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L'Italie sur la ligne

Eurosport
ParEurosport

Publié 26/06/2006 à 22:45 GMT+2

Réduite à dix face à l'Australie, l'Italie s'est qualifiée sur le fil pour les quarts de finale de la Coupe du monde grâce à un penalty généreux accordé dans les arrêts de jeu (1-0). Les Australiens pourront regretter de ne pas avoir bougé les Transalpin

ITALIE - AUSTRALIE : 1-0
But : Totti (90e+4, sp)
Guus Hiddink n'a plus la main. Quatre ans après avoir réussi l'exploit de sortir l'Italie avec la Corée du Sud, le technicien batave a dû baisser pavillon face à la Squadra Azzurra. A l'italienne, les Transalpins ont pris leur revanche sur le sort. De manière cruelle pour des Australiens qui auront disputé quasiment la moitié du match en supériorité numérique. Mais pour avoir craint l'Italie et sa réputation, les Aussies sont finalement tombés sur un penalty de dernière seconde, sifflé alors que tout le monde avait la tête à la prolongation. Dans l'affaire, l'Italie a glané son ticket pour les quarts. Elle a également gagné trente minutes de repos supplémentaires. Loin d'être superflus alors que les choses sérieuses vont bientôt commencer.
Première période : L'Australie part bien
Pour leur première apparition en huitièmes de finale de la Coupe du monde, les Australiens se montrent nullement impressionnés, ni par l'événement, ni par l'Italie. Et les Aussies prennent la direction des opérations. Privés - volontairement - du ballon, les Transalpins n'en sont pas moins dangereux. Sur un premier centre ajusté de Del Piero, Toni reprend de la tête aux six mètres mais ne trouve pas le cadre (3e). Ce même Toni est à la réception d'une longue ouverture de Pirlo. D'un pivot, il se remet en position de frappe et trouve un Schwarzer bien inspiré sur sa route (22e).
Pour voir Gigi Buffon à l'oeuvre, il faut patienter jusqu'à la demi-heure de jeu et une reprise de Chipperfield. Sorti de sa défense, l'Aussie reprend du droit et force le portier de la Juventus à se coucher (30e). Il n'aura plus rien à faire en première période. Mark Schwarzer ne sera plus inquiété non plus. Jusqu'à la pause, les deux équipes campent sur leurs positions. L'Australie continue de faire le jeu. Les Italiens jouent long et en contres. Si le score reste à 0-0 au coup de sifflet de M. Medina Cantalejo, les Transalpins semblent sur la bonne voie.
Seconde période : Totti venge Materazzi
Malheureusement pour les triples champions du monde, une décision plus que discutable coupe leur élan au retour des vestiaires. Auteur d'un tacle illicite sur Bresciano, Materazzi reçoit un carton rouge direct (51e). Dur et même injuste puisque l'Interiste n'était pas en position de dernier défenseur. Marcello Lippi est alors obligé de faire sortir Luca Toni et de lancer Andrea Barzagli dans l'arène de Kaiserslautern (55e). Quatre ans après le cauchemar coréen, les Italiens sont en train de plonger dans un songe très sombre.
A neuf derrière et le seul Iaquinta balayant le front, la Squadra Azzurra ne visite que rarement la surface de réparation océanienne. Mis à part une frappe de Chipperfield sur laquelle Buffon répond une nouvelle fois présent (58e), les hommes de Guus Hiddink sont guère plus dangereux. Manque d'ambition ou crainte du contre fatal ? Qu'importe. Le résultat est le même. Et l'entrée de Francesco Totti à la place d'Alessandro Del Piero (75e) n'est pas pour rassurer les troupes australiennes. Finalement, et au bout de l'ennui, les deux équipes semblent s'en remettre à la prolongation.
Pourtant, sur une dernière poussée, Fabio Grosso prend son couloir gauche, repique dans la surface et vient se heurter à Lucas Neill. L'arbitre n'hésite pas et s'offre un penalty à l'Italie. Entré en jeu moins de vingt minutes auparavant, Totti se prépare, s'élance et trompe Schwarzer d'une frappe croisée (1-0, 93e). Marcello Lippi et compagnie exultent. L'Italie est aux anges. Et surtout en quarts de finale où la Squadra Azzurra affrontera le vainqueur de Suisse-Ukraine. L'expérience sera une nouvelle fois du côté des Italiens...
L'HOMME DU MATCH : Fabio Cannavaro (Italie)
Capitaine courageux d'une équipe d'Italie qui a souffert avant de faire la différence, Fabio Cannavaro a été impérial en défense centrale. Même lorsque Marco Materazzi a été expulsé, le joueur de la Juventus Turin s'est montré intraitable et n'a laissé que peu d'espaces à Mark Viduka et compagnie. Pour preuve, ses statistiques personnelles sont impeccables : 37 ballons joués pour une seule perte de balle et 8 récupérations.
LA DECLA: Marcello Lippi (Italie)
"Nous ne craignions pas d'être éliminés. Nous savions qu'il y avait toujours la possibilité de jouer la prolongation ou d'arriver aux tirs au but. Nous n'avions pas peur de l'Australie. Mais les Australiens ont joué avec beaucoup de coeur. Nous avons eu la maîtrise en première période au cours de laquelle nous avons eu quelques occasions. En seconde période, à 10 contre 11, c'était plus dur pour nous. Materazzi m'a dit que le carton rouge était un peu sévère. Mais nous sommes passés et je suis très heureux.
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