Extrait d'un entretien avec Romain Bardet : "Apparemment, il (Tadej Pogacar) ne savait pas s'entraîner"

Romain Bardet a été, comme beaucoup si ce n'est tous, impuissant face à Tadej Pogacar en 2024. Le Français de l'équipe DSM-Firmenich PostNL nous parle, entre autres, du phénomène slovène et de l'ampleur de son hégémonie. Il peine à en comprendre les raisons mais souligne "l'immense potentiel qu'on voyait" en "Pogi", seulement âgé de 26 ans. L'entretien complet sera disponible mardi sur notre site.

"Je ne sais pas quoi répondre. J'en fais abstraction. Honnêtement, ce n'est pas la même catégorie de poids." Romain Bardet a eu du mal à juger la saison 2024 astronomique de Tadej Pogacar, dans un entretien qu'il nous a accordé la semaine dernière, qui sera à lire en intégralité sur notre site ce mardi. "On a le sentiment de ne pas vraiment être un de ses adversaires", a estimé le coureur de la formation DSM-Firmenich PostNL, concernant le Slovène de 26 ans, lauréat à 25 reprises en 2024.

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Bardet n'avait "jamais" ressenti de renoncement si puissant. "Il y avait quand même une certaine vulnérabilité (chez les autres cadors qu'il a eu à défier, NDLR), considère le 2e de la Grande Boucle 2016. Là, on savait, même sur le Tour de France, que si on voyait UAE s'agiter en tête de peloton dès les premiers kilomètres pour contrôler la formation de l'échappée, il [Tadej Pogacar] allait gagner l'étape. Sur le Giro ? Pareil."

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Rien que de tête…

Le Français de 34 ans, encore compétitif au point de gagner la première étape du Tour cette année et, surtout, de terminer 2e de Liège-Bastogne-Liège, a ainsi pris le départ de courses dont le vainqueur lui semblait connu, sauf "incident mécanique ou quoi que ce soit" pour Pogacar. "Rien que de tête", précise-t-il : "Les Strade Bianche, le Grand Prix de Montréal et la course en ligne des championnats du monde, j'étais intimement convaincu que c'était réglé."

La domination de "Pogi" le surprend, au moins partiellement, par son ampleur : "Je suis étonné, mais à la fois, il a mis bout à bout l'immense potentiel qu'on voyait en lui. Apparemment, il ne savait pas s'entraîner. Maintenant, il sait." L'abdication s'est transposée du bitume à l'envie d'en comprendre la source : "Il est tellement supérieur… C'est difficile à expliquer. Je ne passe pas beaucoup de temps à chercher des explications."

Dans l'entretien à paraître mardi, Romain Bardet évoque sa décision de prendre sa retraite après le Critérium du Dauphiné 2025 ou encore sa vision de l'évolution du cyclisme.

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