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France-Suisse - Bleus - Gignac, l'occasion de prouver qu'il n'est pas qu'un "coiffeur" modèle

Martin Mosnier

Mis à jour 19/06/2016 à 10:38 GMT+2

EURO 2016 – Alors qu’il ne se donnait en novembre dernier que 5% de chances de disputer l’Euro, André-Pierre Gignac devrait débuter face à la Suisse. Une juste récompense pour celui qui se montre irréprochable depuis le début du rassemblement.

André-Pierre Gignac (France) face à l'Albanie

Crédit: Panoramic

Soyons francs d'entrée de jeu. André-Pierre Gignac a très peu de chances de chiper la place d’avant-centre titulaire à Olivier Giroud pour le reste de la compétition, à moins d’inscrire un quadruplé face à la Suisse. Et encore. Non, si l’ancien Marseillais va sans doute démarrer la rencontre de dimanche, c’est d’abord parce que le Gunner est sous la menace d’une suspension pour les 8es en cas de nouveau carton jaune. Giroud reste sur huit buts lors de ses neuf dernières sélections. "Je suis un peu moins talentueux que Giroud mais j’ai beaucoup de cœur", confiait avec la franchise qui le caractérise Gignac en début de préparation.
Mais qu’importe, le buteur des Tigres va démarrer son deuxième match en compétition officielle sous le maillot bleu, six ans après France-Afrique du Sud au Mondial 2010. Un scénario difficilement inimaginable il y a quelques mois encore. "Dans ma tête, je ne fais pas une croix sur les Bleus, mais il y a 95 % de chances pour que je ne sois pas rappelé", avouait-il en novembre dernier. Non seulement il a été rappelé mais il a surtout été retenu pour l’Euro. Malgré son exil mexicain. Malgré une concurrence extrêmement dense à son poste (Alexandre Lacazette et Kevin Gameiro). C’est Gignac qui a emporté la mise.
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Gignac et Mandanda avec la France

Crédit: AFP

Comportement irréprochable

Pourquoi lui plutôt que le triple champion d’Europe sévillan ou le Lyonnais à 48 buts lors des deux dernières saisons de L1 ? Ses 34 buts en 52 matches avec les Tigres de Monterrey n’expliquent pas tout. Bien sûr, sans la mise à l’écart de Karim Benzema, il serait déjà en vacances. Mais la préparation et ce début de tournoi doivent renforcer le sélectionneur dans ses convictions : Gignac est parfait dans son rôle et c’est avant tout pour cela que le sélectionneur l’a rattrapé par le col en novembre dernier après un an d’absence en sélection et a continué à lui faire confiance depuis.
D’abord, il trimballe sa bonne humeur malgré son statut de doublure. Toujours souriant et chambreur, il n’étale pas sa frustration mais plutôt son bonheur de figurer dans ce groupe. Alors que Didier Deschamps voulait lui donner quelques jours de congés avant le stage à Biarritz, lui a sauté dans le premier avion. Histoire de faire partie de l’aventure dès son point de départ. Après les matches, il se montre toujours disponible pour les journalistes. Il analyse à froid, envoie des piques, chambre. Toujours avec la même franchise. Ensuite, il pousse les titulaires à l’entraînement. En Autriche, il s’était montré particulièrement adroit devant le but. Même constat jeudi face à Steve Mandanda :
Enfin, il répond présent à chacune de ses entrées en jeu. En témoigne sa passe décisive sur le but de Dimitri Payet face à l’Albanie. "Il est très bien puisqu’il s’est préparé avec application", s’est félicité Deschamps ce samedi. "Il n’a pas débuté les matches mais il est prêt, il fait tout pour. Il est à fond derrière ceux qui sont sur le terrain. Sa bonne rentrée à Marseille le prouve." Buteur en mars face à la Russie, il est irréprochable depuis son retour en Bleu. Sa très probable titularisation ce dimanche est une formidable récompense. Gignac ne l’a pas volé.
De notre envoyé spécial auprès des Bleus, Martin Mosnier
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André-Pierre Gignac et Olivier Giroud en équipe de France.

Crédit: Panoramic

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