L'OM s'abonne

L'OM est un peu chez lui au Stade de France. En avril, pour la troisième année d'affilée, il y retournera pour disputer la finale de la Coupe de la Ligue grâce à sa victoire face à Nice (2-1). Alors qu'on lui prédisait un match tranquille face à la lanterne rouge de Ligue 1, Marseille - où Didier Deschamps a aligné son équipe-type, a pourtant dû s'employer. Brandao, auteur de son 6e but en sept matches dans cette compétition, a scellé l'issue du match malgré l'expulsion sévère de Mathieu Valbuena peu après l'heure de jeu. Tombeurs de Bordeaux et Montpellier et 2010 et 2011, les Olympiens affronteront Lyon, qui l'a emporté mardi sur le terrain de Lorient (4-2 a.p.). Hasard du calendrier, ils auront le droit dimanche à une répétition générale au Vélodrome face à l'OL pour le compte de la 22e journée de Ligue 1.

En attendant, le Vélodrome et ses 12 657 courageux ont assisté à un match tendu, sur le terrain comme en tribunes où des incidents ont éclaté à la pause. Malgré un mois de février qui verra le club disputer le championnat, les 8e de finale de la Coupe de France et de la Ligue des champions, l'OM s'est présenté au complet, seul Brandao prenant numériquement la place de Lucho par rapport au match à Rennes (1-2). Pour sa deuxième titularisation depuis son retour, le Brésilien a montré qu'il n'avait rien perdu de ses bonnes habitudes dans cette compétition en profitant d'une erreur de François Clerc pour propulser les Marseillais en finale (57e, 2-1). Avant cela, Loïc Rémy, excentré côté gauche, avait marqué d'une superbe frappe enroulée (17e, 1-0), avant d'être à l'origine de l'égalisation azuréenne d'Anthony Mounier (44e, 1-1), en perdant le ballon au début de l'action face à l'ancien Marseillais Elliot Grandin, qui a fait sa première apparition sous le maillot niçois.

Pour Marseille, l'expulsion sévère de Mathieu Valbuena est pourtant venue gâcher la soirée. Averti une première fois pour une faute sur Kevin Gomis (49e), ce dernier a été sanctionné quelques minutes plus tard pour avoir joué un coup franc trop vite au goût de l'arbitre (64e). Un deuxième carton jaune synonyme de retour prématuré au vestiaire. Heureusement que Brandao, qui a pourtant échappé à la correctionnelle suite à une agression sur le genou de Civelli (45e), a eu la bonne idée de donner l'avantage à l'OM entre-temps, même si le rouge attribué à Dja Djédjé pour un vilain geste sur Azpilicueta est venu remettre les deux équipes sur un pied d'égalité en fin de match (82e). Mais, si l'OM reste sur sa formidable dynamique de victoires (11 en 12 matches), c'est sans Valbuena qu'il devra aborder la réception de Lyon, dimanche. Un coup dur pour Deschamps.