Pittsburgh en veut encore

Pronostic Eurosport.fr
1. Pittsburgh (13-3)
2. Baltimore (10-6)
3. Cincinnati (7-9)
4. Cleveland (5-11)

. PITTSBURGH STEELERS
Entraîneur: Mike Tomlin
Titres: 6
Stade: Heinz Field (65.050 places)
Saison 2009: 12-4
Playoffs 2009: Vainqueur du Super Bowl

Pittsburgh est devenue la saison passée la première franchise à remporter six Super Bowls. C'était surtout le deuxième titre de la génération Ben Roehtlisberger. Après cinq saisons en NFL, Big Ben compte déjà deux bagues de champion et cette équipe est plus que jamais la sienne. Il n'a pas les stats d'un Peyton Manning ou d'un Drew Brees, mais c'est un formidable meneur, capable de hisser son niveau de jeu dans les moments clés d'un match. Il rêve maintenant d'un troisième sacre en six ans, qui imposerait une nouvelle dynastie noir et or, comme à la fin des années 70. Si Roethlisberger est le leader de cette équipe, il est loin d'en être le seul atout. En attaque, Santonio Holmes, MVP du dernier Super Bowl, et Hines Ward forment un des meilleurs duos de la ligue, auquel on peut adjoindre le tight end Heath Miller un des joueurs les plus sous-estimés de la NFL. Le jeu de course, en souffrance l'an dernier, peut s'avérer dévastateur si Willie Parker et Rashard Mendehall restent en bonne santé.

Et comment ne pas évoquer la défense, la meilleure du pays? Dick LeBeau, le coordinateur défensif, est un génie de la stratégie défensive et à 71 ans, il reste toujours aussi inventif. En James Harrison et Troy Polamalu, il dispose aussi de joueurs haut de gamme. Le groupe de linebackers a perdu Larry Foote, mais son remplaçant, Lawrence Timmons, plus jeune et plus physique, apporte encore une nouvelle dimension. Au total, 19 des 22 titulaires sacrés en février dernier sont de retour et Pittsburgh va bénéficier d'un calendrier a priori plus clément que l'an dernier. La vie est belle, donc. Deux réserves, toutefois. D'abord la ligne offensive, peu fiable et incapable de protéger Roehtlisberger efficacement. Du coup, ce dernier, sacké 46 fois l'an dernier, risque à tout moment la blessure. C'est le seul réel point faible de l'effectif, et ce secteur n'a guère été renforcé à l'intersaison. Ensuite, le fameux "letdown" qui suit souvent une victoire au Super Bowl. Après leur précédent sacre en 2006, les Steelers avaient connu ce relâchement en accomplissant une piteuse saison. La seule, depuis l'arrivée de Big Ben, où ils n'avaient pas atteint les playoffs. Une leçon à méditer.

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. BALTIMORE RAVENS
Entraîneur: John Harbaugh
Titres: 1
Stade: MT Bank Stadium (71.008 places)
Saison 2009: 11-5
Playoffs 2009: Finale de conférence

Personne n'attendait Baltimore dans la peau d'un finaliste de conférence l'an passé. Avec un coach (John Harbaugh) et un quarterback (Joe Flacco) tous deux débutants en NFL, l'exercice 2008-2009 avait tout pour devenir une saison de transition. Mais Harbaugh a vite imposé sa patte et Flacco, épatant de calme, a rapidement pris ses aises. Avec une défense toujours intimidante et un jeu de course performant, les Ravens ont donc non seulement atteint les playoffs, mais ils sont passés tout près du Super Bowl. Malheureusement pour eux, en finale de conférence, Pittsburgh leur a barré la route en martyrisant Flacco. Trois des six défaites de Baltimore la saison dernière ont été concédées contre Pittsburgh.

Cette année encore, les Ravens devront trouver le moyen de surpasser leur grand rival pour remporter le titre de division. Pas simple. D'autant que le secteur défensif parait affaibli après les départs du coordinateur Rex Ryan (désormais entraîneur principal des New York Jets), mais aussi de Bart Scott, Chris McAlister et Jim Leonhard, trois titulaires. Autre souci, en attaque cette fois, Joe Flacco manque toujours de receveurs de qualité. C'était déjà le cas l'an dernier et rien n'a été fait à l'intersaison pour régler ce problème. L'ensemble demeure extrêmement solide, et Baltimore sera encore une des équipes les plus pénibles à jouer. Mais en l'état, on voit mal les Ravens franchir la dernière marche pour atteindre le Super Bowl. Les playoffs, oui. Le titre, non.

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. CINCINNATI BENGALS
Entraîneur: Marvin Lewis
Titres: 0
Stade: Paul Brown Stadium (65.515 places)
Saison 2009: 4-11-1
Playoffs 2009: Non qualifié

Marvin Lewis est un miraculé en NFL. En six saisons à la tête des Bengals, l'ancien coordinateur défensif de Pittsburgh n'a connu qu'un seul exercice avec un bilan positif. C'était en 2005. A cette exception près, Cincinnati gagne en moyenne à peine six matches par an. Malgré tout, Lewis est toujours là, au point qu'on hésite presque à écrire qu'il joue sa tête cette saison puisque tout le monde pensait que c'était déjà le cas l'année passée ! Est-il possible que la franchise de l'Ohio sorte de la médiocrité dans laquelle elle baigne depuis trop longtemps? A priori, non. D'abord parce que les Bengals ont la malchance de se trouver dans la même poule que Pittsburgh et Baltimore, les deux derniers finalistes de la conférence. Tant que ces deux-là seront au top...

Pour que Cincinnati s'en sorte, il faudra que deux éléments se combinent: d'abord que Carson Palmer redevienne un Pro Bowler en puissance. A 30 ans, Palmer, annoncé par certains il y a quelques années comme le grand quarterback du futur, a connu plus de blessures que de moments de gloire. Il a toujours le talent pour porter cette équipe mais sa ligne offensive, très faible, ne peut le protéger efficacement. Dommage, car il y a du talent autour de lui, à l'image des deux receveurs Chad Ocho Cinco (ex Chad Johnson) et Laveranues Coles, qui pallie le départ de TJ Houshmandzadah. Si le running back Cedric Benson franchit un cap et que le jeu de course se met au diapason, Cincinnati aura une attaque intéressante. Si la défense, 12e sur 32 la saison dernière, se maintient au moins au même niveau, les Bengals peuvent augmenter sensiblement leur total de victoires. Mais le playoffs restent hors de portée.

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. CLEVELAND BROWNS
Entraîneur: Eric Mangini
Titres: 0
Stade: Cleveland Brown Stadium (73.200)
Saison 2009: 4-12
Playoffs 2009: Non qualifié

Il y a tout juste un an, au sortir d'une saison prometteuse (1à victoires, 6 défaites), les Browns se sentaient prêts à titiller Pittsburgh pour le titre de division. La déception fut donc d'autant plus grande la saison dernière, catastrophique à tous points de vue. Cleveland fut à l'image de son quarterback, Derek Anderson. Il restait sur une sélection au Pro Bowl, mais il a été incapable de confirmer, au point de perdre sa place de titulaire au profit de Brady Quinn. On ignore d'ailleurs toujours lequel des deux tiendra les rênes de l'attaque lors de la première journée, même si Quinn semble tenir la corde.

Pour tenter de sortir de l'ornière, les Browns ont intronisé Eric Mangini comme nouveau coach, mais ce dernier reste sur un échec avec les Jets. Mangini souhaite imposer un style de jeu physique, voire brutal, mais a-t-il vraiment l'effectif pour cela, notamment en défense? C'est peu probable. Par ailleurs, le jeu de course, avec Jamal Lewis, peut-il être durablement efficace? Qui captera le ballon en dehors de Braylon Edwards? Et en défense, quid du secondary, particulièrement faiblard? Bref, il y a trop de questions et pas assez de réponses à ce jour pour envisager les playoffs, à moins que Roethlisberger, Flacco et Palmer ne prennent leur retraite la semaine prochaine. Et encore, pas sûr que cela suffise pour les Browns...