Le Bayern domine Leverkusen et continue son sans-faute

Dans ce qui était le premier choc de la Bundesliga 2015-2016, un Bayern Munich aussi clinique que cynique a assommé le Bayer Leverkusen (3-0), dans le sillage d'un Thomas Müller étincelant et de recrues parfaitement intégrées aux dispositifs tactiques expérimentaux de Pep Guardiola. Trois matchs de championnat, trois victoires, dix buts marqués et un seul encaissé malgré les absences en série en défense... On n'est encore qu'à la mi-août mais le triple champion d'Allemagne en titre envoie déjà un message fort à la concurrence.

Boateng suspendu, Benatia et Badstuber blessés, Dante visiblement pas en odeur de sainteté auprès de Pep Guardiola... Au coup d'envoi de ce premier choc de la saison en Bundesliga face au Bayer Leverkusen, l'entraîneur du Bayern Munich aligne un onze sans défenseur central de métier, pour une défense à trois où Xabi Alonso, à 33 ans, étrenne ses galons à un nouveau poste sur le pré, flanqué de Lahm, Bernat ou Alaba, deux joueurs de ce trio se relayant en permanence à ses côtés.

Cette composition a tout de l'expérimentation, et pourtant elle tient. Elle impressionne même tant Arturo Vidal se dévoue à les protéger, tandis que Douglas Costa sème la zizanie devant à chacune de ses projections. Les recrues sont parfaitement intégrées dans le dispositif. Le désormais ancien de la maison Thomas Müller, lui, affiche toujours une forme étincelante. Alors qu'aucune des deux formations ne se montre dangereuse pour l'autre, l'avant-centre bavarois jaillit plein axe pour l'ouverture du score à la 25e minute, ayant parfaitement anticipé une passe de Douglas Costa suivant elle-même une longue transversale de Xabi Alonso (1-0). Le seul tir cadré comptabilisé dans cette première mi-temps aura valu but !

Au retour des vestiaires, le Bayern continue à faire dans l'hyper-réalisme : quelques instants après la première parade réalisée par Manuel Neuer devant Stefan Kiessling, le Bayern obtient un penalty à la 60e : rien à y redire, puisque Roberto Hilbert pousse Arturo Vidal alors qu'il saute pour couper un centre de Müller au second poteau. Ledit Müller s'avance, laisse Leno choisir un côté et tire dans le côté ouvert : ça fait 2-0... ainsi que 5 buts en 3 matches de Bundesliga pour l'homme à tout (bien) faire de la ligne d'attaque du Bayern.

Le second penalty accordé dix minutes plus tard est en revanche plus généreux, même s'il sanctionne encore le pauvre Hilbert. Arjen Robben, lui, ne fait pas dans le sentiment : 3-0, le match est bouclé. Heureusement même pour le Bayer que Robert Lewandowski n'est pas été aussi chirurgical que ses partenaires, sans quoi le score aurait pu monter à 4-0 dans les dernières minutes. Cinq tirs cadrés, trois buts : ce n'était pas un grand Bayern, et c'est pourtant déjà un Bayern qui soigne ses statistiques et sa différence de buts. On n'ose imaginer ce que cela donnera quand les titulaires en défense seront de retour.