Les Aigles stagnent

Rien de nouveau pour les Aigles. Ces derniers ont à peine pris leur envol après un décollage très moyen face à la Zambie et s’en sont finalement sortis avec un match nul et vierge (0-0). Contre le Gabon, l’interrogation était "qui prendra le jeu à son compte ?" La réponse n’a pas tardé à venir puisque les Gabonais, par l’intermédiaire de leur doublette d’attaquants Pierre-Emerick Aubameyang-Daniel Cousin, ont pris d’emblée les commandes de la rencontre pour ne les lâcher qu’à de rares moments au cours de cette rencontre décisive pour l’une comme pour l’autre des deux équipes. Décisive car si la Tunisie ne s’imposait pas, elle devait jouait sa qualification lors de son dernier match contre le Cameroun, ce qui est finalement arrivé.

Décisive également pour le Gabon qui pouvait se qualifier en cas de victoire. Là, il faudra encore attendre. Pourtant les hommes d’Alain Giresse n’ont pas ménagé leur peine pour faire plier une défense tunisienne qui a confirmé sa faiblesse chronique entrevue face à la Zambie. Mais passer d’un système défensif et rigoureux avec la folle réussite que l’on sait face à Cameroun à un système un peu plus entreprenant n’est pas une sinécure. Les Panthères ont tenté de porter le coup de griffe fatal aux Aigles mais les félins ont manqué de malice dans les derniers mètres pour mettre à mal le portier tunisien, Aymen Mathlouthi.

Ce dernier, certes encore peu sûr de ses sorties aériennes ou au pied, a préféré s’en remettre à ses qualités typiques de gardien de handball. Le gardien de l’Etoile du Sahel s’est ainsi distingué à plusieurs reprises sur des frappes lointaines, écartant comme il le pouvait le danger. Un danger qui n’est arrivé que de manière sporadique sur le but de Didier Ovono. Côté tunisien, Youssef Msakni, de nouveau positionné en tant que meneur de jeu alors que son efficacité face à la Zambie fut évidente sur le couloir gauche, a beaucoup déçu et n’a donc pu confirmer les espoirs placés en lui. Son remplacement après une heure de jeu en a été une preuve évidente.

Mais le joueur de l’Espérance de Tunis n’est pas le seul à blâmer. C’est l’ensemble de ses compères sur le front de l’attaque qui doit se remettre en cause de Dhaouadi à Chermiti en passant par Jemaâ. Seul le milieu de terrain du Club Africain a su hausser son niveau de jeu en seconde période et proposer des solutions notamment sur la transversale qu’a trouvé Ahmed Akaïchi (71e), signalé ensuite en position de hors jeu. Car c’est bien là que le bât blesse pour les hommes de Faouzi Benzarti. L’animation a été encore plus faible que celle proposée contre la Zambie. Trop peu de courses et de bons choix de passes ou d’orientations de jeu on été réussis pour pousser à la faute une défense gabonaise pas si sereine que cela. La copie est globalement à revoir. Pourtant, c’est le Cameroun qui l’attendra jeudi.