Plus qu'une consolante

Samedi soir (21 heures), à la Plata, le Pérou et le Venezuela s'affrontent pour la troisième place de la Copa America. Quoi qu'il arrive, les deux sélections auront gagné leur pari. L'Albirroja s'est rétablie après son fiasco aux éliminatoires du Mondial 2010 (lanterne rouge du groupe sud-américain de qualifications). La Vinotinto a signé le meilleur parcours de son histoire en Copa America en allant jusqu'en demi-finales, doublant au passage son nombre de victoires dans l'épreuve (désormais quatre).

Le Pérou, dont le meilleur résultat récent était la 4e place en 1997, cherchera à monter sur le podium fréquenté pour la dernière fois en 1955. Et préparer la suite. "Nous avons acquis de l'expérience et sommes en train de progresser en tant que groupe, souligne son sélectionneur Sergio Markarian. Nous pouvons jouer bien ou mal mais nous avons démontré quelque chose dans ces matches et il faut continuer ainsi." Markarian se veut d'autant plus optimiste qu'il pourra bientôt compter à nouveau sur Pizarro et Farfan, deux éléments offensifs clefs, indisponibles en Argentine. Samedi, il sera privé de son capitaine Vargas, exclu en demi-finale.

Eliminé aux tirs au but par le Paraguay, le Venezuela est de son côté invaincu dans cette Copa America, après avoir tenu la dragée haute au Brésil (0-0) ou au Chili (2-1 en quart). Une troisième place consacrerait un tournoi historique. Et préparerait l'avenir. "Les joueurs ont délivré un message avec leur lutte et leur préparation, estime le sélectionneur, Cesar Farias. Maintenant, le monde sait qu'en Amérique du Sud il y a une bonne sélection de plus, qui n'a peur de personne et qui veut continuer à se battre. La récompense qu'on n'a pas eue pourrait être d'aller au Mondial2014 au Brésil."