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L'Espagne cherche la formule pour affronter le Chili, Vicente Del Bosque dit l'avoir

François David

Mis à jour 17/06/2014 à 17:22 GMT+2

L'Espagne sait qu'elle devra changer quelque chose, beaucoup de chose, pour rester en course dans la Coupe du monde 2014. Vicente Del Bosque assure qu'il sait à quels changements ils va procéder. De fait, il possède beaucoup d'alternatives. Mais il devra les manier avec doigté. François David les énumère.

L'équipe d'Espagne qui a débuté contre les Pays-Bas (2014) ne sera pas reconduite

Crédit: Panoramic

Vicente Del Bosque le dit depuis plusieurs jours : "Je sais qui va jouer devant le Chili, je connais déjà les changements". Pour sa première grande "finale" du tournoi brésilien, l'Espagne et son entraîneur, dos au mur, doivent trouver une solution.
VDB sait que le Chili a la bave aux lèvres. L'équipe de Sampaoli vit recluse dans son hôtel. Un vrai bunker où personne ne rentre ni ne sort. Les Chiliens sont des vrais lions en cage. Arturo Vidal a récemment expliqué qu'il n'y avait aucun complexe à faire, que le Chili "était venu pour gagner la Coupe du monde" et que lui et ses partenaires allaient prendre les Espagnols à la gorge. Gros pressing à attendre donc. El Gato ("Le chat") Silva, joueur d'Osasuna, un homme de l'ombre, joueur physique, devrait d'ailleurs rentrer à la place de l'artiste Valdivia. Ça vous donne déjà une idée de ce qui va se passer mercredi soir.
Tout cela, Del Bosque le sait. Il sait aussi qu'il doit tenter quelque chose. Ce ne sera pas à proprement parler une révolution par les noms, car le placide entraîneur de la Roja ne veut pas causer de traumatisme à un groupe déjà soumis aux critiques. Il va changer d'organisation, sans toutefois beaucoup changer les hommes. Un seul joueur est (quasi) assuré de rentrer dans le onze de départ : Pedro Rodriguez, l'ailier du FC Barcelone. Le joueur qui apporte la profondeur qui a manqué contre les Pays Bas. L'un des meilleurs buteurs de la Roja, aussi. Aujourd'hui encore, on se demande pourquoi Del Bosque l'a laissé sur le banc lors du premier match.
A la place de qui ? Selon tous les indicateurs, c'est Xabi Alonso qui devrait rejoindre le banc de touche. Del Bosque, fan absolu de Sergio Busquets, devrait conserver le milieu défensif catalan. En revanche, il va sacrifier son fameux 4-2-3-1. Un schéma assez défensif qui l'avait couronné à la Coupe du monde et à l'Euro 2012. Trois options s'offrent à lui. Le 4-4-2 classique, avec deux hommes sur les côtés et deux avants-centres, une formule vue contre le Salvador en match de préparation. Mais ce n'est pas la voie qui semble privilégiée.
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Pedro (Spain) contre Blind (Holland), lors de Spain-Holland

Crédit: Panoramic

Les deux options de Del Bosque :
- 4-3-3 "à la Barcelonaise". Vu contre l'Italie le 5 mars dernier. C'était le premier match de Diego Costa avec la Roja. Le milieu était Busquets-Thiago-Fabregas. L'attaque était composée de Iniesta-Costa-Pedro. L'un des matches les plus aboutis de la sélection espagnole ces derniers mois.
4-- 1-4-1 "à la Munichoise" (Bayern de Guardiola). Vu contre l'Uruguay l'an dernier lors de la Coupe des Confédérations. Une grande prestation collective de l'Espagne, malgré l'étroitesse du score final (2-1)
Dans toutes les formules, Pedro était titulaire. Cesc Fabregas aussi. Une option à prendre en compte donc... mais qui laissera un joueur sur le carreau.
  • Gardien : Casillas ne craint rien
Dans le but, Del Bosque ne touchera pas à Casillas. Malgré son match inaugural catastrophique, il reste le totem et le capitaine de la Roja. Les images que nous renvoient les médias au Brésil montrent Del Bosque et Casillas constamment ensemble. Pas question de toucher à l'unité incarnée par "San Iker"... et Xavi. On va en parler.
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Sergio Ramos tente de remotiver Iker Casillas face aux Pays-Bas

Crédit: Panoramic

  • Défense : SOS le vrai Piqué, SOS le vrai Alba
Beaucoup pensent que Piqué n'est pas au niveau en ce moment. Je le pense aussi en raison de son manque de rythme. Piqué a été rapatrié d'urgence par le Barça lors de la dernière journée face à l'Atletico. Avant cela, il était arrêté depuis le 1er avril (dos). Ses matches de préparation, joués au ralenti, ne l'ont pas plus servi que ça. Mais Piqué jouera contre le Chili. Au moins une mi-temps. S'il se troue encore, Javi Martinez se tient prêt pour rentrer en jeu. Sergio Ramos, lui, n'a pas été bon non plus au premier match. Mais son statut et son état de forme resplendissant depuis deux mois le rendent encore plus intouchable que Piqué. La grosse inconnue reste Jordi Alba. L'arrière gauche du Barça n'est pas bien depuis longtemps. Il y a des petites gênes musculaires qui brident son explosivité. De grosses ampoules au pied l'ont aussi touché récemment. S'il doit renoncer, Juanfran rentrera dans le onze. Azpilicueta passera à gauche.
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Pique à la lutte avec Robben

Crédit: AFP

  • Milieu : Silva et Fabregas prêts à jouer
Busquets y sera sauf surprise. Xavi aussi. Le petit milieu du Barça est au crépuscule de sa carrière au haut niveau, mais il est intouchable aux yeux de Del Bosque. Il fut le meilleur Espagnol en première mi-temps face aux Pays-Bas. Cesc Fabregas peut aussi avoir sa chance. C'est un joueur important pour l'Espagne. La recrue de Chelsea a été titulaire cinq fois sur huit lors des matches de qualification. Trois passes décisives à son actif. Koke ? Beaucoup souhaitent sa présence. Le joueur de l'Atletico peut jouer partout. Tout comme Javi Martinez derrière, il pourrait entrer à la mi-temps si les choses se passent mal. Car dès le coup d'envoi, ce serait un camouflet pour les cadres habituels. Si Juan Mata n'a aucune chance de débuter, tout comme Santi Cazorla, il faudra voir ce qui se passe avec David Silva. Le talent des Iles Canaries fait parfois des mauvais choix, mais il parait en bonne forme. Son entrée lors de ce fameux match contre l'Italie, dans un rôle de milieu offensif type Iniesta au Barça, avait été saluée. Il pourrait sauver sa place.
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Andrés Iniesta en pleine action sous les couleurs de l'Espagne.

Crédit: Getty Images

  • Attaque : Diego Costa très menacé...
Etant donné que Pedro et Iniesta sont partants, il ne reste qu'une interrogation. Mais elle est de taille puisqu'elle s'appelle Diego Costa. Del Bosque ne veut pas le sanctionner en le sortant, surtout après avoir fait des pieds et des mains pour l'avoir. Mais sa présence est gênante en raison des mauvaises ondes (sifflé à chaque ballon joué) et de son manque de vécu avec ce groupe. C'est du 50-50. Trois options s'offrent à Del Bosque en cas de changements : David Villa (celui qui comprend le mieux le jeu de l'Espagne), Fernando Torres (compétitif dans les matches importants) et Cesc Fabregas, dans un rôle de faux 9. La dernière formule garantit la possession de balle, moins la profondeur. Mais Del Bosque, celui qui a trouvé cette formule (Euro 2012), pense à ce schéma.

Les différents onzes possibles :

  • 4-3-3 : Casillas (c) - Azpilicueta, Piqué, Ramos, Jordi Alba (Juanfran) - Busquets, Xavi, Silva (Fabregas) - Iniesta, Fabregas (Villa, Torres, Costa), Pedro.
  • 4-1-4-1 : Casillas (c) - Azpilicueta, Piqué, Ramos, Jordi Alba (Juanfran) - Busquets - Xavi, Fabregas (Silva)- Iniesta, Pedro - David Villa (Torres, Costa)
Dans tous les cas, Pedro est là. Cesc n'est pas loin non plus. Juanfran ne rentrera que si Alba jette l'éponge. L'enjeu du "9" est considérable. L'Espagne joue sa peau mercredi et Vincente Del Bosque doit maintenant trouver l'équilibre parfait entre possession de balle et jeu offensif sans concession, mais structuré. Pas simple.
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