Green Bay, malgré tout?

Green Bay était souvent cité parmi les favoris en début de saison. Après neuf matches, ce raisonnement tient toujours. Certes, les Packers ont alterné le bon et le moins bon. Ils ont parfois déçu. Mais il ne faut pas oublier que la franchise du Wisconsin a payé un lourd tribut aux blessures. Le pack a une dizaine de joueurs out pour la saison, dont trois titulaires indiscutables, le running back Ryan Grant, le tight end Jermichael Finley ou encore le linebacker Nick Barnett. Malgré cela, et malgré l'irrégularité du QB Aaron Rodgers, l'ensemble tient toujours la route. D'autant que Green Bay a concédé deux de ses trois défaites en prolongation. Une fiche de 8-1 n'était donc pas si loin. Si l'hémorragie de blessures s'estompe enfin, les Packers devraient être au rendez-vous des playoffs. Si Rodgers gagne en constante et que Clay Matthews (peut-être le meilleur défenseur de toute la NFL en ce début de saison) maintient son niveau de jeu stratosphérique, ceux qui considéraient Green Bay comme un favori auront peut-être raison.

A mi-parcours, Chicago est dans l'allure pour remporter le titre de division puisque les Bears talonnent Green Bay. Les habitués de Soldier Field n'en demandaient pas plus à cette équipe en phase de reconstruction. Si Chicago a retrouvé des couleurs, c'est d'abord grâce à sa défense, une des plus hermétiques de la NFL, avec seulement 16,6 points concédés en moyenne par match. Le coordinateur défensif Rod Marinelli a fait du bon boulot, notamment pour tirer le meilleur parti de sa recrue vedette, l'ancien defensive end de Carolina, Julius Peppers. En revanche, l'attaque a du mal à trouver la bonne carburation, à l'image de Jay Cutler. Elle devra hausser le ton si les Bears veulent rester dans le coup pour les playoffs. D'autant qu'après un départ canon (3-0), ils ont perdu trois de leurs cinq derniers matches, ne battant que Carolina et Buffalo, soit les deux pires équipes de la Ligue. Le calendrier ne sera pas simple pour Chicago, avec des déplacements à Miami ou Green Bay et des matches à domicile contre New England, Philadelphie ou les Jets.

Il y a 10 mois, les Vikings étaient aux portes du Super Bowl, ne s'inclinant qu'en finale de Conférence face à New Orleans. Mais cette saison, tout va de travers à Minneapolis. Les déboires de Brett Favre, sur et en dehors du terrain, ont bien occupé les journalistes. Jared Allend, machine à sacker l'an dernier, n'a touché qu'une seule fois le quarterback adverse en 8 matches. Le coach Brad Childress est en froid avec la moitié de son vestiaire, ce qui fait du monde en NFL. Puis il y a eu le trade raté de Randy Moss, arraché à New England avant d'être libéré quelques semaines plus tard. Bred, c'est la chienlit ! Les quelques satisfactions (Adrian Peterson, Percy Harvin) sont trop rares. Sur ses trois victoires, Minnesota en a obtenues deux contre Dallas (1-7) et Detroit (2-6). Mais la dernière en date, contre Arizona, au prix d'un fantastique comeback (deux touchdowns dans les 4 dernières minutes pour égaliser avant un field goal victorieux en prolongation), a momentanément ramené le calme. Ce week-end, les Vikes jouent à Chicago. S'ils s'imposent, ils pourront toujours y croire. Dans le cas contraire, leur saison sera terminée.

En NFL comme en économie, le retour vers la compétitivité après une grave crise est toujours très, très long. Surtout quand on part de zéro comme les Lions il y a deux-trois saisons. Mais tout doucement, à leur rythme, ils se remettent dans la bonne direction, sur la base d'une défense de plus en plus conquérante. Avec deux succès, ils ont déjà égalé leur total de victoires de l'an dernier. Mais que cette première moitié de saison s'est avérée frustrante dans le Michigan. Les Lions ont perdu plusieurs matches de très peu, qu'ils auraient pu (dû?) gagner, comme à Chicago (19-14, touchdown décisif à 1'30" de la fin) à Geen Bay (28-26) ou récemment face aux Jets (20-23, en prolongation). Mais ces matches là, Detroit devrait les gagner d'ici un an ou deux. Malheureusement, la blessure à l'épaule du jeune quarterback Matt Stafford va freiner la progression de l'équipe.