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Bilan mitigé

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/10/2003 à 12:00 GMT+2

A un an des Jeux d'Athènes, l'escrime française dresse un bilan mitigé des Championnats du monde disputés à La Havane. Si les Tricolores ont répondu présents en individuel (quatre médailles), le bilan des épreuves par équipes est en revanche catastrophique. Analyse.

Fourchette basse pour la France
La France a conclu ses Championnats du monde avec quatre médailles, dont une en or, soit le plus mauvais bilan depuis les Mondiaux 1994 à Athènes. Surtout, pour la première fois depuis 1986 à Sofia, la France n'est pas sur le moindre podium par équipes. Le Directeur technique national Philippe Omnes a estimé que "le bilan des médailles est dans le bas de la fourchette. Cela aurait été mieux s'il avait été réparti entre épreuves individuelles et par équipes", a-t-il ajouté. Pour le président fédéral Pierre Abric, en place depuis 19 ans, ces résultats moyens peuvent constituer un électrochoc avant les jeux Olympiques. " Ca va faire prendre conscience à nos athlètes qu'ils doivent cerner leurs objectifs", a-t-il estimé.
L'Italie au sommet
L'Italie, pays de grande tradition, a dominé la compétition avec un total de huit médailles. La Squadra, qui peut encore se reposer sur des valeurs sûres, en premier lieu la fleurettiste Valentina Vezzali, a trouvé du sang neuf. Le fleurettiste Andrea Cassara, un gaucher de 1,95 m, et la sabreuse Alessandra Lucchino, tous deux juniors, ont participé aux victoires par équipes de leurs armes respectives. L'entraîneur de fleuret Andrea Magro, insupportable sur les pistes pour son insistance à contester les décisions arbitrales, a de l'or en stock. Son trio d'as (Sanzo, Vanni, Cassara) est armé pour poursuivre les triomphes de l'équipe féminine, désormais moins conquérante avec Trillini sur le déclin, moins motivée aussi par la suppression de l'épreuve par équipes aux JO d'Athènes.
La Russie: un recul, pas de déclin
Nation majeure de l'escrime internationale, la Russie a subi un net coup d'arrêt à Cuba, malgré ses trois titres, sur un total de quatre médailles. Le recul russe, qui avait écrasé (six titres sur douze) les Mondiaux 2002 à Lisbonne, peut être imputé à l'arrivée tardive de la délégation dans la capitale cubaine, à cause d'un problème technique de l'avion au départ de Paris. L'épéiste Tatiana Logounova a expliqué que cet incident, "avec une attente de 24h00, avait perturbé physiquement et nerveusement les tireurs ". Encore sous le coup de la fatigue dans les épreuves individuelles, à l'image du grand sabreur Stanislaw Pozdniakov, les Russes ont vigoureusement réagi dans les compétitions par équipes.
L'Europe tient bon
Caractérisés par un resserrement des valeurs (cinq pays, dont l'Allemagne et la Roumanie avec quatre médailles), les Mondiaux-2003 ont été marqués aussi par une domination quasiment sans partage de l'Europe. Dans le tableau final des médailles, seule la Chine, avec deux podiums, n'appartient pas au Vieux-Continent. Les Cubains, confrontés à des problèmes économiques récurrents, n'ont pas renouvelé la génération dorée des Trevejo, Gregory et Tucker. Les sabreurs américains Sada Jacobson, victorieuse en Coupe du monde à La Havane, et Keeth Smart ont déçu. "Il y a eu une plus-value très nette de l'Europe", a souligné Pierre Abric, président de la Fédération française. Il s'agit d'un mauvais point pour le président de la Fédération internationale, René Roch, qui a fait de la mondialisation de l'escrime son cheval de bataille.
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