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William Bonnet : "Quand j'ai voulu me relever, j'ai senti que ma tête ne tenait plus"

François-Xavier Rallet

Publié 06/07/2016 à 00:10 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2016 - Il y a un an, jour pour jour, William Bonnet quittait le Tour de France après une violente chute sur la route de Huy. Un épisode qui a marqué sa vie de coureur mais qui ne l'empêche pas d'être aligné cette année encore par Marc Madiot au sein de la FDJ. Malgré une plaque en titane dans le cou…

Wiliam Bonnet (FDJ)

Crédit: Panoramic

Sur ce Tour 2016, si vous cherchez William Bonnet, furetez du côté du dossard 122. Un an après sa terrible chute survenue lors de la 3e étape entre Anvers et Huy, le Français de la FDJ est bel et bien présent sur les routes de la Grande Boucle. Un petit miracle pour celui qui est passé tout près d'une catastrophe.
C'était assurément l'une des images fortes de la dernière édition. La tête et les jambes en sang. Le maillot déchiré. Le visage tuméfié et une minerve rouge. Cette chute d'une violence inouïe, William Bonnet en a été à l'origine, à son corps défendant. Victime d'une fracture à une vertèbre cervicale et d'un sévère traumatisme crânien, le coureur de 34 ans, qui avait été contraint à l'abandon, a évité d'un rien la paralysie. "Quand j'ai voulu me relever, j'ai senti que ma tête ne tenait plus, j'étais obligé de la soutenir avec ma main", rappelait-il un mois après son accident.
Ont suivi des séjours à l'hôpital de Huy puis à la Pitié-Salpêtrière, une opération à Paris, un impressionnant corset et un repos forcé de quatre mois, avant de reprendre la compétition au Tour d'Algarve en février 2016. "Les premières courses, j'étais en retrait du peloton, je traînais derrière, je me mettais un peu plus en sécurité, mais quand tu es dedans, tu n'y penses plus. Quand tu es dans l'effort, tu t'oublies", avoue-t-il à l'AFP.
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William Bonnet était sérieusement touché après sa chute dans la 3e étape du Tour 2015

Crédit: Panoramic

Les accidents, ça arrive. Personne n'est à l'abri
"Pendant ma convalescence, l'objectif principal était déjà de pouvoir revenir sur un vélo et après, bien sûr, de retrouver la condition, confie-t-il au Parisien. Le Tour de France 2016 était très loin de mes pensées." Aujourd'hui, Bonnet va beaucoup mieux : "Je n'ai plus rien, tout va bien. Je n'y repense pas souvent." Les cicatrices, bien visibles sur son corps abîmé, sont pourtant bien là. La plaque que lui ont posée les médecins dans le cou aussi. Ce morceau en titane, le Français le gardera à vie.
Bonnet le sait, "manger du bitume" fait partie du métier. Il sait aussi que la bonne fortune a été de son côté ce 6 juillet 2015. D'autres n'ont pas eu cette chance ces dernières semaines. "Les accidents, ça arrive. Personne n'est à l'abri. Même dans les meilleures dispositions, même derrière, on peut tomber", ajoute-t-il à nos confrères de l'AFP. Lui reconnaît juste que "cela n'a pas forcément changé (sa) façon de courir." "Mais je prends peut-être un peu plus de marge par rapport à ceux qui me précèdent." Dans le bocage normand puis en Mayenne, la nervosité était déjà bien présente en ce début de Tour. Principale victime du premier volet, samedi dernier, Alberto Contador ne dira pas le contraire. Alors que les candidats à la victoire finale jouent déjà gros lors de la 5e étape ce mercredi, Bonnet devra assurer sa fonction première sur la Grande Boucle : protéger son leader, Thibaut Pinot. Jusqu’ici, tout va bien.
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