Sedan, le spécialiste

Pour le Club sportif Sedan Ardennes (CSSA), la première victoire remonte au 27 mai 1956 devant 7091 spectateurs à Colombes, deux ans après une première demi-finale. Ce jour-là, les Sedanais prennent le dessus 3-1 sur le voisin de l'Aube, l'AS Troyenne-Savinienne, grâce à Cuenca, Tillon et un but contre son camp de Thuane.

Louis Dugauguez, entraîneur-joueur emblématique de Sedan et futur sélectionneur de l'équipe de France (septembre 1967 - novembre 1968), réussit à leurrer les Troyens, grisés par une victoire 3-1 face aux Sangliers une semaine auparavant en Championnat. Ce succès reste le dernier acquis par Troyes à Sedan en compétition officielle.

Le 7 mai 1961, les Sedanais, onzièmes de Division 1, soulèvent une deuxième fois la Coupe de France au dépens de Nîmes (3-1), cinquième du même Championnat et invaincu depuis Noël. Fulgenzi, Breny et Salem, en battant à trois reprises leur ancien partenaire, Alex Roszack, offrent la victoire aux Sangliers face aux Crocodiles nîmois de Kader Firoud et fêtent leur succès au premier étage de la Tour Eiffel.

De retour à Sedan le lendemain, sous une pluie de confettis, l'attaquant Zacharie Noah place dans le trophée Yannick, son fils de 18 mois. Quatre ans plus tard, les Sedanais rêvent du triplé. Une bande de jeunes emmené par Max Fulgenzi (33 ans) échoue contre Rennes dans une finale à deux matches, les 23 et 26 mai 1965: incapables de se départager (2-2), les deux équipes rejouent la finale trois jours plus tard. Rennes bat 3-1 les équipiers de Roger Lemerre, qui présidera aux destinées de l'équipe de France de 1998 à 2002.

Ce n'est que 34 ans après que Sedan retrouve la finale de la compétition en 1999. Pensionnaires de Ligue 2, les Sangliers ne créent pas l'exploit face à Nantes (1-0). Un pénalty contesté sifflé par Pascal Garibian et marqué par Olivier Monterrubio ruine les illusions de 22.000 supporters ardennais, qui pestent à nouveau en 2002 de voir leur équipe éliminée en demi.

Pour la cinquième finale de son histoire samedi, Sedan affronte encore une équipe de division supérieure dans l'espoir de sauver une saison en demi-teinte (6e en L2), marquée par un deuxième échec successif dans la lutte pour la montée au sein de l'élite. Et d'entretenir la légende.