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Euro 2016 - Equipe de France : Ne parlez pas de coiffeurs chez ces Bleus, ils n’existent pas

Martin Mosnier

Mis à jour 21/06/2016 à 10:52 GMT+2

EURO 2016 – Depuis le début de l’Euro, Didier Deschamps a énormément fait tourner son effectif sans que la compétitivité des Bleus n’en souffre. Les remplaçants, ou supposés comme tels, assurent et fragilisent la hiérarchie.

Kingsley Coman, Moussa Sissoko ou André Pierre sont plus que de simples remplaçants dans ce groupe France

Crédit: Panoramic

"Ne me parlez pas de coiffeurs, il n’y en a pas dans ce groupe". Ce qui ressemblait à un effet de communication de Didier Deschamps samedi à Villeneuve d’Ascq trouve son prolongement dans le management du sélectionneur. Depuis le début de l’Euro, 15 des 20 joueurs de champ ont au moins disputé une mi-temps en intégralité. Comme au Brésil, Deschamps prend un malin plaisir à faire tourner son effectif. S’il n’a jamais touché à sa défense, un secteur fragilisé par les forfaits qui réclame de la stabilité, les six autres postes se sont ouverts à la concurrence.
La plus grande réussite de Deschamps lors de cette phase de poule est d’avoir maintenu tout son groupe sous pression, d’avoir géré les temps de jeu, préservé ses joueurs tout en maintenant le niveau de compétitivité de son équipe. Pour être clair, les remplaçants ont fait le job. Et même parfois mieux que ça. Ce dimanche, face à la Suisse (0-0), Moussa Sissoko et Yohan Cabaye ont intégré le onze et se sont distingués comme les deux Bleus les plus tranchants de la rencontre. Sans surprise, ils ont pris le temps de débriefer la rencontre face aux journalistes quand leurs coéquipiers les ont fuis, les yeux rivés sur leur portable.
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Cabaye à terre lors de France-Suisse

Crédit: Panoramic

"Les 23 ont une chance"

Eux n’avaient pas le choix. Ils étaient les plus attendus après avoir livré une vraie performance : "C’est comme ça que l’équipe va aller loin", a noté Cabaye. "On est 23 à vouloir la même chose. A quoi bon parler à tort et à travers ? Le plus important, c’est d’être présent sur le terrain. Ce soir, ça a été bien fait." Au milieu et en attaque, Deschamps change les hommes mais ne perd pas son fil directeur. A force de varier le casting, la hiérarchie se fragilise par le jeu de la concurrence.
Moussa Sissoko a offert une alternative plus que crédible à Blaise Matuidi au milieu et Kingsley Coman a démontré qu’il pouvait créer autant voire davantage de déséquilibre qu’Antoine Griezmann. "Les 23 joueurs ont une chance", a témoigné Moussa Sissoko. Il est certain que tous les milieux de terrain, à l’exception de Morgan Schneiderlin et l’intégralité des attaquants peuvent se sentir concernés. Même si la prestation bien terne d’Anthony Martial face à l’Albanie risque de l’handicaper pour la suite des évènements. "Le sélectionneur a des choix à faire", a continué le Magpie. "Ça dépend aussi de qui on va rencontrer. Je me tiens prêt à chaque fois."
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Moussa Sissoko a été performant face à la Suisse

Crédit: Panoramic

Deschamps n’est pas totalement prisonnier des niveaux de forme

Didier Deschamps avait déjà adopté cette stratégie de la large revue d’effectif en phase de poule lors de la dernière Coupe du monde. Avec la même réussite. C’est un luxe qui lui permet d’envisager différentes options en fonction de l’opposition. Au Brésil, il avait changé son animation offensive entre le 8e de finale contre le Nigeria (joué avec Giroud en pointe et Benzema à gauche) et le quart contre l’Allemagne (joué avec Benzema en pointe et Griezmann à gauche).
Le sélectionneur n’est pas totalement prisonnier des niveaux de forme. Un coup de pompe de Griezmann ? Coman a les épaules. Kanté sous le coup d’une suspension ? Cabaye s’est rappelé qu’il avait été plutôt costaud au Mondial en sentinelle. Pogba est plus à l’aise à gauche ? Sissoko a su faire oublier Matuidi dans l’entrejeu. Les Bleus ont, jusqu’ici, des solutions à foison. Bien sûr, le tableau final va resserrer le onze type. Les matches au couteau laissent moins de place à la gestion. Mais DD a désormais un jeu ouvert : "Ce n’est pas parce que j'ai mis Sissoko ce soir que je ne le mettrai plus après", a-t-il rappelé. "Yohan (Cabaye) aussi a fait un bon match. Tant mieux." Deschamps n'a plus qu'à faire un choix. Celui du roi.
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Didier Deschamps lors de l'Euro 2016

Crédit: Panoramic

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