Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Après Argentine-Suisse (1-0, a.p.), notre antisèche : Messi a quand même trouvé la lumière

Vincent Bregevin

Mis à jour 02/07/2014 à 09:10 GMT+2

Lionel Messi a longtemps semblé impuissant face à un bloc suisse bien organisé. Mais il a fini par faire la différence, avec Angel Di Maria. Notre antisèche.

Lionel Messi a fini par échapper à la défense suisse pour offrir le but de la victoire de l'Argentine à Angel Di Maria.

Crédit: Panoramic

Le jeu : Le plan anti-Messi a failli fonctionner jusqu'au bout

La Suisse l'avait annoncé : "on va vous montrer comment arrêter Messi". Elle a presque parfaitement géré son cas. Grâce à un bloc bien organisé, elle a su maintenir le stratège argentin assez loin de la surface et limiter son influence sur l'animation offensive argentine, qui a beaucoup reposé sur Angel Di Maria. Le travail de la Nati a été facilité par le manque de rythme de l'Albiceleste dans les transmissions, surtout en première période, et le faible apport des latéraux. C'était plus compliqué pour l'équipe d'Ottmar Hitzfeld après la pause. Les montées plus fréquentes de Marcos Rojo ont permis à l'Argentine d'écarter la défense suisse. La Nati a commencé à reculer. Elle est restée en vie grâce à Diego Benaglio, avant de céder au bout de la prolongation en laissant trop d'espaces à Messi sur une action conclue par Di Maria.

Les joueurs : Messi a fait la différence, mais Di Maria est le héros

Bien pris, Lionel Messi a dû faire parler sa capacité d'élimination pour apporter le danger dans la surface suisse. Après plusieurs percées restées vaines, il a réussi celle qui a fait la différence en dribblant deux défenseurs avant de servir Angel Di Maria dans une position idéale. "Angelito" a été l'Argentin le plus entreprenant, sans faire les meilleurs choix dans la finition cependant. Il a retrouvé sa précision au meilleur moment en inscrivant le but de la victoire. Dans l'ombre de Messi, élu homme du match, c'est lui le héros de l'Argentine. Le latéral gauche Marcos Rojo a sonné le réveil argentin après la pause avec ses montées incessantes, tandis que le duo Mascherano-Gago a su contrôler l'entrejeu. Gonzalo Higuain a été discret, et Federico Fernandez peu rassurant.
picture

La joie extatique de Di Maria après son but avec l'Argentine contre la Suisse (Mondial 2014)

Crédit: Panoramic

Diego Benaglio aurait pu rester comme le héros de la Suisse s'il ne s'était pas incliné devant le tir d'Angel Di Maria. Auparavant, le gardien de la Nati avait été impeccable, à l'image d'une défense où Johan Djourou a multiplié les interventions bien senties. Ricardo Rodriguez a lui aussi accompli un travail remarquable sur son couloir gauche, même s'il n'a pas pu faire parler ses qualités offensives, comme Stephan Lichtsteiner. Gokhan Inler a livré une prestation XXL au milieu, tant par sa capacité à limiter le rendement de Messi que par sa justesse de jeu dans la relance. Devant, Xherdan Shaqiri et Admir Mehmedi ont posé des problèmes à la défense argentine. Contrairement à Granit Xhaka, passé à côté de son match, et Josip Drmic, volontaire mais esseulé et maladroit.
picture

Gokhan Inler devant un Lionel Messi à terre lors de Argentine-Suisse

Crédit: Panoramic

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Dzemaili n'a pas eu le rebond pour lui

121e minute : La Suisse donne tout pour égaliser après l'ouverture du score d'Angel Di Maria. Même Diego Benaglio est monté pour tenter de reprendre un centre de Ricardo Rodriguez, sans succès. Xherdan Shaqiri récupère cependant le ballon sur l'aile droite, et centre pour la tête de Blerim Dzemaili. La reprise du milieu suisse est renvoyée par le poteau. Le ballon lui revient dessus, rebondit sur sa jambe gauche, et file juste à côté du poteau de Sergio Romero. Avec un rebond plus favorable, la Nati allait aux tirs au but. Et Diego Benaglio aurait pu devenir le héros du match.

La stat : 12

Si un joueur a multiplié les initiatives, c'est bien Angel Di Maria. L'ailier albiceleste a tenté pas moins de 12 tirs sur l'ensemble de la rencontre, un record pour un joueur argentin dans un match de Coupe du monde entre 1966 et 2014. Il a été récompensé de ses initiatives en marquant le but de la victoire sur son 11e tir. Preuve qu'il faut toujours persévérer. Et que son impact sur la qualification de l'Argentine est énorme.

Le tweet qui nous a fait sourire

La Suisse n'avait pas les mêmes cartes que l'Argentine.

La décla : Javier Mascherano (milieu de l'Argentine)

Hier c'était l'Allemagne, avant-hier les Pays-Bas, aujourd'hui l'Argentine, en football tout est difficile.

La question : Messi et Di Maria peuvent-ils suffire pour l'Argentine ?

La première période de ce Suisse-Argentine a été particulièrement intéressante. Parce que la Nati a bien contrôlé Messi tactiquement, et que la sélection albicelste ne s'est quasiment pas procurée d'occasions dans cette configuration. Le jeu argentin s'est alors essentiellement tourné vers Di Maria, qui a su prendre ses responsabilités, même si son manque de précision dans le dernier geste a laissé son équipe inoffensive.
L'Argentine a été plus dangereuse après la reprise, et ce n'est pas parce que le bloc suisse s'est fissuré ou parce que Di Maria a été plus adroit. Plutôt parce que les Argentins ont cherché d'autres solutions, notamment sur le côté gauche où Marcos Rojo a été à l'origine des premières occasions nettes de sa formation. La suspension du latéral argentin pour le quart de finale est d'ailleurs une mauvaise nouvelle pour Alejandro Sabella. Car, en dehors de Messi et Di Maria, il a été le seul à faire des différences offensives face à la Suisse.
picture

Lionel Messi congratule Angel Di Maria après le but de la victoire argentine contre la Suisse (Mondial 2014)

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité