Les 8 matches de poule les plus marquants de l’histoire des Bleus en Coupe du monde

Le contexte : La France vient d’enchainer des belles prestations, mais contre des sans grades (Norvège, Paraguay, Jamaïque, Honduras). Enfin un premier vrai test pour cette équipe jeune et ambitieuse. On va savoir ce qu’elle a dans le ventre face à une équipe 6e au classement FIFA, tête de série du groupe E et qui n’a perdu qu’un match en deux ans. Un test, un vrai.

Le contenu : C’est une leçon infligée aux Suisses. En 73 minutes, la France en passe cinq à ses voisins. Et encore, Benzema a raté un penalty et il se verra refuser un but à la dernière seconde du match. Jamais les Bleus n’auront mené 5-0 en Coupe du monde. Les Français infligent un pressing de la 1re à la 90e minute. Ils cherchaient un match référence, ils l’ont. Aucune équipe n’a autant impressionné durant les deux premiers matches de la compétition. La France se prend de passion pour ces Bleus. Knysna est aux oubliettes, les Français rêvent tout haut.

Et après : La qualification pour les 8es et la première place du groupe sont quasiment dans la poche. S’arrêter avant les quarts de finale serait désormais considéré comme un échec.

Le contexte : La France arrive à sa Coupe du monde sans aucune certitude. La campagne des matches amicaux est catastrophique: nuls face à la Norvège (3-3), la Suède (0-0) ou le Maroc (2-2), défaite en Russie (0-1). La victoire en Finlande (0-1) ne rassure personne. Aimé Jacquet est découpé dans la presse. On leur prédit le pire.

Le contenu : Comme un symbole, c’est Christophe Dugarry, la tête de Turc des médias, qui ouvre la marque sur corner en fin de première période après un début de match crispant. La France n’est pas enivrante mais efficace, une marque de fabrique qui la mènera sur le toit du monde. Un csc d’Issa et un but d’Henry lui permettent de démarrer sa compétition par un carton et de retourner l’opinion publique.

Et après ? Arabie Saoudite, Danemark, Paraguay, Italie, Croatie, Brésil. I Will survive. L’étoile. Les Champs Elysées bondés.

Le contexte : Après une défaite initiale contre l’Angleterre (1-3) de Brian Robson et un carton face au Koweït (4-1), les Bleus ont besoin d’un nul face à la Tchécoslovaquie pour se qualifier. Les Bleus ont des ambitions dans cette Coupe du monde et ne s’imaginent pas voir leur aventure s’achever ici.

Le contenu : Michel Hidalgo choisit la prudence avec un Michel Platini très reculé. Le match est fermé, la tension palpable. Les Bleus jouent la peur au ventre. Didier Six libère les Bleus à l’heure de jeu en reprenant un tir de Bernard Lacombe. Mais Antonin Panenka égalise sur penalty à six minutes de la fin. Le stress gagne les rangs français, la fin de match est irrespirable. A la dernière minute du match, Amoros sauve sur sa ligne et permet à la France de sauver sa peau. Mais que ce fut juste.

Et après ? Séville 82, ça commence ici.

Le contexte : Sortie au premier tour en 1954, la France a pourtant des certitudes avant le Mondial suédois. Elle sort de deux nuls convaincants en amical face à l’Espagne et la Suisse. Elle possède dans ses rangs Raymond Kopa, le stratège du Real Madrid champion d’Europe quelques jours avant le début du Mondial. Les Paraguayens n’ont pas de grandes références mais viennent d’infliger un sévère 5-0 aux Uruguayens, champions du monde en 1950 et demi-finaliste quatre ans plus tard.

Le contenu : Après la blessure de René Bliard, Albert Batteux, le sélectionneur des Bleus, décide de faire confiance à Just Fontaine en pointe. A la mi-temps, les deux équipes sont dos-à-dos malgré un doublé de Fontaine (2-2). Les Sud-Américains prennent l’avantage 53 secondes après le début de la seconde période. C’est alors que la triplette Kopa-Fontaine-Piantoni entre en action et inscrit quatre buts en 33 minutes. La France s’impose 7-3. Elle n’a, depuis, jamais marqué autant de buts dans un match de Coupe du monde. Une entrée en matière qui installe la France parmi les favoris avec le Brésil et la Suède.

Et après ? Pour la première fois de son histoire, la Franche se qualifie pour le tableau final et atteindra les demi-finales. Le triplé de Fontaine face au Paraguay lance son Mondial. Il finira avec 13 réalisations, un record qui ne sera sans doute jamais battu.

Le contexte : L’URSS est une machine de guerre. Cette année-là, le Dynamo Kiev est la meilleure équipe d’Europe. En témoigne sa démonstration à Gerland en finale de la Coupe des Coupes face à l’Atlético (3-0). Les Soviétiques ressuscitent le football total. L’URSS compte huit joueurs du Dynamo dans son onze et y ajoute le meilleur gardien du monde, Rinat Dasaev. Championne d’Europe en titre, la France fait partie des favoris au même titre que l’Argentine, le Brésil, l’Italie et… l’URSS qui atomise la Hongrie (6-0) pour son premier match. La France, avec un Giresse et un Platini sur une jambe, a démarré par une victoire poussive face au Canada grâce à Papin (1-0).

Le contenu : L’URSS entame pied au plancher. En début de seconde période, Rats inscrit un but de martien d’une frappe de mule de 30 mètres. Fernandez égalise et la France donne le change (1-1). Les Bleus sont dans leur Mondial.

Et après : La France ira jusqu’en demi-finale et écrira sa légende à Guadalajara face au Brésil.

Le contexte : Après ses deux nuls contre la Suisse (0-0) et la Corée du Sud (1-1), les Bleus sont au bord du précipice. Ils doivent s’imposer de deux buts face au Togo pour franchir le premier tour et définitivement tourner la page de 2002. Mais la France devra faire sans Abidal ni Zidane, suspendus. Le pays est prêt à brûler une nouvelle fois ceux qui l’ont fait rêver huit ans plus tôt.

Le contenu : A la mi-temps, les équipes sont dos-à-dos (0-0) malgré une outrageuse domination des Bleus. Mais la maladresse de Ribéry et Trezeguet coûte cher. En 7 minutes, le destin des Bleus va basculer grâce à des buts de Vieira (après un festival de Ribéry) et d’Henry. La victoire 2-0 face à une équipe du Togo très faible lui permet de survivre.

Et après : La renaissance face à l’Espagne (3-1), le chef d’œuvre face au Brésil (1-0), la bataille face au Portugal (1-0), la symphonie inachevée face à l’Italie (1-1, 3 tab à 5). Le nul face au Togo a réveillé le souffle de 1998.

Le contexte : La France enchaine les résultats en dents de scie depuis dix ans. Les Bleus parviennent enfin à battre les Anglais et atteignent les 8es de finale des JO en 1928. Mais ils essuient aussi quatorze défaites en dix-sept matches entre 1922 et 1925. Les Bleus ne doivent leur participation au premier Mondial qu’à la présence de Jules Rimet à la tête de la FIFA. Ils jouent le premier match de l’histoire de la Coupe du monde face au Mexique.

Le contenu : La rencontre débute à 15h sous quelques flocons de neige. La France joue en 2-3-5 (!) et Lucien Laurent inscrit le premier but de la Coupe du monde à la 19e minute. Un peu avant la demi-heure de jeu, le gardien Thépot se blesse. Les remplacements ne sont pas encore autorisés et il cède sa place au milieu Chantrel. En infériorité numérique, la France s’impose sans peine face des Mexicains (4-1) dépassés.

Et après : La France s’incline face à l’Argentine (0-1) et au Chili (0-1). Elle ne passe pas le premier tour. Quatre ans plus tard, les Bleus feront de la figuration en Italie où ils s’inclineront dès leur entrée en lice en 8e face à l’Autriche (2-3, a.p.).

Le contexte : Quatre ans après le fiasco de Knysna, la France est en reconquête. Portée par des résultats convaincants depuis six mois, elle a gagné une vraie cote de sympathie auprès du public. La faiblesse de son groupe doit lui permettre de franchir le premier tour mais ses ambitions ne vont pas au-delà. L’équipe est inexpérimentée et privée de son meilleur joueur, Franck Ribéry.

Le contenu : Une très bonne entrée en matière. Benzema est au sommet de sa forme et s’offre un doublé. Avec 71% de possession, la France n’avait jamais autant eu le ballon en match de Coupe du monde depuis que ces chiffres sont mesurés (1966).

Et après ? La France s’ouvre le chemin des huitièmes. L’espoir est permis. Ce n’est que le Honduras mais les Bleus ne boudent pas leur plaisir après des années de disette.