Materazzi titulaire

Sacrée championne du monde en Allemagne en 2006, l'Italie aborde l'Euro 2008 avec un seul objectif: réussir un doublé similaire à celui réalisé par la France, qui avait enchaîné son titre mondial de 1998 avec un titre européen en 2000. Les Italiens ont fait une partie du chemin en se qualifiant pour le tournoi austro-suisse après avoir pris la première place du groupe B des qualifications devant la France. A eux de réussir le plus dur désormais: sortir du groupe de la mort de cet Euro 2008, qui comprend aussi la France, les Pays-Bas et la Roumanie, et faire preuve de la même maitrise qu'il y a deux ans pour aller chercher le trophée.

Plus facile à dire qu'à faire, d'autant plus que la Squadra Azzurra ne présente pas un effectif aussi riche qu'en 2006. Depuis, Francesco Totti et Alessandro Nesta ont pris leur retraite internationale. Et l'équipe de Roberto Donadoni a subi un gros coup dur dès le début de sa préparation à l'Euro 2008 avec la blessure à la cheville gauche du capitaine Fabio Cannavaro, contraint à l'opération et forfait pour toute la compétition. Sans le Ballon d'Or 2006, la défense transalpine n'offre plus exactement les mêmes garanties que lors du Mondial allemand. Les Italiens vont devoir faire avec, mais ce ne sera pas facile.

D'autant plus que Christian Panucci est lui aussi diminué au moment d'aborder ce premier rendez-vous face au Pays-Bas. Le défenseur de l'AS Rome, touché au genou droit, avait dû quitter l'entraînement vendredi, plongeant l'ensemble de la Botte dans l'incertitude. Depuis, l'ancien monégasque a rassuré son monde. "J'ai encore un peu mal, mais je pense que je serai à disposition (du sélectionneur) pour le match contre les Pays-Bas. Une rencontre de ce genre, je ne veux pas la louper", a-t-il insisté. Panucci pourrait être titularisé sur le flanc droit de la défense, tandis que Marc Materazzi devrait remplacer Fabio Cannavaro aux côtés d'Andrea Barzagli dans l'axe.

Malgré ces pépins, le moral est au beau fixe au sein d'une sélection italienne qui aborde l'Euro en pleine confiance. "Perdre le capitaine, c'est dur. Et Cannavaro est un symbole, ça ne se discute pas. Fabio tenait en plus tellement à jouer cet Euro parce qu'il avait disputé la finale de l'Euro-2000 (défaite 2 à 1, but en or, contre la France). Sa seule présence sur le terrain suffit à intimider l'adversaire. C'est notre Ballon d'or. Je crois néanmoins, même si son absence est du genre de celles qui pèsent, que l'Italie peut bien se comporter sans lui. Il y a suffisamment de caractère et de qualité dans cette équipe pour bien faire. On a réussi à encaisser le coup sans Totti (désormais retraité international, ndlr), on va tenter de réussir aujourd'hui sans Cannavaro", affirme ainsi le milieu Daniele De Rossi. Diminuée en défense, l'Italie comptera sur son attaque, emmenée par l'inévitable Luca Toni, pour vaincre les Pays-Bas et démarrer cet Euro du bon pied.