Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

BLEUS - Dans son nouveau rôle de pare-feu, Evra est parfait jusque-là

Martin Mosnier

Mis à jour 13/06/2016 à 14:53 GMT+2

EURO 2018 - Patrice Evra ne fuit plus les médias. Le grand frère de l'équipe de France s'est astreint à un rôle protecteur qu'il n'avait plus tenu depuis 2010.

Patrice Evra face à la Roumanie

Crédit: Panoramic

Patrice Evra a bien changé. Depuis quelques années désormais, il avait pris l'habitude de filer sitôt qu'un micro se tendait vers lui après les matches. Lors de la dernière Coupe du monde, il fut le seul à ne jamais s'arrêter en zone mixte. C'est désormais de l'histoire ancienne. Vendredi 3 juin, à la veille de France-Ecosse, c'est lui qui avait accompagné Didier Deschamps face aux médias.
"Par moment, Patrice est venu à reculons, pas là", avait alors confié son sélectionneur. Rebelote vendredi au Stade de France. Radio, presse écrite : il a contenté son auditoire. Neuf minutes montre en main face aux micros après une prestation sur le pré très délicate, Evra n'est plus le même. Pourquoi une telle disponibilité ? Pour jouer les pare-feux. Si l'expérimenté latéral gauche de l'équipe de France prend le temps de parler aux médias, ce n'est pas pour faire plaisir aux journalistes mais pour marteler ses messages. En substance :
  • La star, c'est l'équipe.
  • J'aime l'état d'esprit de cette équipe qui ne lâche rien.
  • Les Français seront fiers de cette équipe.
picture

Patrice Evra face à la Roumanie

Crédit: Panoramic

Eviter les sujets qui fâchent

Des thèmes qu'il décline à l'envi. Son rôle préféré restant celui du grand frère ou du "tonton" comme l'appelle Paul Pogba. Tous les jeunes, Martial et Coman en tête, le désignent naturellement comme l'un des leaders d'un groupe qui en manque. Il aime ce rôle même s'il ne peut plus prétendre au brassard depuis Knysna. Il n'empêche, son discours ne varie pas et il reste l'un des meilleurs relais de Didier Deschamps : "J’ai toujours dit que je prendrais des pierres sur la tête pour n’importe lequel de mes coéquipiers, si ça se passe mal pour lui", répète-t-il avec l'aplomb qui le caractérise. "Quand ils me regardent, j’espère qu’ils se disent que je pourrais les protéger. Quand l’un d’entre eux n’est pas bien, ça me fait mal."
Vendredi, c'est lui qui a pris des pierres sur la tête. Il a mieux protégé son groupe devant les micros que sa défense face à la Roumanie. Dépassé dès les premières minutes par la vivacité de Popa, coupable d'une erreur grossière sur le penalty, il fut le maillon faible. "Je peux mieux faire. Je suis énervé d'avoir provoqué ce penalty", a-t-il rapidement évacué. Avant de dérouler l'un de ses leitmotivs préférés : "Mais on n'a rien lâché. Ma prestation ne m'intéresse pas. Je veux que les supporters soient fiers de nous." Des phrases remplies de conviction qui évitent d'aborder les sujets qui fâchent. Evra est un habile communicant lorsqu'il ne se laisse pas envahir par ses émotions. Jusqu'à présent, il maîtrise son sujet à merveille pour éteindre les polémiques et les inquiétudes.
picture

Les 5 choses à retenir de France - Roumanie

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité