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Schleck, frères d'armes

Eurosport
ParEurosport

Publié 01/07/2008 à 19:30 GMT+2

Pour la première fois, Frank et Andy Schleck vont disputer le Tour de France ensemble. Un grand moment pour la fratrie luxembourgeoise de l'équipe CSC. Peu importe lequel tirera le mieux son épingle du jeu. Quand l'un brille, c'est toute la famille qui ga

Frank, Andy, vous allez disputer pour la première fois le Tour de France ensemble. C'est un moment particulier pour vous?
Andy SCHLECK : Oui, nous avons déjà fait beaucoup de courses ensembles, mais jamais encore un grand Tour. L'année dernière, j'étais sur le Giro, malheureusement Frank n'était pas avec moi. Sinon, nous aurions peut-être pu être ensemble sur le podium.
Frank, avez-vous parlé à Andy du Tour, puisqu'il va le découvrir, alors que vous l'avez déjà disputé plusieurs fois?
Frank SCHLECK : Ce sera mon troisième Tour en ce qui me concerne. Le Tour de France, c'est la légende. La plus grande course du monde. C'est un mythe. C'est très spécial. Je lui en ai parlé bien sûr, mais il va découvrir par lui-même que le Tour de France, c'est quelque chose de super.
Au mois d'avril, vous avez terminé 3e et 4e de Liège-Bastogne-Liège. Pour la première fois, vous étiez tous les deux en course pour la victoire dans une très grande course. Racontez-nous ce moment.
A.S. : C'était quelque chose de particulier pour nous, parce que ça n'a pas dû arriver si souvent par le passé que deux frères soient en position de gagner une course comme celle-là. Pendant la course, on n'a pas trop pensé à tout ça. On savait qu'on était capables tous les deux de finir dans les 10 premiers. La course s'est bien passée. Nous nous sommes retrouvés avec les meilleurs. Malheureusement, nous n'avons pas pu gagner.
F.S. : C'est un moment très spécial d'avoir deux frères dans le final de Liège-Bastogne-Liège. C'est pour ça que c'est un très grand souvenir.
Est-il déjà arrivé que l'on vous confonde en course?
A.S. : Oui, l'année dernière sur Liège-Bastogne-Liège. C'était assez marrant. A l'époque, je n'étais encore pas très connu, même si je commençais à marcher pas mal. Quand j'ai attaqué dans la Redoute, tout le monde a suivi. Bettini est revenu à ma hauteur, il a regardé mon visage et a vu que ce n'était pas Frank! Cette année, à Liège, c'était un peu différent. Tout le monde savait que j'étais là et qui j'étais. Quand j'ai attaqué, les grands coureurs suivaient en sachant pourquoi ils le faisaient.
Dans le peloton, avez-vous vos habitudes? Aimez-vous rester près l'un de l'autre par exemple?
F.S. : Oui, on essaie de rester près l'un de l'autre. Je sais que moi, par exemple, je me sens plus en sécurité quand je suis dans sa roue. C'est aussi le cas quand je suis protégé par mes coéquipiers bien sûr. Mais dans la roue d'Andy, c'est très différent. C'est encore plus sécurisant.
Il y a beaucoup d'avantages à courir ensemble. Mais n'y a-t-il pas le risque de trop se préoccuper de l'autre et d'en oublier sa propre course?
F.S. : Il y a quand même beaucoup d'avantages. On se connaît par c&oeligur, on partage la même chambre, on n'a même pas besoin de se parler en course. Mais c'est vrai qu'il y a quelques inconvénients. Quand il y a une chute, je suis toujours préoccupé de savoir si Andy va bien, s'il n'a pas été pris dedans. S'il tombe, je vais m'arrêter pour voir s'il n'y a rien de grave.
Il se murmure qu'Andy n'est pas très organisé, que sa valise est toujours un peu "bordélique"…
F.S. : Ecoutez, j'ai longtemps dit ça, c'est vrai. Mais là, sur le Tour de Suisse, et il a complètement changé. C'est drôle. Sa valise était impressionnante. Elle était rangée, il ne manquait rien! Il était même fier que sa valise soit mieux rangée que la mienne. Mais bon, ça va durer deux jours, ça, pas plus!
A.S. : Je ne pense pas! (rires).
Plus sérieusement, Andy, est-ce que Frank vous donne beaucoup de conseils?
A.S. : Oui, énormément. Et j'ai beaucoup appris de lui. Au niveau de l'entraînement, notamment, de l'alimentation, mais aussi de la course. Il ne faut pas oublier que j'ai cinq ans de moins que lui.
Revenons au Tour de France. Il y a moins de contre-la-montre que les précédentes années. Est-ce un avantage pour vous?
F.S. : Oui, c'est un Tour de France qui nous convient assez bien je pense. Les chronos ne sont pas trop longs. C'est un avantage, car ça reste mon point faible.
A.S. : Je suis d'accord. Quatre arrivées au sommet, c'est une bonne chose. Le chrono décisif sera la veille de l'arrivée, et nous marchons en général plutôt bien en troisième semaine. Bon, je n'ai fait qu'un seul grand Tour, mais je m'étais senti très fort dans la dernière semaine de course.
Andy, y a-t-il une étape qui vous fait particulièrement rêver sur ce Tour? Celle de l'Alpe d'Huez par exemple, là où votre frère a gagné il y a deux ans?
A.S. : Ah, si je devais choisir une seule étape, ce serait celle de l'Alpe-d'Huez, ça c'est certain.
F.S. : (Il coupe). Mais comment on va faire alors? Parce que moi aussi, j'ai choisi cette étape!
A.S. : Oui mais moi aussi je veux un virage à mon nom ! Non, plus sérieusement, il y a beaucoup de belles étapes. Mais l'Alpe, c'est mythique. Comme les Champs-Elysées pour un sprinter. Je l'ai fait beaucoup en stage d'entrainement. Je montais là-bas avec mon père quand j'avais 10 ans. Enfin, je vais pouvoir la faire en course.
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