Abidal prolonge le plaisir

REAL MADRID - FC BARCELONE : 1-2
Buts : C. Ronaldo (11e) pour le Real Madrid, Puyol (49e) et Abidal (77e) pour le Barça

On attendait Cristiano Ronaldo. Le Portugais, lancé par Karim Benzema, a débloqué le Real-Barça dès la 11e minute. On attendait Lionel Messi. L'Argentin a bien marqué de son empreinte le 4e Clasico de la saison. Mais le tout frais triple Ballon d'Or s'est contenté de jouer les passeurs de luxe. Pour une fois, il a cédé son costume du sauveur à un héros inhabituel : Eric Abidal. Semaine faste pour le Français. Lundi, le Barça annonçait sa prolongation de contrat. Mercredi soir, il a signé la victoire blaugrana à Bernabeu (1-2) avec l'instinct d'un buteur qu'il n'est pas. Magnifiquement servi par Messi, l'ancien Lyonnais s'est emmené le ballon de la poitrine. Couvert par Coentrao et Ricardo Carvalho, il a ajusté Iker Casillas tranquillement, d'un subtil extérieur du pied gauche (1-2, 79e). Et placé le Barça, qui avait égalisé grâce à Carles Puyol dès le retour des vestiaires, en ballottage favorable : dans une semaine, les Catalans aborderont le quart de finale retour de la Coupe du Roi avec un but d'avance.

A l'engagement excessif des Merengue, ils ont répondu par une maîtrise collective que leurs 73% de possession ont matérialisée. A deux reprises, Casillas a été sauvé par son poteau, face à la tête de Sanchez (16e) et au pied gauche d'Iniesta (54e). Le gardien du Real a également dû sortir le grand jeu devant Messi (26e). Bref, le succès barcelonais aurait pu être aussi large que celui du 10 décembre dernier (1-3). Il aurait pu tout autant accoucher d'un nul si, sur l'une de ses rares opportunités, Karim Benzema n'avait pas smashé sa tête sur le montant droit de Pinto (57e). Le Français s'est perdu dans un positionnement obscur, dicté par son association avec Ronaldo et Higuain. Voilà pour la partie "ballon".

Pepe s'est chargé d'animer la dernière demi-heure à sa manière. La main droite de Messi, écrasée par les crampons du Portugais, s'en souvient encore (68e). En repositionnant Pepe dans l'entrejeu, José Mourinho a remis au goût du jour un coup tactique qui avait porté ses fruits l'an passé. The Special One voulait que son équipe joue les gros bras. Résultat : la victoire en finale de cette même Coupe du Roi reste sa seule en neuf Clasicos. Mercredi prochain, il devrait impérativement gagner le dixième. Sans quoi le Real dirait adieu à son trophée.