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Pinot, Quintana, Cofidis : Les bides du Tour de France 2017

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/07/2017 à 14:50 GMT+2

Pour eux, rien ne s'est passé comme prévu en ce mois de juillet. Même si certains se sont plus montrés que d'autres, voici la liste (non-exhaustive) des déceptions de ce Tour de France 2017.

Nairo Quintana, en el Tour de Francia 2017

Crédit: Getty Images

Thibaut Pinot (FDJ)

On ne l’y reprendra sans doute plus. Comme d’autres, le grimpeur de l’équipe FDJ a appris à ses dépens la difficulté d'enchaîner Giro et Tour. Si le premier fut un succès (une étape et la 4e place au général), la Grande Boucle n’a été rien d’autre qu’un calvaire pour le Franc-Comtois. Sans objectif au classement final, le 3e du Tour 2014 souhaitait jouer les animateurs en montagne pour remporter une étape et se laisser tenter par le maillot à pois. En somme, faire le Tour de Barguil. Mais la fraîcheur lui a cruellement fait défaut. Incapable de tenir le rythme des échappées dans le Jura, Pinot a cru entrevoir une éclaircie au Puy-en-Velay, où il s’est classé 9e après une journée devant. Mais sa santé a fini par le rattraper. Fiévreux, il a jeté l’éponge dans la Croix-de-Fer pour abandonner lors de la 17e étape. La fin d’un chemin de croix.
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Thibaut Pinot (FDJ) loin du coup à la Planche des Belles Filles

Crédit: Getty Images

Nairo Quintana (Movistar)

En début de saison, le Colombien s’était lancé le défi de remporter Giro et Tour. À 27 ans, le moment semblait bien choisi et Marco Pantani, dernier à avoir réussi le doublé en 1998, pouvait trembler pensait-on. Mais la tentative de “Kingtana” restera un échec cuisant. Après son Tour d'Italie perdu d’un fil (2e), le leader de la Movistar n’a jamais pesé sur les débats du Tour. Très vite privé de son lieutenant, Alejandro Valverde, il a montré ses limites dès la Planche des Belles Filles. Et il est resté constant dans la performance. Mais toujours deux crans en-dessous de son niveau habituel. Le meilleur grimpeur du monde - beaucoup le classent ainsi - n’était même pas parmi les dix meilleurs en montagne. Le voir régulièrement lâché entre Caruso et Buchmann avait quelque chose de surréaliste. Quintana a tenté de se reporter sur les étapes. En vain. Au final, sa 12e place constitue son plus mauvais classement sur le Tour. Loin du podium auquel il était habitué (2e en 2013 et 2015, 3e en 2016).
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Nairo Quintana (Movistar), à l'attaque lors de la 13e étape du Tour, vers Foix.

Crédit: Getty Images

Tony Martin (Katusha-Alpecin)

Après avoir retrouvé en octobre sa couronne mondiale du chrono, l’Allemand n’avait qu’un objectif en tête : se parer de jaune, chez lui, en Allemagne, en remportant le contre-la-montre de Düsseldorf qui lançait le Tour. Mais “Panzerwagen“ a déçu les siens en ne prenant que la 4e place. À Marseille, il souhaitait remettre les pendules à l’heure. Nouvelle 4e place. Nouvel échec. Le surpuissant rouleur de Katusha-Alpecin a donc manqué ses deux rendez-vous sur cette Grande Boucle. Deux défaites qui le laissent toujours à une unité de la barre des 50 contre-la-montre victorieux en carrière. Martin n’en a remporté qu’un depuis son 4e titre mondial à Doha : le championnat d’Allemagne. À 32 ans, il ne domine plus son sujet comme avant. Ce Tour n’a fait que le souligner davantage.
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Tony Martin (Katusha-Alpecin) - Tour de France 2017, Düsseldorf

Crédit: Getty Images

Les Belges

Aucune victoire d’étape. Personne dans le top 15 au général. Pas de maillot jaune porté. La Belgique, représentée par 17 coureurs sur ce Tour, a sans doute vécu son mois de juillet le plus fade depuis une quinzaine d’années. Il fallait remonter à 2003 pour regrouper les trois critères cités plus haut. Sans grand sprinteur ni candidat au top 10, les espoirs belges reposaient essentiellement sur les puncheurs. Mais Philippe Gilbert (Quick-Step Floors) n’a pas été au niveau, et Greg Van Avermaet (BMC) est tombé sur plus fort à Rodez (2e), Longwy (4e) et Romans-sur-Isère (4e). Homme le mieux placé au général, Serge Pauwels (Dimension Data) n’a jamais accompagné les meilleurs et s’est classé 19e à 37’31’’, juste devant Tiesj Benoot (Lotto-Soudal), l’une des seules notes encourageantes. Signe que ça ne voulait pas sourire, Thomas De Gendt (Lotto-Soudal) n’a même pas été élu Super-Combatif malgré s’être échappé comme un damné (près de 1050 kilomètres répartis sur onze étapes). Vraiment, un sale Tour pour les Belges.
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Belgium's Greg Van Avermaet (R) and Belgium's Serge Pauwels

Crédit: Getty Images

Cofidis

Difficile de reprocher à Nacer Bouhanni d’être reparti du Tour une nouvelle fois fanni même si on pouvait espérer mieux (une 4e place pour meilleur résultat). Sa présence sur cette Grande Boucle tient tout de même presque du miracle, à la suite à sa terrible chute sur le Tour du Yorkshire en mai. Le sprinteur vosgien a tout fait pour retrouver son meilleur niveau à temps mais ses efforts n’ont pas été récompensés. Alors, comme tout ou presque repose sur Bouhanni chez Cofidis, le butin est particulièrement maigre. Pour la 9e fois consécutive, l'équipe nordiste boucle un Tour sans victoire. Hormis Bouhanni, Christophe Laporte est le seul à avoir signé un top 10 (5e à Romans-sur-Isère). Et Dani Navarro, 9e en 2013, n’a pu faire mieux que 28e au général.
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Nacer Bouhanni handed penalty, fined for shove

Crédit: Getty Images

André Greipel (Lotto-Soudal)

C’est une grande première. Après six premiers Tours de France couronnés à chaque fois de succès plus ou moins nombreux, André Greipel a connu un mois de juillet très compliqué. Le “Gorille de Rostock“, toujours au second plan derrière les Kittel, Démare ou Matthews, n’a pas levé les bras une seule fois, malgré quatre podiums (3e à Liège, Vittel et Troyes, 2e à Paris). Même pas sur les Champs-Elysées où il était pourtant double tenant du titre. Sur la 21e étape, le sprinteur allemand a bien pensé pouvoir sauver son Tour comme l’an dernier mais il a manqué quelques mètres à Greipel pour dépasser Groenewegen, qui avait parfaitement anticipé le sprint. L’Allemand devra encore attendre pour glaner son 5e succès de la saison…
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Greipel

Crédit: Getty Images

Le spectacle (surtout) en montagne

Ce serait bien sûr exagéré que d’affirmer que l’on s’est ennuyé ferme sur ce Tour de France 2017. Entre de beaux duels sur les sprints, des scénarios haletants sur les chronos et des étapes de transition bien exploités, cette 104e édition de la Grande Boucle nous aura offert quelques moments de frissons. Malheureusement, on ne pourra en dire des opus montagneux. Pourtant, sur le papier, nombreuses étaient les étapes où le spectacle était attendu. Mais, que ce soit dans le Jura, les Alpes mais surtout les Pyrénées, les favoris se sont regardés. Seul Dan Martin et Romain Bardet ont vainement tenté de secouer le cocotier. La seule étape où un membre du top 10 s’est (vraiment) échappé, c’est vers Foix avec Nairo Quintana (Movistar) et Mikel Landa (Sky), respectivement 8e et 7e du général, présents à l’avant. C’est peu. Trop peu.
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Romain Bardet (AG2R La Mondiale) à l'attaque sur le Tour 2017.

Crédit: Getty Images

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