On est ici pour faire de belles choses et la police pour faire son travail. C'est tout", a commenté le Danois.
Alors que le leader du général Carlos Sastre et le meilleur jeune Andy Schleck répondent à la presse en zone mixte, l'un des directeurs sportifs, Kim Andersen, surveille attentivement l'arrivée de ses deux derniers coureurs. Si Sastre se présente rapidement au bus, le plus jeune des frères Schleck se fait attendre. Mimant le départ, une des deux voitures CSC recule pour protéger l'arrivée d'Andy tandis que le bus semble s'en aller sans lui. Le maillot blanc se présente enfin. Moins bavard que son frère aîné, celui qui a déclaré que "la police pouvait fouiller la voiture de sa mère si elle le souhaitait" monte directement dans le car en prenant tout de même la peine de saluer les irréductibles supporteurs luxembourgeois. Comme si rien ne s'était passé ce jeudi...
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