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Mondial 2014 : Les 5 raisons pour lesquelles France-Paraguay ne doit pas être pris à la légère

Martin Mosnier

Mis à jour 01/06/2014 à 17:40 GMT+2

Le match amical face au Paraguay couvre quelques enjeux importants. Les Bleus doivent continuer à séduire leurs supporters tout en consolidant leurs acquis.

Paul Pogba pendant le match amical France-Norvège

Crédit: Panoramic

1. Maintenir la dynamique

Bien sûr, ce ne sont pas encore les Beatles. Mais les Bleus attirent de nouveau. A Nice ce samedi soir, il a fallu attendre 22 heures avant que les supporters se dissipent devant les portes de l'hôtel de l'équipe de France. A l'Allianz Riviera un peu plus tôt, ils étaient une cinquantaine à se masser devant les grillages alors que l'entrainement à huis clos ne leur a pas offert la chance de voir ceux qu'ils soutiendront dimanche dans un stade plein comme un oeuf. Les Bleus ont retrouvé leur public depuis le match fondateur face à l'Ukraine au Stade de France.
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FOOTBALL 2013 France - Ukraine (Sakho)

Crédit: Panoramic

Depuis, elle surfe sur une vague de cinq succès consécutifs sur ses terres et deux victoires convaincantes face aux Pays-Bas (2-0) et la Norvège (4-0). Elle semble avoir mis l'opinion publique dans sa poche. Mais elle reste versatile, vigilante et intransigeante. Le moindre faux-pas pourrait être sanctionné. "Oui, ils nous ont redonné envie de rêver mais ils ont encore des choses à se faire pardonner", prévenait Nadia, présente derrière les grilles du stade ce samedi.
"Depuis le match contre l'Ukraine, on a senti qu'une flamme s'est ravivée", notait Lucas Digne vendredi à Clairefontaine. Un élan qui doit porter les Bleus jusqu'au Brésil et qu'il serait dommage de briser. "L'engouement nous fait plaisir. Il y a une vraie dynamique", note Deschamps qui affirmait, jeudi, que les Bleus "avait besoin d'amour." Rien de telle qu'une victoire pour alimenter la love story.

2. Peaufiner le onze

Il ne reste pas beaucoup de places à distribuer. Deux au grand maximum, si Ribéry et Benzema récupèrent de leur pépin physique avant le premier match des Bleus au Brésil. Le onze de départ face au Honduras est relativement limpide. Mais ce dimanche, Bacary Sagna, sans doute titulaire à Nice, aura l'occasion de s'y incruster. Il part, a priori, avec du retard sur Mathieu Debuchy, qui s'est installé au poste d'arrière droit en son absence. Mais le défenseur de Newcastle, moins intransigeant que le futur ex-Gunner en défense, n'est pas intouchable.
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Bacary Sagna à l'entraînement durant la préparation pour le Mondial 2014

Crédit: Panoramic

Autre interrogation : la charnière centrale. S'il a participé à l'ultime opposition entre potentiels titulaires et probables remplaçants ce samedi, Raphaël Varane sera mis au repos ce dimanche. Une occasion en or pour Mamadou Sakho et Laurent Koscielny de se rendre indispensable aux yeux du sélectionneur. Les trois se disputent deux places. Le duo Varane-Sakho, aligné au retour face à l'Ukraine, semble tenir la corde. Mais face à la régularité et la constance de Koscielny, Deschamps pourrait revoir ses plans.

3. Composer sans Ribéry

C'est la grande inconnue. Franck Ribéry jouera-t-il la Coupe du monde ? Plus le temps passe, plus le doute s'épaissit. Si le dos du Munichois ne le laisse pas tranquille, Deschamps va devoir réfléchir à un recours dans son onze de départ. Deux alternatives se présentent à lui : Antoine Griezmann ou Loïc Rémy.
Le premier a signé une deuxième sélection intéressante par son audace, ses prises de balle et sa capacité à accélérer le jeu dans des petits espaces face à la Norvège. Le second a marqué face aux Scandinaves et apporté de la profondeur grâce à ses appels. En cas de forfait définitif de Ribéry, les deux hommes présentent deux profils différents. Le match face au Paraguay peut permettre à Deschamps de rôder son dispositif et d'esquisser les contours d'une solution de rechange. Même si le sélectionneur l'a répété ce samedi : "Ribéry, c'est Ribéry." Une façon de rappeler qu'un Ribéry au sommet de son art n'a pas d'équivalent.

4. Maintenir le groupe sous pression

Didier Deschamps ne fera pas de cadeau gratuit. Pas question pour lui de changer son fusil d'épaule. Il alignera un onze tout proche de son équipe type. Mais il utilisera les six changements dont il dispose : "Je vais rester sur ma ligne directrice", a prévenu Deschamps. "J’ai la possibilité de faire six changements, de répartir les temps de jeu... Il est probable que j’en utilise moins lors du troisième match pour laisser les joueurs sur le terrain plus de temps."
Les Clément Grenier, Rio Mavuba, Lucas Digne et autres Moussa Sissoko auront sans doute l'occasion de briller ce dimanche, avec un temps de jeu conséquent en seconde période avant de retomber dans l'anonymat du banc de touche face à la Jamaïque. Deschamps prévenait cette semaine qu'il n'était pas toujours facile de vivre une compétition internationale dans la peau d'un remplaçant et qu'il se devait de maintenir son groupe son pression. La hiérarchie est claire cette année chez les Bleus mais ce match face au Paraguay doit permettre de faire passer un message aux coiffeurs en leur accordant un important temps de jeu : vous faites partie intégrante de l'aventure.
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Moussa Sissoko, Mathieu Debuchy et Loïc Rémy (de droite à gauche) à Clairefontaine, avec l'équipe de France, lors du stage de préparation à la Coupe du monde.

Crédit: AFP

5. Se frotter aux Sud-Américains

Ne croyez pas que les adversaires des Bleus pour ces matches amicaux ont été choisis au hasard. Au Brésil, lors du premier tour, la France sera opposée à deux nations issues du continent américain : le Honduras pour commencer, l'Equateur pour finir. Ce n'est donc pas un hasard si les Bleus croiseront la route du Paraguay ce dimanche. "Ces matches amicaux correspondent à ce qui nous attend pour le Mondial", rappelle Hugo Lloris. "Il faudra être entreprenant demain (dimanche)."
"Les Sud-Américains ne lâchent rien, ce sont des combattants", analyse Deschamps. "Ils ont aussi une touche technique avec du tempérament." Alors certes, les Paraguayens ne seront pas au Mondial, mais leur victoire face au Cameroun (2-1) cette semaine rappelle leur potentiel. "Ce sera un style différent de la Norvège", prévient Deschamps. Mais l'objectif sera le même : s'offrir de nouvelles garanties avant de franchir l'Atlantique.
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La joie des Bleus après le but de Paul Pogba lors de France-Norvège

Crédit: Panoramic

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