Eden Hazard et Kévin De Bruyne, diables belges muselés

Dans les rues de Lyon ce lundi après-midi, ils étaient les deux espoirs. Leurs noms revenaient presque à chaque fois quand un supporter belge évoquait ses ambitions pour sa sélection dans cet Euro 2016 et pour ce premier match face à l'Italie. Sans surprise. C'est par eux que la lumière devait venir pour permettre au peuple rouge de prolonger la fête dans la cité lyonnaise. Mais Eden Hazard et Kévin De Bruyne ont manqué leur grande première à l'Euro face aux Italiens.

Alignés au coup d'envoi sur les ailes dans le 4-2-3-1 des Diables Rouges, les deux artistes du ballon rond ont souffert et n'ont pas réussi à apporter l'étincelle espérée pour guider la Belgique. Antonio Conte avait bien entendu construit son schéma pour les bloquer. Le sélectionneur italien a réussi son pari. Le Blue et le Citizen ne sont que trop rarement parvenus à accélérer le jeu comme ils savent si bien le faire. Muselés par la défense italienne. Empêtrés dans ce 3-5-2 si bien pensé.

La première période a tout simplement été un calvaire pour les deux. Chassé par Andrea Barzagli, Eden Hazard a été un fantôme pendant près de 45 minutes. De Bruyne a lui longtemps brillé par ses imprécisions. Durant la première période, les deux n'ont pas réussi à revenir dans l'axe pour apporter le danger, une seule fois le Citizen y est parvenu mais a vu sa frappe contrée (40e). Ils ont été contraints de laisser l'axe à Marouane Fellaini. Et ça n'a pas été une réussite.

Bien sûr, il y a eu un net mieux après la pause. Hazard et De Bruyne ont lâché un peu plus leurs ailes. L'entrée en jeu de Dries Mertens à la 62e a aussi rééquilibré cette Belgique. Et permis aux deux artistes belges de montrer un peu leurs qualités. Mais quand ils ont réussi à faire les différences tant attendues, ils ont été séchés par les Italiens aussi rusés qu'expérimentés. Ou alors leurs coéquipiers n'ont pas su exploiter leur offrande, à l'image de Lukaku à la 53e sur une contre-attaque enfin limpide où Hazard et De Bruyne ont pour une fois joué ensemble.

Eden Hazard, qui a longtemps fait de grands gestes pour tenter de remettre son équipe dans le droit chemin, a eu le mérite de ne pas baisser les bras. De Bruyne a aussi beaucoup tenté après la pause. Mais leur bilan est trop maigre. Il n'est pas à la hauteur des attentes.

L'échec de la Belgique, qui est avant tout tactique, vient notamment de cette incapacité de ses deux leaders à avoir su trouver le verrou dans la défense italienne. Ils ne sont pas les premiers à s'y être cassé les dents. Mais ils vont vite devoir montrer autre chose.