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Coupe du monde 2014 : L'Argentine prévient : le Maracana ne sera ni le Mineirazo 2014 ni Le Cap 2010

Laurent Vergne

Mis à jour 12/07/2014 à 17:07 GMT+2

Il y a quatre ans, l'Argentine était pulvérisée (4-0) par l'Allemagne en quarts de finale de la Coupe du monde, en Afrique du Sud. Il y a quatre jours, cette même Allemagne dynamitait dans des proportions historiques le pauvre Brésil (7-1). Pourtant, malgré ces deux gifles, l'Albiceleste s'avance assez sûre d'elle.

Ezequiel Lavezzi (Argentine)

Crédit: Panoramic

Une finale ne ressemble jamais tout à fait à un autre match. Ni à une demi-finale, fut-elle disputée une poignée de jours plus tôt et déjà ancrée dans l'histoire. Ni à un quart de finale, quand bien même il aurait marqué les esprits des deux protagonistes prêts à se retrouver. Non, cet Allemagne - Argentine, troisième du nom en finale, a beau faire écho à une double destruction massive, celle du tout frais Mineirazo et celle du Cap en 2010, rien ne dit que la finale du Mondial 2014, dimanche, au Maracana, s'apparentera à cela. Les Argentins, eux, disent même tout le contraire. Et c'est bien là le sens du message qu'ils ont fait passer aux Allemands dès la fin de leur demi-finale victorieuse face aux Pays-Bas.
L'Albiceleste a été profondément marquée par la raclée sud-africaine. Ce 4-0 en quarts de finale du Mondial 2010, c'est peut-être la pire humiliation de son histoire en Coupe du monde. "C'est une défaite qui avait fait très mal, personne ne peut dire le contraire", confirme Sergio Agüero, entré ce jour-là à un quart d'heure de la fin, alors que la déroute était largement en marche. Mais l'attaquant de Manchester City ne croit pas à une quelconque trace susceptible d'influencer le rendez-vous carioca. "Quatre ans, c'est long, estime-t-il. Ce qui compte, ce n'est pas ce qui s'est passé il y a quatre ans, mais ce qui se passe aujourd'hui. A nous de ne pas commettre les mêmes erreurs qu'en Afrique du Sud, mais je ne suis pas inquiet. Nous avons beaucoup changé, nous sommes beaucoup plus solides."
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Des supporters argentins fêtent la qualification en finale

Crédit: Panoramic

Pour mettre sept buts dans un match de ce niveau, il faut aussi que l'adversaire vous aide un peu
L'Argentine de Sabella ne ressemble effectivement pas à celle de Maradona. En 2010, elle avait marqué dix buts en seulement quatre matches avant de se faire décomposer par l'Allemagne. Cette fois, avant de retrouver cette même Mannschaft, elle n'en a inscrit que huit… avec deux matches de plus. Mais elle paraît en mesure de ne pas tomber dans le même panneau qu'au Cap. Là-bas, la pauvreté de son collectif et de son organisation était apparue au grand jour. Tout le contraire de cette cuvée 2014, tout sauf flamboyante, mais d'une rigueur qu'on ne lui soupçonnait pas. Les trois matches éliminatoires sans concéder le moindre but, malgré les soixante minutes de rab imposées par les deux prolongations contre la Suisse et les Pays-Bas, l'ont conforté dans ses certitudes.
Pourtant, que n'a-t-on dit sur les flottements apparents de sa défense en début de tournoi, deux courants d'air contre l'Iran en passant par les deux buts concédés au Nigeria ? Mais l'Argentine a changé depuis. "L'équipe grandit vraiment match après match", a souligné Alejandro Sabella mardi. Elle paraît surtout avoir gagné en sécurité avec la titularisation de Martin Demichelis, qui permet à Mascherano de donner sa pleine mesure. "Nous sommes vraiment un bloc maintenant, on l'a vu contre les Pays-Bas, nous sommes beaucoup plus soudés aussi et je pense que tout le monde a compris que l'Argentine, ce n'était pas que Lionel Messi, même s'il est très important pour l'équipe", note de son côté le milieu de terrain Enzo Perez. Forts de ce bloc ultra-compact, les Argentins attendent l'Allemagne de pied ferme.
Les Argentins ignorent encore s'ils ramèneront une troisième Coupe du monde à la maison dimanche. Ils y croient, et c'est bien légitime. Ce dont ils paraissent convaincus, en revanche, c'est d'avoir autre chose à offrir que la bouillie d'opposition livrée par le Brésil en demi-finale, mardi. "L'Allemagne a réalisé une très grande performance, concède encore Enzo Perez. Mais pour mettre sept buts dans un match de ce niveau, il faut aussi que l'adversaire vous aide un peu. Je ne pense pas que les Allemands s'attendent à revivre le même genre de match contre nous mais, s'ils le croient, ils risquent d'être surpris." Cette Argentine a les reins désormais trop solides pour passer au travers. Même avec l'Allemagne en face...
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