Le Borussia Dortmund et Klopp s'offrent un dernier tour aux dépens du Bayern Munich

Le Bayern Munich rêvait de triplé, il peut déjà oublier la Coupe d'Allemagne. Après une séance de tirs au but folle, le Borussia Dortmund, bien que réduit à dix durant la prolongation, a éliminé le Bayern Munich en demi-finale (1-1 a.p, 2-0 t.a.b), mardi à l'Allianz Arena. Assuré du titre national depuis dimanche, le Bayern ne peut plus espérer qu'un doublé avec la Ligue des champions dont il disputera les demi-finales contre Barcelone. Dortmund a préservé son unique chance de glaner un trophée durant une saison décevante (8e en championnat) qui se concluera par le départ de son entraîneur Jürgen Klopp.

Cette demi-finale a de quoi hanter les esprits bavarois un long moment. Pour son zéro pointé lors des tirs au but évidemment, avec les échecs de Lahm, Xabi Alonso, Götze et…Neuer. Mais aussi et surtout parce que le Bayern n’aurait jamais dû être embarqué dans cette séance de roulette russe. Jusqu’au but de Pierre-Emerick Aubameyang (74e), servi par Henrikh Mkhitaryan, le Borussia ne s’était pas ou très peu montré dangereux.

Les Bavarois, eux, ont enchaîné les grosses occasions. À la pelle même. Müller (14e) et Benatia (20e), en première période, puis Thiago Alcantara (57e) ont manqué le cadre. Robert Lewandowski, lui a trouvé la barre (55e), manquant d’un souffle le doublé après son ouverture du score à la demi-heure de jeu. Et quand la maladresse des Munichois n’était pas en question, c’est que Mitchell Langerak était là pour faire rempart. Et quelle forteresse ! Un premier miracle sur Müller à bout portant (48e). Un autre, à cinq minutes de la fin de la seconde prolongation, pour sortir une tête de Schweinsteiger (114e), sans parler de son tir au but stoppé face à Götze…Dortmund doit beaucoup à son Australien ce mardi soir.

M.Gagelmann, l’arbitre de cette rencontre, a également sa part dans le succès des hommes de Jürgen Klopp. En évitant d’abord que le Bayern ne fasse la différence pour de bon, ne voyant pas une main évidente de Marcel Schmelzer dans sa surface (55e). Puis en ne condamnant pas le champion d’Allemagne 2011 et 2012, réduit à 10 après le deuxième jaune de Kampl, en ne sifflant pas un penalty à la 116e pour une sortie de Langerak les deux poings sur le visage de Lewandowski. Transformé après la rentrée de Mkhitaryan, le BVB 09 a aussi eu le mérite d’inverser la tendance et de se montrer dangereux par séquences après son égalisation (79e, 82e). Il revient de loin, mais défendra une nouvelle fois ses chances en finale à Berlin le 30 mai prochain. Il pourra ainsi tenter d’offrir une belle sortie à son entraîneur-bâtisseur Jürgen Klopp.