Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Inoubliable !

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/02/2009 à 10:00 GMT+1

Au terme d'un match d'anthologie et d'un final au suspense insoutenable, Pittsburgh a remporté son 6e Super Bowl dimanche à Tampa, en battant Arizona (27-23). Les Steelers ont repris l'avantage pour de bon à 35 secondes de la fin de la rencontre, sur un t

PITTSBURGH – ARIZONA: 27-23
(3-0, 14-7, 3-0, 7-16)
Evolution du score :
3-0: Field goal Jeff Reed (9:45, 1 QT)
10-0: Touchdown Gary Russell (14:01, 2 QT)
10-7: Touchdown Ben Patrick (8:34, 2 QT)
17-7: Touchdown James Harrison (0:00, 2 QT)
20-7: Field goal Jeff Reed (2:11, 3 QT)
20-14: Touchdown Larry Fitzgerald (7:33, 4 QT)
20-16: Safety (2:58, 4 QT)
20-23: Touchdown Larry Fitzgerald (2:37, 4 QT)
27-23: Touchdown Santonio Holmes (0:35, 4 QT)
On croyait avoir tout vu l'année dernière, avec l'improbable victoire des Giants face à New England, grâce à un touchdown à la passe d'Eli Manning pour Plaxico Burress, à 35 secondes de la fin. Un an plus tard, le Super Bowl XLIII s'est joué exactement au même moment, à 35 secondes du terme de la rencontre, à nouveau sur un jeu de passe. Cette fois, les héros se nomment Ben Roethlisberger et Santonio Holmes. Ils ont offert à Pittsburgh son 6e titre, sur le fil (27-23), face à une équipe d'Arizona qui a failli réussir le hold-up du siècle. Les Steelers deviennent ainsi la franchise la plus titrée de l'histoire. Ce 6e sacre est aussi le plus beau. Le plus fou. Car ce match, qu'ils ont longtemps maitrisé, a bien failli leur échapper au cours d'un quatrième quart-temps qu'aucun superlatif ne saurait qualifier tant il fut spectaculaire, intense et prenant.
A un peu moins de 10 minutes de la fin, rien n'indiquait pourtant que ce Super Bowl allait rester comme l'un des plus grands matches de l'histoire. Pittsburgh, justifiant son statut de favori, menait 20 à 7. Sachant que, depuis 1988, les Steelers n'ont perdu qu'une seule des 154 rencontres où ils ont mené de 11 points ou plus, l'affaire semblait pliée. Mais Arizona n'est pas une équipe comme une autre. Les Cardinals se sont déchainés. Complètement asphyxié jusqu'ici, Larry Fitzgerald, la star de ces playoffs, est entré en action au meilleur moment. Le receveur de Phoenix est sorti une première fois de sa boite pour ramener le score à 20-14, avec 7 minutes à jouer. Puis ce fut la folie. En 20 secondes, Arizona allait inscrire neuf points, d'abord sur un safety provoqué par la défense des Cards. Pittsburgh ne menait dès lors plus que 20 à 16. Deux actions plus tard, Kurt Warner plaçait Fitzgerald sur orbite pour un touchdown de 64 yards. A 2'37" du terme, pour la première fois de la soirée, Arizona prenait l'avantage, 23-20.
Warner et Fitzgerald ont tout tenté
C'est alors que Ben Roethlisberger est entré en scène. Après un début de match très convaincant (9 passes complétées sur 10 dans le premier quart-temps), le quarterback des Steelers s'était peu à peu éteint. Mais il a su réagir quand son équipe a eu le plus besoin de lui. C'est la marques des très grands. "J'ai dit aux gars, 'c'est maintenant ou jamais' et je suis fier de la façon dont ils ont répondu présent." Il peut surtout être fier de lui. Ce dernier drive de près de 80 yards, absolument admirable, le fait entrer dans la légende. Multipliant les jeux improvisés, le numéro 7 a sorti le très grand jeu, en compagnie de Santonio Holmes, auteur de deux réceptions décisives. La première a permis aux Steelers d'arriver dans les 10 yards d'Arizona. Puis, sur le touchdown, Holmes a réussi un numéro de funambule pour rester dans les limites du terrain et redonner l'avantage à Pittsburgh, pour de bon cette fois.
Ce final dantesque a fait passer au second plan une séquence de jeu elle aussi historique. Juste avant la mi-temps, James Harrison est entré dans le livre des records en interceptant Kurt Warner sur sa ligne d'en-but, avant de remonter tout le terrain pour inscrire un touchdown de 100 yards, le plus long de l'histoire du Super Bowl. On pensait alors qu'il s'agissait du tournant du match. Arizona, qui aurait pu prendre l'avantage sur cette action, se retrouvait mené 17-7 en rentrant aux vestiaires. Les Cards ont trainé comme un boulet ce terrible coup de poignard, tout comme les multiples pénalités qu'ils ont concédé tout au long du match, avant que les magiciens Warner et Fitzgerald ne dévastent tout. Pour son troisième Super Bowl, Warner a prouvé à 37 ans qu'il était digne du Hall of Fame. Il termine la partie avec trois touchdowns et surtout 377 yards, un total surréaliste face à la défense de Pittsburgh, la meilleure de la Ligue. Jamais la défense des Steelers n'avait concédé autant de gros jeux cette saison, même si elle a su se montrer décisive par instants, comme sur le touchdown d'Harrison.
Reste que c'est bel et bien Ben Roethlisberger qui est allé chercher ce match avec cet ultime drive magistral. Même si Santonio Holmes (9 réceptions, 131 yards, 1 TD) a été désigné MVP sans que ce soit scandaleux, Big Ben restera incontestablement comme l'homme clé de cette fin de rencontre. "Je savais qu'il était un grand quarterback. Mais ce qu'il a accompli au cours de ce dernier drive le fait changer de dimension à mes yeux", estime Steve Young, l'ancien quarterback de San Francisco. Un hommage mérité. Arizona ne méritait sans doute pas ce dénouement cruel. Toutefois, une forme de logique a été respectée. Les Cardinals n'auront même pas mené deux minutes au cours de ce match. Le crime était pourtant presque parfait.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité