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Coupe du monde 1934 : la rétro (victoire de l'Italie en Italie)

Anthony Procureur

Mis à jour 25/05/2014 à 16:40 GMT+2

En attendant le coup d'envoi de la Coupe du monde, retrouvez les grands moments des précédentes éditions. Aujourd'hui, le Mondial organisé en Italie en 1934. Après l'Amérique du Sud, cette édition consacre les Nations européennes sous le regard de Mussolini.

L'équipe d'Argentine à la Coupe du monde 1934

Crédit: DR

Le bilan

  • Lieu : Italie
  • Participants : 30 (Tournoi final : 16)
  • Champion : Italie
  • Matches : 17
  • Buts marqués : 70 (4.12 par match)
  • Meilleur buteur : Oldrich Nejedlý (TCH) 5 buts
  • Affluence : 395 000 (23 235 par match)

La finale : Italie - Tchécoslovaquie (2-1, a.p.)

  • Buts : Orsi (81e), Schiavio (95e) pour l'Italie et Puč (71e) pour la Tchécoslovaquie
  • ITALIE : Giampiero Combi - Eraldo Monzeglio, Luigi Allemandi - Attilio Ferraris, Luis Monti, Luigi Bertolini - Enrico Guaita, Giuseppe Meazza, Angelo Schiavio, Giovanni Ferrari, Raimondo Orsi
  • TCHECOSLOVAQUIE : Frantisek Plánička - Ladislav Ženisnek, Josef Čtyroký - Josef Kostálek, Stefan Čambal, Rudolf Krcil - Frantisek Junek, Frantisek Svoboda, Jiri Sobotka, Oldrich Nejedlý, Antonin Puč
A Rome devant 55 000 spectateurs - dont Mussolini - les Italiens remportent dans la douleur la 2e édition de la Coupe du monde. Face à des Tchécoslovaques inspirés, la Squadra Azzurra peine à faire le jeu et encaisse le premier but de la rencontre par Puc à la 71e (0-1). Grâce à Orsi (81e), l'Italie revient dans la partie et accroche la prolongation. Une séance qui sera fatale à la Tchécoslovaquie, Schiavo inscrivant le but de la victoire à la 95e minute (2-1). Malgré le contexte, le succès ne souffre d'aucune contestation s'accordent à dire tous les observateurs.

La star : Giuseppe Meazza (Italie)

La grandeur du football italien est née avec lui. Précoce, Giuseppe Meazza débute à 17 ans sa carrière en Serie A dans les rangs du prestigieux Inter Milan. Aussi redoutable passeur que buteur, il intègre rapidement l'équipe nationale avec qui il totalisera 33 buts en 53 sélections. Lors du mondial 1934, Meazza en inscrit deux dont un décisif face à l'Espagne en quart (1-0). En finale, il glace les supporters italiens en se blessant sur un tacle. Mais, s'il ne marque pas, le Canoniero revient en jeu et offre le but de la victoire à Schiavo durant la prolongation. Décédé en 1979, le Stade San Siro est rebaptisé à son nom, lui qui évolua dans les deux clubs de Milan durant sa carrière. Bel hommage pour celui qui fut aussi capitaine de l'Italie en 1938.

Le but : Abdel Fawzi (Egypte)

Première formation africaine à participer à une Coupe du monde, l'Egypte retiendra le doublé inscrit par Fawzi contre la Hongrie en 8es de finale. En marquant aux 35e et 39e minutes, le buteur égyptien a permis à son équipe de revenir au score à la pause (2-2). Dominés en seconde période, les coéquipiers de Fawzi s'inclineront finalement 4 à 2.

Le saviez-vous ?

  • Présent à la Coupe du monde 1930 avec l'Argentine, Luigi Monti s'était incliné en finale face à l'Uruguay (4-2). Apparemment marqué par ce terrible échec, le défenseur décide de se faire naturaliser italien et intègre la Squadra Azzurra quatre ans plus tard. Un choix judicieux puisqu'il remporte cette fois-ci le trophée, tout comme son coéquipier Orsi, lui aussi d'origine argentine. Les Italiens avaient ainsi naturalisé quatre footballeurs argentins, finaliste quatre années auparavant.
  • Les quarts de finale proposent une affiche explosive entre l'Italie de Mussolini et la jeune République d'Espagne. Il faudra d'ailleurs deux matches pour départager les deux formations. Malgré un arbitrage à la maison, les Espagnols accrochent le match le match nul (1-1). Les arbitres ferment les yeux sur les agressions de l'Italien Luigi Monti, que le très mesuré journaliste français Lucien Gamblin qualifiera de "boucher" et refusent plusieurs buts aux Espagnols, déjà handicapés par les blessures de Chacho, Bosch ou Quincoces. Le lendemain, après avoir incorporé des joueurs frais (cinq changements), la Squadra Azzurra s'impose grâce à Meazza (1-0).
  • Pour Benito Mussolini, cette Coupe du monde organisée en Italie est une aubaine pour faire la promotion du régime fasciste. Dans la loge drapée de pourpre, il assiste donc avec angoisse à la finale mais peut laisser exulter sa joie au coup de sifflet final. Lorsque Combi, un des meilleurs gardiens de l'époque, vient soulever le trophée en or massif, il se voit également remettre par Mussolini un énorme saladier aujourd'hui appelé "Coupe du Duce" pour saluer la victoire de la Squadra Azzurra.
  • Pour la première fois, un pays africain a participé à une phase finale de Coupe du monde en 1934. Il s'agissait alors de l'Egypte avait affronté la Palestine en qualification. Placée dans le même groupe, la Turquie avait déclaré forfait. Une première qui ne fût pas couronnée de succès puisque les Pharaons s'arrêtèrent dès le 1er tour après avoir été battus à Naples par la Hongrie (2-4). Il faudra attendre 36 ans et le Mondial 1970 pour revoir un pays africain en phase finale.
  • Pour la première fois, les matches de la Coupe du monde sont retransmis à la radio grâce à la télégraphie sans fil (TSF). Les Américains paient ainsi 10 000 lires pour apprendre que leurs joueurs sont sortis d'emblée par les Italiens (7-1).
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Fritz Szepan et Frantisek Planicka, capitaines de l'Allemagne et de la Tchécoslovaquie, avant la demi-finale de la Coupe du monde 1934

Crédit: Imago

Le chiffre : 8

En réaction aux nombreuses défections des équipes européennes en 1930, notamment l'Italie, l'Amérique du Sud boycotte le Mondial. L'Argentine et le Brésil n'envoient que des équipes bis. Après un périple de 13 000 kilomètres, les deux formations ne disputent d'ailleurs qu'un seul match, une défaite, avant de rentrer à la maison. Quant à l'Uruguay, champion du monde en titre, il ne fait même pas le voyage. Pas étonnant donc de retrouver uniquement des formations du Vieux continent en quarts de finale, soit huit représentants.

Les Bleus : élimination au 1er tour

Un petit tour et puis s'en va. Le 27 mai à Turin, l'équipe de France chute d'entrée face à l'Autriche lors des 8es de finale. Formés de vrais professionnels, les Bleus ouvrent pourtant le score dès la 18e par Jean Nicolas (1-0), mais se font reprendre juste avant la pause par Matthias Sindelar, le "Mozart du ballon rond" (1-1, 45e). Toujours à égalité à l'issue des 90 minutes, les deux équipes se lancent dans une séance de prolongation mouvementée. Supérieurs physiquement, les Autrichiens font le trou, avec deux buts de Schall (93e) et Bican (109e). Accrocheurs, les tricolores réduisent le score par Verriest sur penalty (115e). Défaits 3 à 2, les coéquipiers de Thépot n'ont pas à rougir de cette défaite face à la "wunderteam", l'une des meilleures formations du moment.

L'équipe-type :

Coupe du monde 1934, Best XI
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