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Hué par le public à Utrecht, Voeckler a passé un sale quart d'heure

Laurent Vergne

Mis à jour 05/07/2015 à 12:34 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2015 - Pour un contentieux remontant au Tour 2011, Thomas Voeckler n'est pas en odeur de sainteté aux Pays-Bas. Il a encore pu le mesurer bruyamment samedi à Utrecht, lors du contre-la-montre.

Thomas Voeckler à Utrecht, samedi.

Crédit: Imago

Thomas Voeckler ne manque jamais une occasion de le rappeler, il jouit d'une forte popularité auprès du public français (voir le tweet ci-dessous). Particulièrement à l'heure du Tour de France, où le leader d'Europcar a écrit quelques pages mémorables depuis plus de 10 ans maintenant. Seulement voilà, sa cote d'amour n'est pas la même au-delà des frontières de l'Hexagone. C'est plus vrai que partout ailleurs aux Pays-Bas où, pour le coup, Voeckler n'est franchement pas apprécié. Il a encore pu le vérifier samedi.
Quand le public français crie à son passage, c'est pour lui manifester son soutien. Avec les Hollandais, pas vraiment. "Une fois n’est pas coutume. C’est pour les 99% des courses dans l’année ou je suis encouragé. Là je me suis plus fait huer. Enormément même", a-t-il confié à nos confrères de France Télévision. Pourquoi tant de haine ? Le contentieux remonte au Tour 2011, et à l'étape de Brive. Celle où une voiture suiveuse avait "balancé" malencontreusement Juan Antonio Flecha, l'Espagnol, et Johnny Hoogerland… le Néerlandais.

A l'Alpe d'Huez, déjà...

Voeckler, lui, s'était fait la belle pour endosser le maillot jaune, qu'il allait garder 10 jours pour terminer au pied du podium à Paris. Le public batave n'a jamais digéré cet épisode. Déjà, lors de ce même Tour 2011, Voeckler avait dû essuyer le ressentiment des Néerlandais dans la montée de l'Alpe d'Huez, où ils sont toujours en masse. Samedi, "à domicile", ils ont remis le couvert. Bruyamment. Du coup, Voeckler a passé un sale quart d'heure.
"Je sais que le Hollandais aime le vélo et qu’il ne m’aime pas depuis que Hoogerland est tombé en direction de St-Flour, a-t-il poursuivi. Je n’ai pas d’excuse à présenter. Si j’avais pu faire en sorte qu’il ne tombe pas, j’aurais été le premier à le faire. D’ailleurs on a gardé de très bons rapports. Malheureusement, le public n’a pas l’air de suivre." Et l'Alsacien n'a pas été loin de craquer. "J’ai essayé de ne pas perdre mon sang froid mais il y avait de quoi, a-t-il concédé. Vous vous faites mal aux pattes et vous vous faites huer… S'ils ne sont pas là pour encourager tous les coureurs, le plus beau spectacle gratuit du monde, qu’ils restent chez eux." Dimanche, le Tour sera encore en terre hostile. Pas sûr qu'on le voie dans une échappée…
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