Le parcours à la loupe : Jura, Pyrénées et inédit : le Tour passe aux choses sérieuses

Date : Samedi 8 juillet
Départ : Dole
Arrivée : Station des Rousses
Distance : 187,5 km
Type : Étape de moyenne montagne

Pour entamer ce week-end jurassien, les organisateurs se sont rappelés au bon souvenir de Sylvain Chavanel en retournant à la Station des Rousses, sept ans après le succès du Français, qui y avait pris le maillot jaune. Mais, cette fois, seulement trois ascensions de difficulté croissante seront au programme avec le Col de la Joux (3e cat.) et la côte de Viry (2e cat.) mais surtout la Montée de la Combe de Laisia Les Molunes, plus connue sous le nom de Montée de Septmoncel (1re cat). Malgré son profil (11,7km à 6,4%), avec encore 12km au sommet, on voit mal les favoris s'y attaquer et une échappée a de bonne chance d'aller au bout. Une étape qui n'est pas sans rappeler celle du Lioran l'an dernier.

Date : Dimanche 9 juillet
Départ : Nantua
Arrivée : Chambéry
Distance : 181,5 km
Type : Étape de haute montagne

C'est sans doute l'étape reine de ce Tour de France et assurément la plus effrayante cette édition 2017. 4600m de dénivelé, sept ascensions dont trois en hors-catégorie... Après une mise en bouche déjà copieuse (2e catégorie puis deux 3e catégorie), le peloton attaquera au km 56 l'un des trois plats de résistance du jour avec le Col de la Biche (10,5km à 9%). A peine de le temps de respirer que se présente le Grand Colombier.

Contrairement à 2012 ou 2016, le peloton affrontera la "directissime", la face la plus terrible du col du Colombier (8,5km à 9,9%, passage à 22% ). Si la grande bagarre a peu de chance de se lancer dès le géant du Bugey avec 90km encore à effectuer, il procédera sans doute à une sévère sélection. Mais les favoris attendront sûrement le Mont du Chat, déjà escaladé sur le Dauphiné. Avec son sommet à 26km de l'arrivée et ses pentes terribles (8,7km à 10,3%), les écarts pourraient être conséquents à la veille de la première journée de repos.

Date : Mardi 11 juillet
Départ : Périgueux
Arrivée : Bergerac
Distance : 178 km
Type : Étape de plaine

Changement total de décor. Après la journée de repos en Dordogne, les organismes seront frais et les candidats à l'échappée seront nombreux sur cette étape de transition. Mais l'absence de réelle difficulté (deux 4e catégorie seulement, loin de l'arrivée) et le peu d'opportunités restantes devraient inciter les équipes de sprinteurs à verrouiller la course. D'autant que le final, sur des routes larges et rectilignes, est clairement favorable à un emballage massif.

Date : Mercredi 12 juillet
Départ : Eymet
Arrivée : Pau
Distance : 203,5 km
Type : Étape de plaine

Bis repetita ou presque. Malgré ses 20 kilomètres supplémentaires, le scénario de cet 11e opus devrait sans doute ressembler fortement à celui de la veille. Si le final dans les vallons du Béarn est plus compliqué à gérer que le profil ne peut le suggérer, nul doute que les sprinteurs auront à cœur de s'offrir une nouvelle chance de victoire. D'autant qu'après, il faudra attendre les Champs-Élysées pour être – quasi – certain d'assister à un sprint massif.

Date : Jeudi 13 juillet
Départ : Pau
Arrivée : Peyragudes
Distance : 214,5 km
Type : Étape de haute montagne

C'est un copier-coller ou presque du 17e opus du Tour 2012 remporté par Valverde. Beaucoup plus longue cette année, cette 1re étape pyrénéenne passera à nouveau par le col d'Ares (2e cat) et le col de Menté (1re cat, 6,9km à 8,1%), dans l'ordre inverse d'il y a cinq ans. Ainsi, les coureurs aborderont plus rapidement l’enchaînement final où les favoris auront un terrain plus propice. D'abord le terrible Port de Balès (HC, 11,7km à 7,7%) et sa descente technique qui mène sans répit possible au pied du Col de Peyresourde (1re cat, 9,7km à 7,8%). Mais il faudra en avoir gardé au sommet pour rejoindre l'arrivée revisitée sur l'altiport de Peyragudes (2,4km à 8,4%, passage à 16%).

Date : Vendredi 14 juillet
Départ : Saint-Girons
Arrivée : Foix
Distance : 101 km
Type : Étape de haute montagne

Mais qu'est-il passé par les têtes de organisateurs ? Jamais sur le Tour on n'avait vu une étape aussi courte depuis la disparition des demi-étapes ! Avec trois ascensions de 1re catégorie au cœur de ce 13e opus, le spectacle promet d'être grandiose. Si le col de Latrape (5,6km à 7,2%) ne devrait pas poser de problèmes malgré son irrégularité (passages à 14%), il en sera sans doute autrement dans le col d'Agnès (10km à 8,2%) et le Mur de Péguère (9,3km à 7,9%). D'autant que le pourcentage moyen de ce dernier représente mal la réelle difficulté de ses trois derniers kilomètres (12,9% avec un passage à 18%). Si des favoris sont déjà distancés, c'est le jour pour prendre des risques.

Date : Samedi 15 juillet
Départ : Blagnac
Arrivée : Rodez
Distance : 181,5 km
Type : Étape de plaine

Deux ans après le succès révélateur de Van Avermaet devant Sagan, le Tour de France retrouve Rodez. Les 30 derniers kilomètres seront d'ailleurs les mêmes qu'en 2015, avec la côte de La Primaude, non répertoriée malgré ses 4km à 4,6%, à 11km de l'arrivée. Une échappée victorieuse est tout à fait envisageable au lendemain des deux étapes pyrénéennes. Sinon, malgré la présence de deux côtes de 3e catégorie, tout devrait se jouer dans la spectaculaire côte de Saint-Pierre, à Rodez. Ses 570m à 9,6% offriront un parfait terrain de jeu aux puncheurs comme Valverde ou Gilbert.