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Andy, cap sur 2010

Eurosport
ParEurosport

Publié 29/07/2009 à 17:45 GMT+2

Andy Schleck est un dauphin heureux. Deuxième du Tour de France à 24 ans, le jeune Luxembourgeois a justifié les espoirs placés en lui au départ de Monaco. Mais s'il veut sortir de l'ombre d'Alberto Contador, la jeune star de l'équipe Saxo Bank devra encore franchir un cap.

Andy Schleck a tout pour lui. Une classe folle, à faire passer les plus doués pour des besogneux. Une vraie "gueule", qui porte à la fois la fraicheur et les certitudes de sa jeunesse. Du charisme et de l'ambition, aussi. Oui, il a tout. Ce Tour de France vient de confirmer son irrésistible émergence sur la scène internationale. 12e en 2008 à Paris, il a bondi de 10 rangs dans la hiérarchie pour monter sur la deuxième marche du podium cette année. Trois mois après sa victoire dans Liège-Bastogne-Liège, il est en train de se rendre incontournable.
Comme l'animal n'a que 24 ans, difficile de ne pas l'imaginer à moyen terme en vainqueur du Tour de France. Sauf qu'Andy Schleck a contre lui de tomber sur un vrai phénomène en la personne d'Alberto Contador. L'Espagnol, de deux ans son ainé, a été le seul là le devancer dans la hiérarchie à Paris. Si leur duel sportif a été éclipsé par la querelle interne chez Astana entre Contador et Lance Armstrong, le véritable rival du Castillan, c'est Andy Schleck. Lui seul a été apte à concurrencer le maillot jaune en montagne. Il a également été le seul à l'attaquer frontalement, que ce soir dans l'étape du Grand-Bornand ou au Ventoux. "Je ne voulais pas arriver à Paris sans avoir tout tenté, confie le Luxembourgeois, même si je sentais bien que Contador serait très difficile à lâcher. Mais au moins, j'ai tout essayé ."
"Je reviendrai pour le maillot jaune"
L'âge des deux champions laisse augurer d'une rivalité capable de tenir le Tour en haleine jusqu'en 2015. Reste qu'à l'heure actuelle, Contador est nettement un cran au-dessus. Pas question pour Andy de le contester, d'ailleurs: "Contador était le plus fort sur ce Tour, il était là tous les jours, il n'a pas montré un jour sans, il a gagné en montagne et dans le contre-la-montre." Rien à dire, donc. La question est maintenant de savoir s'il peut se hisser au niveau de l'Espagnol dans les 12 mois à venir, car la marge qui sépare aujourd'hui les deux hommes amène à s'interroger sur l'avenir de leur confrontation. Schleck ne risque-t-il pas d'être à Contador ce que Zoetemelk fut à Merckx puis Hinault? Jeune homme très déterminé et très sûr de lui, le protégé de Bjarne Riis semble convaincu de pouvoir combler ce fossé. "Ce sera dur avec Contador, mais je suis encore très jeune. Lui quand il avait 24 ans il avait le même niveau que j'ai maintenant, donc je peux progresser encore ", estime-t-il.
En montagne, on l'a vu, il n'est pas loin du compte. Contador lui a pris un peu plus d'une minute en cumulant les étapes d'Arcalis et Verbier, mais Andy Schleck n'est pas loin. En revanche, son déficit dans les épreuves chronométrées pose davantage de problèmes. Sur les 55 kilomètres de contre-la-montre de ce Tour, son débours s'élève à deux minutes. S'il veut battre Contador sur un grand Tour, Schleck devra donc devenir, à l'instar du Castillan, un rouleur de premier plan. "Quand on a déjà terminé deuxième du Giro et du Tour à seulement 24 ans, c'est évidemment qu'on a les moyens de le sgagner un jour. Contador n'est pas imbattable. Andy possède une énorme marge de progression, peut-être supérieure à celle de l'Espagnol ", juge Kim Andersen, le directeur sportif de Saxo Bank.
Même s'il a effectivement essayé de bousculer Contador, Andy Schleck s'est assez vite focalisé sur la deuxième place cette année, largement satisfaisante à ses yeux à ce stade de sa carrière. C'est donc en blanc, comme l'année dernière, qu'il a rallié Paris. D'ailleurs, dans un an, il sera encore en lice dans la catégorie meilleur jeune. Il pourrait alors devenir le deuxième coureur de l'histoire, après Jan Ullrich, à décrocher trois années de suite le maillot blanc. Mais il parait juste d'affirmer que, si elle ne s'accompagnait pas d'un sacre autrement plus éclatant, cette forme de consécration ne suffira plus à le combler. " L'an prochain, conclut-il, j'aurais 25 ans et je n'aurais plus le droit de lutter pour le maillot blanc de meilleur jeune. Je reviendrai pour le maillot jaune. Alberto a montré cette année qu'il était le plus fort, le vrai patron du peloton. J'ai beaucoup de respect pour lui, mais l'an prochain je reviens pour gagner".
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