Contador "continue de souffrir" mais veut disputer la Vuelta

"Le sujet n’est pas de savoir si je pourrai faire la Vuelta, il s'agit de savoir si je serai en forme. J'aime la compétition, je veux rivaliser et je veux profiter de cette course dans mon pays." Sept jours après son abandon entre Mulhouse et la Planche des Belles Filles, Alberto Contador a déjà retrouvé l’envie. Dans un entretien à Teledeportes, une chaîne de télévision espagnole, le double vainqueur du Tour, touché au tibia de la jambe droite, a confié ses espoirs de prendre part au prochain Tour d’Espagne. Même si le temps joue contre lui. 

"Je dois voir si je peux le disputer à un bon niveau, mais ce n'est pas facile", a-t-il ajouté. "Je suis vraiment motivé pour l'avenir, j'espère juste que je vais bien récupérer. Et si je ne peux pas être sur la Vuelta cette année, je me préparerais en vue du Tour 2015." D’après le coureur, sa blessure à la jambe droite, qui n’a pas nécessité d’opération, va le contraindre au repos forcé lors des trois prochaines semaines : "L’inflammation a tendance à s’estomper. Mais la douleur est encore bien présente. Je continue de souffrir. Je suis contraint de limiter mes efforts, car sinon la blessure pourrait se rouvrir. Et ça prolongerait la durée de mon absence." Et quand on sait que le Tour d’Espagne débute le 23 août à Jerez de la Frontera...

Contador s’est également confié sur son abandon précoce sur la Grande Boucle. Et a avoué avoir été touché par les propos de certains coureurs qui avaient mis en cause sa responsabilité dans ses chutes : "Cela m’a fait très mal car je suis très attentionné aux petits détails (quand il court). Je suis un cycliste qui sait ce qu’il fait sur son vélo et ce qui est important. Je fais tout pour éviter les chutes. Je ne fais jamais preuve d'imprudence."

 Désireux de rallier, coûte que coûte, l’arrivée de la 10e étape, Contador a vite compris que la mission était impossible : "Je ne pensais qu’à finir au sein du gruppetto quand je suis reparti. Mais je me suis rendu compte assez rapidement que ça ne serait pas possible, a expliqué celui qui a roulé près de 20 kilomètres en serrant les dents. La douleur était atroce. Je n’arrivais même plus à pousser sur les pédales. Cinq secondes après être descendu du vélo, je me suis vite refroidi  et je ne pouvais plus bouger ma jambe. Et c’est avec une tristesse infinie que j’ai dit à mes coéquipiers que c’était fini pour moi."