France-Islande - Pour la dernière fois, les Bleus n’auront pas le droit à l’erreur

Jusqu’ici, ce fut compliqué, laborieux, poussif. Mais les Bleus ont résisté à tout. A la pression, aux pelouses dégradées, aux blocs regroupés. Ce dimanche, ils ont un dernier rendez-vous face à un sans-grade. Après la Roumanie, l’Albanie, la Suisse et l’Irlande, c’est l’Islande qui se dresse face à eux en quart de finale. Et s’ils veulent goûter au grand frisson d’un dernier carré face à l'Allemagne, pour une revanche à l'odeur de souffre, il faudra se défaire des Vikings. La pression est sur Didier Deschamps et ses hommes. Jusqu’ici, ils l’ont plutôt mal l’apprivoisée. Face à l’Irlande, il leur aura fallu 45 minutes et une ouverture du score des Verts pour se remettre à l’endroit. Tous les Bleus ont eu le même discours cette semaine. En substance, jusqu’ici tout va bien mais ça ne peut pas continuer comme ça.

La France cherchera d’abord à bien régler son réveil ce dimanche au Stade de France pour réussir sa première bonne entame du tournoi. L’Islande n’a rien d’effrayant ? C’est le moins prestigieux des quarts de finaliste. Mais, pour leur première grande compétition internationale, les Vikings se sont offerts le scalp des Anglais. Une performance qui suffit à éteindre tout excès de confiance.

D’autant que les Tricolores n’ont plus franchi ce stade de la compétition depuis… dix ans et le Mondial allemand. Thierry Henry est le dernier buteur français en quart de finale d’une grande compétition européenne. Une autre époque. Il est temps pour ces Bleus de s’offrir de nouvelles références. Le dernier carré est un territoire inconnu pour la génération Deschamps. Une place en demi-finale marquerait une progression mathématique pour une équipe qui s’était arrêtée en quart au Brésil. C’est surtout le strict minimum au vu de leur tableau dégagé.

Pour venir à bout du collectif islandais, Didier Deschamps devrait opter pour le 4-2-3-1, un système qui avait libéré ses hommes face à l’Irlande. Samuel Umtiti prendra la place d’Adil Rami dans l’axe central alors que Moussa Sissoko devrait débuter sur l’aile droite pour donner du muscle au onze de départ et répondre aux défis physique imposé par les Islandais. Antoine Griezmann devrait évoluer en soutien d’Olivier Giroud, un rôle dans lequel il a excellé dimanche dernier à Lyon.

C’est un baptême du feu dont il se souviendra. Ce dimanche, Samuel Umtiti va vivre sa première sélection en équipe de France lors d’un quart de finale de l’Euro. La suspension d’Adil Rami l’installe dans le onze aux côtés de Laurent Koscielny. Deux inquiétudes entourent sa titularisation. D’abord, le futur Barcelonais n’a plus joué la moindre minute depuis un mois et demi. Ensuite, il n’a jamais été associé au Gunner. Mais sa saison solide à Lyon, son impact dans les duels et sa relance soyeuse sont autant d’arguments qui doivent lui permettre de tenir le coup. Et pourquoi pas de bousculer la hiérarchie.

La France ne peut pas laisser passer cette occasion en or de retrouver les demi-finales d’une grande compétition internationale face à une nation qui n’a aucune référence à ce niveau. L’entame sera capitale. Si les Bleus ont retenu la leçon, s’ils imposent leur tempo dès le coup d’envoi, l’Islande n’a aucune chance. L’état d’esprit peut déplacer des montagnes mais c’est bien la France qui a les cartes de ce quart en main.