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Coupe du monde 2014 - Brésil-Croatie (3-1) : Ribeirao Preto n’a pas vibré pour la Seleçao

Martin Mosnier

Publié 13/06/2014 à 01:51 GMT+2

Nous avons suivi le match d’ouverture Brésil-Croatie dans les bars de Ribeirao Preto. Tout le Brésil n’a pas vécu la première victoire auriverde avec passion. Reportage.

Un supporter brésilien à Ribeirao Preto après la victoire du Brésil contre la Croatie

Crédit: AFP

Ribeirao Preto, ce n’est ni Rio ni Sao Paulo. Le coeur de la Coupe du monde ne bat pas dans la ville qui accueille les Bleus. D’abord parce que la cité aux 600 000 habitants n’accueille pas de match de la Coupe du monde. Ensuite parce qu’elle est et qu’elle reste une ville paisible de province dévolu à l’agriculture et à la culture de la canne à sucre. On est loin d’Ipanema ou de Copacabana. Ce jeudi, il faut attendre les 17h (heure locale) bien tassées et l’hymne national pour sentir les premiers frissons. Avant l’entrée des équipes pour le premier match du Brésil dans sa Coupe du monde, au bar le Paddock, l’un des centres névralgiques de la ville, c’est un groupe de bossa nova reprenant du Michel Fugain qui tente de faire monter l’ambiance. Laborieusement.
Bien sûr, le temps du match, il n’y a plus âme qui vive dans les rues de Ribeirao Preto, si ce ne sont quelques agents de sécurité qui guettent du coin de l’œil les rares écrans donnant directement sur la rue dans les bars désertés. Bien sûr, chacun a sorti sa tenue de match, Neymar JR dans le dos. Mais ce n’est pas l’ambiance festive des cartes postales auriverde, plutôt une atmosphère familiale et feutrée.

"La Seleçao, elle est en moi"

Dans le cinéma de la ville, le Cauim, est organisée une projection du match. La salle peut contenir jusqu’à 1000 places, ils sont une grosse soixantaine à soutenir discrètement leur Seleçao. Mais la plupart sont des irréductibles. "Je suis la Seleçao depuis toujours, je ne me souviens pas avoir raté un match", témoigne Suelen, 45 ans, mais qui a dû perdre quelques années lors de la première période de ce Brésil-Croatie. "Pour moi, il n’y a qu’une chose devant le foot, la religion. C’est tout. La Seleçao, je la vis, je la ressens, elle est en moi."
Suelen est passée par toutes les émotions. Mais même le troisième but n’a pas fait déborder la ville. Quelques pétards pour marquer le coup, c’est tout. "Ici, c’est tranquille", nous rappelle notre guide, Luis. Ribeirao Preto n’est pas une grande ville de foot. Et soudain, on comprend mieux pourquoi Didier Deschamps et Erwann Le Prevost, le team manager de l’équipe de France, l'ont choisie. L’engouement était palpable lors du premier entrainement public des Bleus mardi et il n’y a pas de raison que ça change vendredi. Mais les Français restent loin de l’agitation de Rio ou Sao Paulo. Ici les pulsations sont un peu plus lentes, la Coupe du monde se vit plus tranquillement.
De notre envoyé spécial à Ribeirao Preto.
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