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Coupe de la Ligue : Rennes, malade récurrent

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 19/04/2013 à 15:54 GMT+2

Mauvais résultats, manque d’envie, effondrement collectif : Rennes s’effrite à tous les niveaux depuis janvier. Alors que la finale de la Coupe de la Ligue se profile, samedi face à l’ASSE, les Rennais n’ont plus de certitudes auxquelles se raccrocher. Un problème cyclique chez les Bretons.

Antonetti : "On est les tocards de la finale"

Rennes n’y est plus. Depuis la mi-février et une victoire contre Toulouse (2-0), les Bretons s’enfoncent sans donner l’impression de pouvoir inverser la tendance. La série en cours de huit matches sans victoire et de quatre défaites consécutives en Ligue 1 ont évaporé la confiance emmagasinée lors d’une première partie de saison plutôt convaincante, dont il ne reste plus rien au moment de disputer le match le plus important de la saison. La finale de la Coupe de la Ligue contre Saint-Etienne. Frédéric Antonetti parait désabusé, à cours de solution. Après le défaite à domicile face à Bordeaux (0-2, le 12 janvier), alors que Rennes commençait à tousser, le technicien corse avait prévenu : "On n’arrive pas à franchir le cap. Cela m’exaspère ! On a pas les moyens d’être là". A ce stade de la saison, les Bretons pointaient au sixième rang et conservaient de réels espoirs européens.
Cette mise en garde avait été salutaire. Les Rennais avaient enchainé quatre matches convaincants (2 victoires, 2 nuls). Mais encore une fois, ses joueurs sont retombés dans leurs travers, pour ne plus en sortir.
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frederic antonetti rennes ligue 1

Crédit: AFP

Quelques semaines plus tard et une défaite face à Nancy (0-2, le 30 mars), Antonetti avait remis ça et, cette fois, visé ses hommes avec virulence : "Les sifflets étaient justifiés et mérités (…) Des joueurs s’absentent pendant le match". Depuis, Antonetti ne les a pas retrouvés. Cette fois, le coup de gueule n’a pas eu l’effet escompté. La défaite face à Evian (4-2), samedi soir, en a donné la preuve. Les deux buts pris dans les dix dernières minutes ont mis en relief la fragilité mentale des Rennais. Désemparé et "sans solution", comme il l’a avoué samedi soir après la nouvelle défaite de ses hommes, Frédéric Antonetti a rejoué sur le registre habituel : piquer ses joueurs au vif avant d’affronter Saint-Etienne au Stade de France.  "Vu la situation, on n’est même pas outsiders, on est les tocards de la finale", a-t-il lancé en conférence de presse mardi.
Rennes à la peine après la trêve
Cela suffira-t-il à réveiller les Rennais et à remporter un premier trophée depuis 1971 ? Peut-être, mais cela ne changera pas grand-chose au destin des Bretons en Ligue 1. Encore une fois, Rennes, annoncé comme un prétendant à l’Europe, va caler. Et même régresser cette fois. Et pourtant, comme à chaque fois, Rennes y croit, Rennes joue bien, mais Rennes s’effondre lorsque la ligne d’arrivée se rapproche. Sur les cinq dernières saisons, à la trêve, les Bretons ont été trois fois en position d’Européens virtuels (ndlr : deux fois 3e, une fois 4e).
A chaque fois, les Rouge et Noir ont perdu le fil et ont été éjectés des places d’honneur pour finir 7e en 2009, 6e en 2011 et 2012. Un mal récurrent. Un peu comme Paris pique sa crise d’automne, Rennes a sa crise de printemps. Cette saison 2012/2013 n’échappe pas à la règle. Au pied du podium à Noël (32 points, 5 unités de retard sur le 3e), les hommes d’Antonetti pointent aujourd’hui à la dixième place, n’ayant pris que 10 points depuis janvier.
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Rennes - Nancy

Crédit: AFP

Cette saison, les Rennais ont quelques circonstances atténuantes : la blessure d’Alessandrini et la méforme de Pitroipa ont fragilisé la machine rennaise. Mais même si le club breton n’a pris que deux points (ndlr : 20e de Ligue 1, dernière défense avec 17 buts encaissés, 16e attaque 6 buts marqués) depuis que son feu follet est sur le flanc, une telle descente aux enfers ne peut pas être imputable à ces deux éléments. Il y a peu,  Antonetti déclarait que la qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue avait "fait du mal" au Stade Rennais, sous-entendant que ses joueurs en avaient conçu un certain relâchement. A Rennes, même les victoires déstabilisent le club.
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