Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Giroud : "On était crispés avec les bouches pâteuses et du mal à déglutir"

Martin Mosnier

Mis à jour 11/06/2016 à 20:37 GMT+2

EURO 2016 – Avec quelques heures de recul, les explications d’Adil Rami et Olivier Giroud étaient les mêmes que celles de leurs coéquipiers la veille. Si les Bleus sont passés à deux doigts du précipice face à la Rouamnie, c’est parce qu’ils n’ont pas su apprivoiser l’environnement et la pression.

Olivier Giroud a eu du mal à se libérer contre la Roumanie

Crédit: Panoramic

C’est le mot à la mode dans la bouche des Bleus. Il s’est invité dans les couloirs du Stade de France vendredi soir et à Clairefontaine samedi : le soulagement. C’est le mot qu’ont répété en boucle Patrice Evra, Bacary Sagna, N’Golo Kanté, Olivier Giroud et Adil Rami pour définir avec le plus de précision possible leur sentiment après cette victoire arrachée d’un cheveu face aux Roumains (2-1).
Ils ont beau nous assurer depuis trois semaines qu’ils sauraient gérer la pression et l’environnement si particulier du match d’ouverture, leurs jambes ont tremblé et leur cœur a battu un peu plus fort que d’habitude. Cette fameuse appréhension qui "fait consumer de l’énergie" selon l’expérimenté Patrice Evra qui, même du haut de ses 74 sélections, y a succombé. "Après coup, on ne peut pas dire qu’on n’a pas été sous pression", a confié Olivier Giroud ce samedi à Clairefontaine. "On était très crispés avec les bouches pâteuses et du mal à déglutir : ce sont des symptômes qui témoignent clairement d’une grosse appréhension, d’une crispation."
picture

Olivier Giroud pendant France-Roumanie

Crédit: Eurosport

On a joué le match le plus compliqué
Voilà pourquoi les Bleus ont pris la marée en début de match. Ils ont beau jouer dans les meilleurs clubs du monde, comme le rappelait un Laurent Koscielny confiant la semaine dernière, le match d’ouverture d’un Euro sur ses terres délivre une charge émotionnelle dont il est bien difficile de se défaire. "Il y avait une énorme pression parce qu’on jouait devant notre pays", a confirmé Adil Rami dans un grand sourire qui en disait long sur son apaisement. "J’ai senti tout le monde soulagé mais ce fut dur de trouver le sommeil."
"Après deux ans de matches amicaux, on s’est mis beaucoup trop de pression", a témoigné Bacary Sagna. Face à des Roumains absolument libérés et morts de faim, le piège a bien failli se refermer sur les hommes de Didier Deschamps. "Les passes étaient moins claquées, moins précises", a précisé Olivier Giroud. "Ça explique le surplus de fautes techniques, moi le premier." Il a fallu 45 minutes à l’avant-centre en particulier et aux Bleus en général pour entrer dans leur rencontre.
Mais cette fois, c’est certain, le plus dur est passé, selon eux. "On a joué le match le plus compliqué", a assuré Giroud. "On est libérés. Grâce à cette victoire, on jouera notre vrai football lors des prochains matches", a promis Rami. On attendra mercredi 23 heures avant de se prononcer, histoire de ne pas se faire avoir une deuxième fois.
picture

Bacary Sagna et Patrice Evra

Crédit: Panoramic

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité