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France-Honduras - Ils ne la chantent pas mais ils ont besoin d'entendre leur Marseillaise

Martin Mosnier

Publié 16/06/2014 à 09:50 GMT+2

Les Bleus n’ont que très peu goûté à la panne de sono ce dimanche à Porto Alegre. Un couac qui les a privés de la Marseillaise et d’un moment de communion et de partage.

Le onze titulaire de l'équipe de France face au Honduras au Mondial 2014

Crédit: Panoramic

Il leur a souvent été reproché de ne pas la chanter mais lorsqu’ils en sont privés, ils sont furibonds. Les Bleus n’ont pas aimé, mais alors pas aimé du tout, qu'on les empêche de chanter la Marseillaise face au Honduras. Les deux équipes sont entrées sur le terrain dans un silence assourdissant. Grand moment de flottement puis un officiel s’est agité sur le bord du terrain et a bien fait comprendre à tout le monde qu’il n’y aurait pas d’hymne ce dimanche à Porto Alegre. Panne de sono et grosse frustration pour l’équipe de France. Presque un goût d’inachevé.
"Je me demande si ce n’est pas une première". Cabaye a ri jaune. C’est le vice-capitaine, Mamadou Sakho, qui a le moins bien digéré l’affaire. Même le large succès acquis face au Honduras (3-0) n’a pas apaisé sa colère. Après la douche, sa rancœur était tenace : "Je l’avais en travers la gorge. On nous a expliqué qu’il y avait une panne de courant. Je trouve que c’est quand même un manque de respect." "C’est n’importe quoi, on nous demande de respecter plein de protocoles…", a rebondi Olivier Giroud. Sakho, comme la majorité de ses équipiers qui se sont exprimés sur le sujet, regrette avant tout d’avoir été privé du premier grand frisson de sa Coupe du monde. "C’est une fierté pour nous de pouvoir chanter l’hymne de notre pays et c’est important."
Si ça avait été le Brésil, ils auraient trouvé une solution
L’hymne, c’est aussi un cérémonial qui soude un groupe, pique la fierté, transcende un collectif. Un moment de concentration et de partage : "On avait à cœur de chanter", a noté Matuidi. "C’est important, ça représente la patrie. C’est un moment de motivation." Pour les plus jeunes, le symbole est plus fort encore. "Oui, ça fait bizarre", a reconnu Pogba. "Il s’agissait du premier match de Coupe du monde pour beaucoup de joueurs."
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Paul Pogba face au Honduras

Crédit: Panoramic

"On a été étonnnés et choqués en début de match", a pesté Moussa Sissoko. "Ça a gâché notre premier match de Coupe du monde." Mamadou Sakho, lui, a eu du mal à passer à autre chose, visiblement irrité par le couac. Lui a eu du mal à croire en la thèse de la panne : "On nous a expliqué qu’il y avait une panne de courant si ça avait été le Brésil ils auraient trouvé une solution."
La France a fini par en trouvé une. La Marseillaise a finalement résonné à Porto Alegre. Dans les tribunes. Une maigre consolation : "Les supporters l’ont chanté, on les a entendus. On sent qu’il y a une ferveur que ce soit ici ou en France", a savouré un Valbuena qui a, lui aussi trouvé cette absence d’hymne très "étrange". On aurait pu imaginer que la boulette relève de l’anecdote. Pas pour les Bleus visiblement beaucoup plus attachés à leur hymne national qu’on veut bien le laisser croire.
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