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13e étape - Bardet critique ses rivaux : "J'ai du mal à comprendre le comportement de certains"

Alexandre Coiquil

Mis à jour 15/07/2017 à 00:25 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Romain Bardet, troisième au classement général, a regretté les "calculs d'apothicaire" entre les favoris du Tour de France qui ont laissé revenir "beaucoup de monde dans le match" vendredi à l'approche de Foix.

Romain Bardet, Fabio Aru et Rigoberto Uran lors de la 13e étape (Saint-Girons / Foix) / Tour de France 2017

Crédit: Getty Images

Romain Bardet tape du poing sur la table. Et il tape fort. Mécontent de l’attentisme général qui a régné au sein du groupe des favoris, vendredi lors de la très courte 13e étape de 101 kilomètres menant le peloton de Saint-Girons à Foix, le leader de la formation AG2R La Mondiale a fustigé l’attitude de certains leaders, trop dans le calcul personnel à dix jours de l’arrivée à Paris.
C'est probablement quand la situation et le terrain s'y prêtaient le plus que les ténors ont réellement mis la grande bagarre de côté. Une tactique très risquée qui a profité à Nairo Quintana, Mikel Landa et dans un autre registre à Alberto Contador, tous revenus à des degrés divers dans le coup pour le général. Une situation déplaisante pour le deuxième du Tour 2016 qui va devoir gérer les velléités de beaucoup au risque de se fatiguer.
"C'était une étape très tactique plus que physique car il y avait un gros marquage entre les premiers du général", a analysé Bardet. "C'est dommage qu'il y ait déjà des calculs un peu d'apothicaires en milieu de deuxième semaine. (…) J'ai du mal à comprendre le comportement de certains coureurs mais chacun, après, a ses intérêts. Il y a encore beaucoup de route et j'espère qu'on ne s’en mordra pas les doigts à Paris", a-t-il ensuite conclu sans citer personne dans sa diatribe. Resté au chaud vendredi, Fabio Aru, le leader de l'épreuve, était peut-être dans la cible du coureur de Brioude. Le maillot jaune, seulement mis à contribution sur quelques accélérations, s'est contenté de suivre sans diriger la course.
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L'arrivée de la 13e étape : Cette fois, Barguil n'a pas laissé passer sa chance

On laisse revenir dans le jeu beaucoup de monde
Toujours troisième du classement général à 25 secondes du Sarde, le Français n’a principalement pas apprécié que ses rivaux pour la gagne permettent le retour dans la course au maillot jaune de coureurs dangereux comme Nairo Quintana et Mikel Landa. Capable de récupérer 1’54’’ après son échappée fructueuse sur les routes ariégeoises, le leader de la Movistar s’est repositionné en embuscade, à un peu plus de deux minutes (2’07) du maillot jaune alors qu'il en comptait le double 24 heures avant. Même s'il semble payer plein pot son Giro disputé au mois de mai, le scarabée de Combita va rester menaçant. Connue depuis ses débuts sur le Tour en 2013, sa capacité à sortir une troisième semaine de haute volée va peser lors du passage dans les Alpes. Quintana était allé chercher un Giro de la sorte en 2014 en renversant la course et le maillot rose Rigoberto Uran lors d'une étape dantesque sur les pentes du Stelvio.
"Il y a eu une belle course avec de grands champions comme Quintana ou Contador qui, blessés dans leur orgueil, sont revenus un peu dans le match ou Landa qui va être très dangereux", a prévenu Bardet. "C'est dommage, il y avait 3, 4, 5 coureurs qui se dessinaient pour le podium et on laisse revenir dans le jeu beaucoup de monde."

Bardet n'a rien pu faire en Ariège

L'autre homme à surveiller lors du passage à venir dans les Alpes sera Mikel Landa. Coéquipier de luxe de Christopher Froome, le Basque a encore fait mieux que Quintana en se replaçant à tout juste plus d’une minute au général (à 1’07"). Très fort dans les Pyrénées après un début de Tour discret, l'ancien d'Astana s'est clairement positionné comme un possible candidat au maillot jaune. Mais un candidat de rechange pour la formation Sky, si Froome venait à réellement coincer.
Vainqueur jeudi à Peyragudes, Bardet a de son côté regretté de ne pas avoir pu réellement attaquer dans l'étape de Foix. Sa seule offensive franche de la journée n'est arrivée qu'à 24,5 kilomètres du terme, quelques hectomètres après le sommet du Mur de Péguère. "Je ne pouvais rien faire, j'ai tenté juste de limiter la casse", a-t-il expliqué. "Je ne prends pas de plaisir à courir en défense comme ça, ce que j'aime c'est me porter à l'attaque mais dès que j'attaquais, j'avais tout le monde sur le porte-bagage", a-t-il indiqué. Vendredi, c'est Christopher Froome qui a tué dans l'oeuf le plus gros pétard du Français en allant se placer derrière sa roue aussi vite que possible.
Scotché sur les pentes de Peyragudes, c'est d'ailleurs le Britannique qui avait lancé les grandes hostilités à 800 mètres du sommet de la dernière ascension de la journée. Avant de remettre ça à 150 mètres, puis en pleine descente, mais sans avoir plus de succès. Pas sûr que ce soit le leader de la Sky, capable de réagir à sa manière après sa déception de jeudi, qui était visé par les propos de Bardet. Rendez-vous dans les Alpes pour régler les comptes. A la pédale bien évidemment.
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Froome, Aru, Bardet, Uran - 13e étape du Tour de France 2017

Crédit: Getty Images

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