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Tour de France 2014: Les 5 facteurs qui peuvent faire perdre le Tour à Nibali

François-Xavier Rallet

Mis à jour 17/07/2014 à 21:15 GMT+2

Non, le Tour n’est pas encore joué. Non, Vincenzo Nibali n’est pas intouchable alors que les Alpes se présentent. Voici cinq raisons qui vont dans ce sens.

Vincenzo Nibali risque de vivre des heures compliquées dans les Alpes

Crédit: Panoramic

Son équipe n’est pas assez solide pour l’épauler

L’arrivée dans les Alpes est un nouveau tournant dans cette 101e édition. Vincenzo Nibali et sa formation Astana en ont conscience et vont devoir redoubler d’efforts.  Installé confortablement en tête du général, l’Italien se sait exposé. Peut-il réellement compter sur le reste de son équipe dès que les forts pourcentages s’avanceront? Pas sûr. Même si le patron Alexandre Vinokourov a récemment qualifié Fuglsang, Tangert et Scarponi de coureurs "solides", ils ne représentent pas non plus une assurance tous risques.
Le premier nommé, bien que 10e du général, a souffert de problèmes gastriques ces derniers jours et l’Italien, après un Giro écourté et très en deçà de ses prétentions, ne semble pas afficher la forme de sa vie. Il a surtout montré des signes inquiétants dans les Vosges : des chutes et des sautes de concentration. Le fait de le voir décramponné à 23km de Saint-Etienne jeudi n’est pas rassurant non plus. A moins qu’il se soit relevé pour conserver des forces pour les jours importants à venir, ce qui est possible. Jeudi soir, Nibali s’est lui dit "très confiant". "Mon équipe est bien préparée. Fuglsang, Kangert, Scarponi, peuvent beaucoup donner en montagne." On va rapidement savoir si c’est le cas ou pas.

Nibali n’a pas reconnu les Alpes

Interrogé sur la suite des évènements à l’issue de la 12e étape, Vincenzo Nibali a avoué, en conférence de presse, n’avoir reconnu aucune étape des Alpes : "Je n'ai pas fait la reconnaissance de ces cols. Il me semble que c'est surtout la seconde journée qui est à redouter, a confié le Requin de Messine. Le premier jour, tout le monde a de l'énergie, le second on paye les efforts. Je suis certain que mes adversaires attaqueront. Mais si je peux gagner quelques secondes, je le ferai. Il faudra contrôler." Et dans les Pyrénées ?
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Vincenzo Nibali (Astana), au départ de Bourg-en-Bresse

Crédit: AFP

Ses concurrents vont enfin tester sa domination

Richie Porte à 2’23" de Nibali, Alejandro Valverde à 2’47", Romain Bardet à 3’01", Thibaut Pinot à 3’47", Tejay Van Garderen à 3’56", Jean-Christophe Péraud à 3’57", Bauke Mollema à 4’08" et Jürgen Van den Broeck à 4’18". Les adversaires de l’Italien sont nombreux et ceux-là n’ont pas encore abandonné l’idée de le faire vaciller de son trône. Jusqu’à présent, personne n’a osé l’attaquer et il est difficile de mesurer le niveau réel de chacun.
Va-t-on assister à une coalition ? Peut-être, même si rien ne peut l’assurer. Une chose est, en tout cas, quasi-certaine : dès vendredi, les flèches vont partir. De partout. Porte a assuré ne pas vouloir en rester là. Même chose pour Valverde, qui pourrait néanmoins attendre les Pyrénées pour lancer les grandes manœuvres. On peut aussi compter sur les Français, Bardet et Pinot en tête, pour mettre leur grain de sel. Tous savent qu’ils ont une opportunité unique d’inscrire leur nom au palmarès du Tour de France. Il n’y a plus de temps à perdre.

Nibali n’a pas toujours été au niveau en troisième semaine

Pour s’adjuger un Grand Tour, il faut trouver les ressources pour ne pas vaciller en troisième semaine de course. Vincenzo Nibali a déjà remporté un Giro (2013) et une Vuelta (2010). Mais les circonstances avaient tourné en sa faveur ces années-là : conditions météo épouvantables sur les monts italiens et l’abandon d’Igor Anton qui écrasait l’épreuve, avant un chrono où Joaquim Rodriguez s’était écroulé sur les routes espagnoles. Dernier exemple en date de l’essoufflement de Nibali: la Vuelta 2013. Leader avant la dernière semaine, l’Italien avait flanché pour servir la victoire finale à Chris Horner sur un plateau, à la veille de l’arrivée.
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Etape 4 : Vincenzo Nibali, Tour de France 2014 Lille

Crédit: AFP

La météo va niveler les forces en présence

La 11e étape a marqué la première journée de grosse chaleur sur le Tour. La 12e a confirmé la hausse des températures. Et ça devrait empirer vendredi. Sous une météo plus capricieuse depuis le départ de Leeds, Nibali a excellé et s’est montré à 100% sur des routes détrempées et glissantes. Tout le monde ne peut pas en dire autant. La pluie a aidé les desseins de l’Italien, qui a eu raison d’en profiter. Le soleil ne devrait pas le désavantager, mais il devrait niveler la hiérarchie. Et permettre à d’autres de s’illustrer, comme Alejandro Valverde, par exemple, qui apprécie les fortes températures.
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