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Top 100 : De Klose à Salenko (71-80)

Laurent Vergne

Mis à jour 11/06/2014 à 21:24 GMT+2

On continue de remonter dans notre classement des 100 joueurs les plus marquants de l'histoire du Mondial. De la 71e à la 80e place, grosse présence allemande.

Miroslav Klose en 2010

Crédit: AFP

71. Miroslav Klose

Pays : Allemagne
Date de naissance : 9 juin 1978
Poste : Attaquant
Participations : 3 (1 finale, 1 demi-finale)
Matches joués : 19 (14 buts)
En trois Coupes du monde, Miroslav Klose s'est imposé comme une phénoménale machine à marquer en Coupe du monde. En 19 matches, via une finale (2002) et deux demi-finales (2006, 2010), le fils de Jozef Klose, ancien joueur de l'AJ Auxerre a inscrit pas moins de 14 buts. Autant que Gerd Müller. A une petite marche du record de Ronaldo. Une façon de s'installer tranquillement dans la légende, presque en toute discrétion. Pourquoi ne figure-t-il pas plus haut avec un tel bilan ? Parce qu'une partie de ses buts a été inscrite face à des équipes de seconde zone. Puis, contrairement à Ronaldo et Gerd Müller, les deux autres membres du podium des buteurs les plus prolifiques de l'histoire, il manque un titre à Klose. Reste que lui a encore la possibilité on seulement d'améliorer ses stats personnelles et de conquérir le titre qui lui fait défaut. Si l'Allemagne est championne du monde au Brésil et que Klose devient l'unique meilleur buteur de l'histoire du Mondial, il prendra place dans le Top 10 à la prochaine réédition de ce classement. Un sacré bond en avant…
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Miroslav Klose face au Brésil en 2002.

Crédit: Panoramic

72. Teofillo Cubillas

Pays: Pérou
Date de naissance: 8 mars 1949
Poste: Milieu de terrain
Participations: 3
Matches: 13 (10 buts)
Teofilio Cubillas. Ce nom résonne comme celui d'un magicien aux oreilles de ceux qui sont assez vieux pour avoir connu les années 70. Sans conteste le plus grand joueur péruvien de l'histoire et l'une des stars des années 70, pourtant bien fournies à ce niveau-là. Milieu offensif inspiré, à la fois rapide, technique et doté d'une sacrée frappe de balle, Cubillas a marqué l'épreuve de son talent à huit années d'intervalle. Complètement inconnu au début du Mondial 1970, "Nene" allait en être une des grandes vedettes. Dès son premier match, il marque un but somptueux face à la Bulgarie. Le Pérou va jusqu'en quarts de finale, où il accroche le Brésil, avec à nouveau un but de Cubillas. Le natif de Lima inscrit 5 buts. Il est élu meilleur jeune du tournoi et figure dans l'équipe type alors qu'il n'a que 20 ans. Un sacré exploit quand on connait le niveau de cette édition 70. "Il sera mon successeur", dit Pelé. Le Pérou n'étant pas qualifié, Cubillas rate le Mondial 74 mais il est bien présent en Argentine quatre ans plus tard. Il marque à nouveau à cinq reprises, intégrant le club très fermé des joueurs à 10 buts en Coupe du monde. Il dispute une troisième phase finale en 1982, à 33 ans. Le Pérou ne passe pas le premier tour. C'est la fin de la glorieuse carrière de Cubillas. La fin d'une époque dorée aussi pour son pays, que l'on n'a plus revu sur la scène mondiale depuis.

73. Andreas Brehme

Pays : Allemagne
Date de naissance : 9 novembre 1960
Poste : Défenseur
Participations : 3 (1 victoire, 1 finale)
Matches joués : 14
Une image. Un moment gravé dans l'histoire. 8 juillet 1990. 85e minute de RFA-Argentine. Monsieur Codesal Mendez vient d'accorder un penalty à Lothar Matthaus et ses coéquipiers. Tireur attitré, le capitaine de la Mannschaft passe son tour, "traumatisé" par un coup de pied de réparation pourtant transformé mais pas aussi bien qu'il l'aurait souhaité face à la Tchécoslovaquie (1-0, quart de finale). Andreas Brehme s'avance. Face au mangeur de tireurs qu'est devenu Sergio Goycochea au fil des tours, l'Allemand ne tremble pas. Du droit, Brehme l'ambidextre croise sa frappe et offre un troisième titre mondial à son pays. Quatre ans après avoir perdu la finale face à Diego Maradona et ses copains, Brehme prend sa revanche. Son Mondial lui vaudra d'être classé troisième du Ballon d'Or. Doté d'une qualité de passes supérieure à la moyenne et d'une frappe de balle pure, l'arrière-gauche a marqué l’Allemagne. Et réussi un exploit unique dans l’histoire de la Coupe du monde, celui de marquer lors de deux demi-finales différentes (1986 et 1990).
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Andreas Brehme, auteur dl'unique but de la finale 1990, sur penalty. la R.F.A. bat l'Argentine 1-0

Crédit: Imago

74. Roberto Carlos

Pays : Brésil
Date de naissance : 10 avril 1973
Poste : Défenseur
Participations : 3 (1 victoire, 1 finale)
Matchs : 21
Un tour de cuisse de 72 centimètres, voilà pour les présentations. Roberto Carlos représentait le prototype du latéral brésilien. Aussi bien milieu offensif que défenseur latéral. Doté d'une frappe de balle fulgurante et d'un volume de jeu monstrueux, il s'est rapidement approprié le couloir gauche de la Seleçao, dès 1992 à 19 ans seulement. Trop tendre en 1994, il sera des campagnes 1998, 2002 et 2006 avec une finale et un trophée à la clé, lui qui espérait encore accrocher le wagon pour l'Afrique du Sud. Une longévité qui lui permet de cumuler 125 sélections. Seul son parfait pendant du côté droit, Cafu, a fait mieux (142).
Ses montées rageuses ont bien sûr laissé des espaces dans son dos et ses approximations défensives ont coûté quelques sueurs froides au peuple brésilien. En témoigne ce retourné acrobatique raté face au Danemark en quart de finale en 1998 (3-2) qui conduisit à la réduction du score danoise et à une fin de match haletante. Mais personne n'osait s'en plaindre car Roberto Carlos était avant tout un redoutable contre-attaquant, première rampe de lancement des Auriverde. Et il avait cette foudre dans les cuisses qui faisait de chacun de ses coups francs un obus incontrôlable. Chacun garde en tête ce missile à la trajectoire improbable clouant sur place un Fabien Barthez médusé lors du tournoi de France en 1997 (1-1). Gerland, témoin d'un miracle, ce jour-là. Comme si souvent lorsqu'il se chargeait d'exécuter la sentence. Roberto Carlos reste l'un des rares défenseurs à s'être fait une place dans le panthéon des joueurs brésiliens. Peut-être parce que, finalement, de défenseur, il n'en avait que le numéro sur son maillot.
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Roberto Carlos

Crédit: Panoramic

75. Oscar Minguez

Date de naissance: 5 décembre 1927 (décédé en 2006)
Pays: Uruguay
Poste: Attaquant
Participations: 2 (1 victoire, 1 demi-finale)
Matches: 8 (8 buts)
La tragédie du Maracana n'a pas été tragique pour tout le monde. Vu d'Uruguay, ce fut plutôt le miracle de Rio. Un immense moment de bonheur et de fierté. Ce fut aussi le dernier titre de la Céleste. 60 ans déjà. Oscar Miguez est l'un des principaux artisans de cette victoire. Auteur d'un hat-trick contre la Bolivie, il est surtout énorme lors du tour final, contre la Suède. C'est lui qui sauve la patrie en danger. Menée 2-1 à l'entrée du dernier quart d'heure, l'Uruguay l'emporte 3-2 grâce à deux buts de l'attaquant du Penraol Montevideo. Un succès décisif puisqu'il allait permettre à la Céleste de jouer le titre face au Brésil, avec le scenario qu'on connait. Quatre ans plus tard, en Suisse, une blessure l'écartera malheureusement de la compétition à partir des quarts de finale. Une sortie douloureuse. Avec 8 réalisations (5 en 1950, 3 en 1954), il est le meilleur buteur uruguayen de l'histoire du Mondial. En deux participations, Miguez a glané un titre et amené son équipe dans le dernier carré à nouveau en 1954.
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1950. L'équipe d'Uruguay, bourreau du Brésil en 1950 au Maracana

Crédit: Imago

76. Jorge Burruchaga

Pays: Argentine
Date de naissance: 9 octobre 1962
Poste: Milieu de terrain
Participations: 2 (1 victoire, 1 finale)
Matches: 14 (3 buts)
Dans la longue histoire de la Coupe du monde, une seule fois un buteur en finale évoluait dans le championnat de France. Ce buteur, c'est Jorge Burruchaga. Et ce but, ce n'est pas n'importe lequel puisque c'est celui qui a permis à l'Argentine de terrasser la R.F.A en finale de l'édition 1986 au stade Aztèque. "Burru" était alors le jeune maître à jouer du FC Nantes. Au sein de l'Albiceleste, il était le plus fidèle lieutenant de Diego Maradona. Une fois n'est pas coutume, lors de cette fameuse finale, les rôles furent inversés. Et ce n'est pas un hasard si c'est une offrande du Pibe de Oro qui permit à Burruchaga de venir battre Harald Schumacher pour offrir le titre à l'Argentine. C'est l'image de sa carrière. Le but de sa vie. Malheureux en club (il a enchaîné les blessures graves à Nantes et n'a jamais pu donner la pleine mesure de son talent), l'ancienne idole d'Independiente a compensé en sélection. Revenu de nulle part, il livra encore une Coupe du monde de très haut niveau en 1990, contribuant largement au bon parcours argentin. Mais pour tous, il reste à jamais le héros de Mexico.
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Jorge Burruchaga, auteur du but de la victoire pour l'Argentine en 1986

Crédit: Imago

77. Zoltan Czibor

Pays : Hongrie
Date de naissance : 23 août 1929 (décédé en 1997)
Poste : Ailier droit
Participation : 1
Matches : 5
Zlotan Czibor n’est pas le plus connu des joueurs Hongrois comme ont pu l’être Ferenc Puskas ou encore Sandor Kocsis. Il a pourtant eu le mérite d’évoluer de la grande équipe des Magyars qui ont sévi dans les années 50. Ailier droit de son état, le natif de Gyor a été de l’aventure du Mondial 1954, disputé en Suisse, où la Hongrie était l’équipe ultra-favorite, championne olympique en 1952, qui a perdu le seul match en six ans (entre 1950 et 1956) qu’elle ne devait pas perdre : la finale de Coupe du monde face à l’Allemagne le 4 juillet 1954 à Berne. Zlotan Czibor a eu le privilège d’inscrire le deuxième but hongrois en finale, qui donnait un sérieux avantage aux Magyars après seulement 8 minutes de jeu (0-2), avant que l’Allemagne ne l’emporte finalement (3-2). Après ce drame national, il est ensuite parti en Espagne, pays d’accueil de cette génération hongroise dorée, suite aux événements de 1956. Il décéda en septembre 1997 d’un cancer à l’âge de 68 ans, chez lui, en Hongrie, où il retourna après la chute du communisme.
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Zoltan Czibor

Crédit: AFP

78. Andres Iniesta

Pays : Espagne
Date de naissance : 11 mai 1984
Poste : Milieu de terrain
Participations : 2
Matches : 7 (2 buts)
La formidable génération espagnole qui règne sur l'Europe et le monde du football depuis maintenant six ans, est avant tout le fruit d'une perfection collective. Il y a du talent individuel dans cette équipe, sans le moindre doute. Mais ce pas l'Espagne d'untel, comme ce fut l'Argentine de Maradona dans les années 80. Néanmoins, personne n'incarne mieux qu'Andres Iniesta la personnalité footballistique de la Furia Roja de Vincente Del Bosque. Le maitre à jouer du Barça tient un rôle prépondérant dans le système espagnol et ce n'est sans doute pas un hasard si la lumière est venue de lui lors de la finale 2010. En inscrivant le seul but d'un triste match, à la 116e minute, Iniesta s'est offert une place de choix dans le panthéon du Mondial. Il restera, à jamais, l'homme qui a libéré l'Espagne, enfin capable de mettre en adéquation son potentiel et ses résultats en phase finale de Coupe du monde.
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116e minute : Andres Iniesta ouvre le score et scelle le sort de cette finale.

Crédit: Panoramic

79. Ademir

Pays : Brésil
Date de naissance : 8 novembre 1922 (décédé en 1996)
Poste : Attaquant
Participations : 1
Matches : 6 (9 buts)
Figurer au panthéon du football brésilien sans avoir gagné de Coupe du monde, c'est possible. Et pas seulement pour Zico. Ademir Marques de Menezes en est la parfaite illustration. D'abord parce qu'il a inscrit le premier but, en compétition officielle sur la pelouse du mythique Maracana. Ensuite, et surtout, parce qu'il a terminé meilleur buteur de la Coupe du monde 1950 avec 9 réalisations (dont quatre face à la seule Suède, 7-1). Adroit des deux pieds, Ademir a démarré sa carrière comme ailier gauche avant de s'imposer comme l'avant-centre décisif de la Seleçao en 1950. A la pointe du 2-3-4-1 auriverde, il mène le Brésil jusqu'en finale après quatre larges succès et un nul sans conséquence face à la Suisse. Le drame de sa carrière sera celui de toute une nation. Ce 16 juillet 1950, il ne trouve pas les filets. Sur ses terres, et dans un Maracana médusé, le Brésil s'incline devant l'Uruguay (1-2) et laisse filer un trophée qui lui était promis. Ademir aura bien gagné sa place au panthéon du football brésilien mais la plus grande tragédie de l'histoire de la Seleçao le laissera à jamais dans l'ombre des Pelé, Garrincha, Rivelino, Vava et autres Ronaldo.
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Quatre buts en 42 minutes pour Ademir face à la Suède en 1950.

Crédit: AFP

80. Oleg Salenko

Pays : Russie
Date de naissance : 25 octobre 1969
Poste : Attaquant
Participation : 1
Matches : 3 (6 buts)
Oleg Salenko. C’est peut-être un nom qui chante aux oreilles de certains, sans doute moins à d’autres. Cet attaquant russe est une sorte d’exocet dans l’histoire de la Coupe du monde, pour ne pas dire même dans l’histoire de son équipe nationale. Il n’a en effet joué que 8 matches internationaux en tout et pour tout avec la Russie, entre 1993 et 1994, seulement 3 en Coupe du monde, dont 2 en tant que titulaire. Alors pourquoi le retrouver dans notre classement des joueurs qui ont marqué la compétition ? Parce qu’il est le seul joueur à avoir réalisé un quintuplé en phase finale de Coupe du monde. Le 28 juin 1994 à Palo Alto lors de l’édition américaine, le natif de St-Pétersbourg a passé 5 buts au Cameroun lors de la victoire de la Russie (6-1), dans un match également marqué par une réalisation de Roger Milla, devenant le plus vieux buteur de l’histoire de la Coupe du monde à 42 ans. Cet unique match a permis à Salenko de passer à postérité, faisant de lui le meilleur buteur de l’édition 94, avec 6 buts. 6 buts marqués au cours de la première phase, la Russie n’ayant pas été plus loin. Les seuls qu’il ait inscrits en sélection au cours d’une très courte carrière internationale, pourtant commencée deux ans plus tôt avec l’Ukraine. Il ne sera pas le seul à terminer Soulier d’Or de la compétition, partageant cette place de choix avec le Bulgare Hristo Stoitchkov.
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Oleg Salenko et Roger Milla.

Crédit: AFP

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