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Riblon: "Je le mérite"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 18/07/2010 à 19:27 GMT+2

Vainqueur d'une étape du Tour de France pour la première fois de sa carrière, Christophe Riblon a fait partager son émotion, dimanche, à Ax-3-Domaines. Lors de la montée finale, le Français d'AG2R-La Mondiale a résisté au retour des favoris pour offrir une 4e victoire au clan tricolore.

CYCLING 2010 Tour de France Christophe Riblon

Crédit: AFP

CHRISTOPHE RIBLON, avez-vous conscience d'avoir réalisé un sacré numéro ce dimanche ?
C.R. : Sacré numéro, je ne sais pas. Ce que je retiens, c'est la victoire. Après, j'ai un peu de mal à réaliser. J'ai donné le maximum. J'ai donné tout ce que j'avais. On était sûr de rien. Derrière, ils se faisaient la guerre. Quand ils se font la guerre, on sait que ça peut monter très vite. On peut perdre beaucoup de temps. J'ai réussi à bien gérer. J'en ai pas perdu tant que ça. Là, j'essaie de savourer. C'est un grand moment, c'est sûr. C'est vraiment exceptionnel : pour moi, mais également pour l'équipe AG2R-La Mondiale. On attendait ça depuis longtemps. Je le mérite et toute l'équipe le mérite. C'est un très grand soulagement.
Comment s'est passée la montée finale avec les favoris en poursuite derrière vous?
C.R. : Quand on est devant pour la gagne, on se transcende. Le plus incroyable, c'est le public sur le bord de la route qui n'arrête pas de crier "c'est bon, c'est bon...". C'était incroyable. Cela m'a permis d'y croire, mais j'ai refusé de me dire que c'était gagné avant le dernier kilomètre. Je voulais avoir la ligne d'arrivée en point de mire. Je ne voulais pas voir un mec débarquer de l'arrière même si je savais qu'avec les voitures (officielles) derrière moi, ça voulait dire que j'avais de l'avance.
Vous étiez déçu de votre début du Tour...
C.R. : Mais je n'étais pas au bord de l'abandon quand même... Je suis un coureur qui se bat et qui y croit toujours. Au départ, je m'étais fixé des ambitions au classement général. Mais, dans ces quinze premiers jours, je n'ai pas eu de très bonnes sensations. Les trois derniers jours ont été un supplice pour moi, c'était très difficile. Hier (samedi) soir, j'étais déçu de moi, de ma performance. Je ne voulais pas faire un Tour comme ça. On a parlé avec Vincent (Lavenu, son directeur sportif, ndlr) et Julien (Jurdie). Je suis un coureur qui récupère bien, qui a la +gnaque+. Les troisièmes semaines me réussissent bien. Mais, hier soir, je n'aurais pas mis un euro sur moi. C'est aussi ça, le vélo, on a des jours avec et des jours sans...
Comment réussissez-vous à concilier la piste et la route?
C.R. : Je suis licencié depuis que j'ai six ans et j'ai toujours fait de la piste, ça fait partie de mon bagage. J'ai la chance que l'équipe AG2R La Mondiale me laisse faire les deux. C'est comme ça que je conçois ma carrière. Je suis en train de prouver que l'on peut concilier les deux, ça se passe très bien, avec une équipe qui me laisse gérer mon programme de courses et d'entraînement. Je ne fais pas de la piste juste pour en faire, mais pour chercher les médailles et des titres mondiaux. Quand j'étais petit et que devais faire des voeux, l'un d'eux était de devenir professionnel et de réussir une grande carrière. J'en fais une honorable, je garnis tout doucement mon palmarès. Ici, j'ai vécu un grand moment d'émotion. J'en rêve depuis plus de vingt ans!
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