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Avant France-Albanie - Homogénéité, pression, relance : ce que les Bleus devront corriger mercredi

Martin Mosnier

Mis à jour 14/06/2016 à 11:13 GMT+2

EURO 2016 – Le génie de Payet et l'activité de Kanté ont masqué les carences des Bleus face à la Roumanie. S'ils veulent être à la hauteur de leurs ambitions, les hommes de Didier Deschamps ont plusieurs carences à gommer.

Paul Pogba avec Olivier Giroud lors de France - Roumanie - 2016

Crédit: Panoramic

C'est l'arbre qui cache la forêt. Sans la mine de Dimitri Payet en toute fin du temps additionnel, la France aurait achevé son match d'ouverture par un nul embarrassant. "La Roumanie méritait mieux", a avoué Olivier Giroud samedi à Clairefontaine et la victoire des Bleus ne traduit pas forcément le rapport de force. Les Bleus ont souffert. Plus qu'ils ne l'imaginaient quoiqu'ils nous disent. Ils ne pourront pas se contenter de ce niveau de jeu durant un mois sous peine de voir leur aventure s'achever plus tôt que prévu. Voici ce qu'ils doivent corriger pour aller au bout de leurs ambitions.

Se libérer dès le coup d'envoi

C'est la seule et unique justification des difficultés françaises si on se fie à ce que nous ont raconté les Bleus vendredi et samedi. L'argument est recevable même s'il n'explique pas tout et qu'ils nous avaient affirmé le contraire tout au long de la semaine précédant le match d'ouverture. Les hommes de Deschamps ont raté leur entame, pris dans l'envie et les intentions de Roumains morts de faim. Ecrasés par un contexte pesant et une pression immense, les pieds ont tremblé, les muscles ont tétanisé, les souffles se sont faits plus courts. Olivier Giroud et Adil Rami ont promis que le plus dur était passé. "Psychologiquement, ça n'a pas été facile à gérer", a confié Deschamps.

Le cas Pogba

C'est un débat éternel en équipe de France et il a resurgi avec force vendredi quand Didier Deschamps a rappelé Paul Pogba sur le banc de touche à la 77e minute. "Le potentiel de Paul est plus grand que ce qu'il a montré ce soir", a simplement commenté Didier Deschamps à l'issue du match. Le joueur de la Juve joue à gauche dans son club et n'a pas les mêmes repères en équipe de France. Sa tendance à se compliquer la vie ne lui facilite pas la tâche.
Il doit simplifier son jeu et n'est jamais autant efficace que lorsqu'il lève la tête. Son décalage pour Sagna sur la première occasion française est un modèle du genre. Pogba doit surtout être prêt au combat. Le milieu des Bleus a souffert face à l'agressivité roumaine parce qu'il n'a pas mis le même degré d'intensité. Notamment le Turinois qui a exposé sa défense aux vagues roumaines.
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Paul Pogba (France) face à la Roumanie

Crédit: Panoramic

Une équipe coupée en deux

Le plus gros danger qui guette les Bleus, c'est le déséquilibre. Ils jouent sur un fil depuis des mois. Pour le moment, leur force de frappe offensive a toujours rattrapé le coup mais il est urgent de trouver de l'homogénéité. Le onze donne l'impression d'être coupée en deux. "Ce n'est pas grave, N'Golo peut courir tout seul", s'est amusé Patrice Evra. Mais Kanté et Payet ne pourront pas éternellement masquer les carences de l'organisation. Le volume de jeu du milieu de Leicester est une formidable soupape de sécurité mais Pogba doit lui prêter main forte dans la récupération. Les milieux excentrés se doivent, eux, de fournir plus d'efforts défensifs. Payet a trop souvent laissé Evra livré à lui-même. Deschamps donne énormément de liberté aux créateurs. C'est une force en même temps qu'un réel danger.
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Les 5 choses à retenir de France - Roumanie

La communication en défense

Ce fut mois pire que prévu mais loin d'être parfait. Adil Rami et Laurent Koscielny ont dégagé beaucoup plus d'autorité. Dans les duels, ils ont répondu présent. C'est un premier pas mais ça ne suffit pas. La charnière ne dégage pas encore une immense sérénité. Stancu a profité de leur alignement douteux et de l'espace laissé dans le dos du Sévillan pour échapper à leur vigilance et se présenter seul face à Lloris. "J'ai fait mon taff", a jugé Rami à l'issue de la rencontre mais il peut encore mieux faire.
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Adil Rami (France) face à la Roumanie

Crédit: Panoramic

Trouver des solutions de relance

L'absence de Varane prive les Bleus de leur premier relanceur. Deschamps n'a toujours pas trouvé de solution. Rami est le recours prioritaire. C'est lui qui a pris cette charge et Koscielny le recherche très souvent pour aérer le jeu. Mais le Sévillan n'a pas connu une grande réussite dans ses transversales. Il a bien failli offrir un ballon de but à Giroud mais le bilan est maigre. Ces difficultés obligent les milieux à descendre bas chercher le ballon. En particulier, N'Golo Kanté. Mais la sentinelle ne peut pas et ne doit pas être la solution à tous les problèmes.
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