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Les 15 phrases qui ont fait la Coupe du monde de football

Laurent Vergne

Mis à jour 27/05/2014 à 10:12 GMT+2

A 84 ans, la Coupe du monde traine derrière elle des matches et des joueurs mythiques. Mais aussi des paroles inoubliables. En voici 15.

Gary Lineker, dépité face à l'Allemagne en 1990.

Crédit: Imago

Un peu avec la tête de Maradona, un peu avec la main de dieu
1. Diego Maradona - Le but plus le plus controversé de l'histoire de la Coupe du monde ne pouvait que déboucher sur une citation à la hauteur. Loin de se repentir, le Pibe de Oro n'avoue qu'à moitié son crime après le quart de finale contre l'Angleterre, en 1986. Une main ? Quelle main ? Une intervention divine, oui. C'est peu dire que les Anglais n'ont pas goûté la phrase, comme ils avaient peu goûté le but…
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Le but de la main de Diego Maradona face à l'Angleterre en 1986

Crédit: Imago

J'ai marqué un but mais Banks l'a arrêté
2. Pelé - Ah, l'arrêt de Gordon Banks sur la tête piquée de Pelé en 1970. La parade la plus fameuse du Mondial, sans doute. Admiratif, bluffé de ce but qu'il avait presque commencé à célébrer avant de réaliser qu'il n'avait pas marqué, O Rei salua de cette phrase parfaite l'exploit du gardien anglais.
Le football est un jeu simple: 22 hommes courent après un ballon et, à la fin, les Allemands gagnent toujours
3. Gary Lineker - Encore un Anglais dans le coup. Cette phrase, tout le monde la connaît. Mais on oublie souvent quand elle a été prononcée. C'est après la défaite de l'Angleterre face à l'Allemagne, en demi-finale du Mondiale italien, en 1990, que Lineker, blasé mais d'un flegme so british, eut ces mots passés depuis à la postérité.
Je préfère ta p... de sœur
4. Marco Materazzi - Jamais une phrase prononcée sur un terrain n'aura eu un impact aussi important. Finale 2006, France-Italie. Prolongation. Materazzi s'agrippe au maillot de Zidane. "Si tu le veux, je te le donne à la fin du match". "Je préfère ta putain de sœur", rétorque Materazzi. Inutile de raconter la suite. Il faudra une année entière pour apprendre, de la bouche même du défenseur italien, la nature exacte de ces mots qui ont fait craquer Zidane.
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Le coup de tête de Zidane à Materazzi lors de la finale de la Coupe du monde 2006

Crédit: AFP

Il n'y a que trois personnes qui ont réussi à faire taire le Maracana d'un seul geste: Frank Sinatra, le Pape Jean-Paul II et moi.
5. Alcides Ghiggia - Cinquante ans après les faits, l'analyse de l'homme qui a plongé tout un pays dans le désespoir en inscrivant le but de la victoire pour l'Uruguay lors de la "finale" 1950, face au Brésil.
S'il n'y a que ça, je peux lui payer ses frais de dentiste
6. Harald Schumacher - Il y a d'abord eu l'agression de Toni Schumacher sur Patrick Battiston lors de la demi-finale mythique de Séville, en 1982. Puis il y a eu les mots, après. Pas forcément plus élégants. Mais l'ami Toni, s'il n'a jamais renié son geste, a plus tard regretté publiquement la maladresse de ses propos. C'est toujours ça de pris.
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Harald Schumacher, le boucher de Séville

Crédit: Imago

On attendait Winston Churchill et on a eu Iain Duncan Smith
7. Gareth Southgate - Les grands discours sont mobilisateurs. Visiblement, celui tenu par Sven-Goran Eriksson à la mi-temps du quart de finale Brésil-Angleterre, en 2002, restera comme un monument de platitude et d'insignifiance. La formule cruelle de Gareth Southgate envers le sélectionneur suédois du Three Lions en dit long. Pour ceux qui l'ignorent, Iain Duncan Smith, alias IDS, était à l'époque le chef du Parti conservateur anglais et l'opposant numéro un à Tony Blair. Il était particulièrement réputé pour la médiocrité de son éloquence…
Nous avons perdu parce que nous n'avons pas gagné
8. Ronaldo – Implacable et incontestable, l'explication donnée par Il Fenomeno après la gifle historique reçue par le Brésil (3-0), en finale du Mondial 1998.
L'enthousiasme du public américain pour la World Cup est à peu près similaire à celui pour le Parti communiste.
9. Archie McPherson – En 1994, le célébrissime et vénérable commentateur écossais de la BBC n'avait manifestement pas été convaincu par la ferveur populaire du peuple américain pour cette Coupe du monde d'un soccer encore largement méprisé à l'époque aux Etats-Unis.
Laisse-les crier. Dans cinq minutes, ce stade sera aussi silencieux qu'une tombe et on n'entendra plus qu'une voix : la mienne
10. Obdulio Varela – Juste après l'ouverture du score du Brésil lors de la "finale" 1950, le capitaine de l'équipe d'Uruguay s'est empressé de rassurer son coéquipier, Rodriguez Andrade. Varela s'était montré un peu optimiste sur le timing : le silence de cathédrale allait s'abattre au bout de trente-trois minutes. Mais sur le fond, Varela avait vu juste…
Avant le match, je me suis dit que Pelé était juste fait de chair et d'os, comme nous tous. Un peu plus tard, j'ai réalisé que j'avais tort.
11. Tarcisio Burgnich - Titulaire au sein de la Squadra en 1970, le défenseur de l'Inter a voulu se convaincre avant la finale que Pelé n'était pas si fort. Perdu.
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Pele porté en triomphe lors de la Coupe du monde 1970 avec le Brésil

Crédit: Panoramic

Ils ont assassiné mon père, ma sœur et deux frères. Je suis plein de colère. Je les hais.
12. Willem Van Hanegem - Plus que la tristesse, la colère du milieu de terrain du Feyenoord Rotterdam après la défaite des Pays-Bas en finale de la Coupe du monde 1974, contre l'Allemagne (2-1), moins de trois décennies après la fin de la Guerre.
Mick, tu es un menteur, un put… de branleur. Tu étais un joueur nul, tu es un manager pourri. Tu es un put… de branleur et tu peux te mettre ta Coupe du monde dans le cul. La seule raison qui fait que je te parle, c'est que tu es sélectionneur, et tu n'es même pas Irlandais, put… d'Anglais.
13. Roy Keane - Une tirade de dix minutes dont seules quelques bribes, celles-ci, ont été rendues publiques. Connue sous le nom "d'incident de Saipan", elle a opposé Roy Keane, la star de l'équipe d'Irlande, au sélectionneur Mick McCarthy, avec, comme conséquence, le renvoi de Keane. Sans sa vedette, l'Eire passera à une séance de tirs au but des quarts de finale…
C'était comme séduire la plus belle femme du monde, et échouer au moment pour lequel tu as tout fait.
14. Socrates - Le Brésil 1982 était si beau. Son échec dès le deuxième tour n'en fut que plus frustrant. Pour Socrates comme pour nous.
Nous ne les avons pas sous-estimés, mais à l'évidence, ils sont meilleurs que nous le pensions
15. Sir Bobby Robson – Phrase lâchée après la victoire laborieuse de l'Angleterre face au Cameroun (3-2 après prolongation), en quart de finale de la Coupe du monde 1990. Ou l'art de ne pas vouloir reconnaître un petit complexe de supériorité qui faillit bien être fatal.
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