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L'antisèche : L’Allemagne a vraiment réponse à tout

Maxime Dupuis

Mis à jour 03/07/2016 à 01:26 GMT+2

EURO 2016 - L’Allemagne a sorti l’Italie au terme d’un quart de finale qui, à défaut d’avoir été spectaculaire, aura fini par être irrespirable (1-1, 6 tab à 5), samedi à Bordeaux. Les hommes de Joachim Löw ont eu le mérite de s’adapter au problème posé par la bande de Conte. Sortis indemnes d'un quart de tableau infernal, ils s'imposent plus que jamais comme les grandissimes favoris de cet Euro.

La joie des Allemands

Crédit: AFP

Le jeu : Löw avait tenté un coup, il a été payant

3-5-2 contre 3-5-2. Voilà pour le décor, planté (sans surprise) par Antonio Conte et (plus étonnamment) par son homologue allemand, Joachim Löw. Le sélectionneur de la Nationalmannschaft a souhaité prendre l'Italie à son propre jeu et remis au goût du jour une formation qu'il avait déjà testée contre... l'Italie en mars dernier. Avec une réussite certaine (4-1).
Samedi soir, l'option a fini par être payante puisque l'Allemagne a passé l'obstacle au terme d'une séance de tirs au but assez folle. Avant cela, les débats avaient été moins enlevés. Notamment durant un premier acte digne d'une partie d'échecs où les deux équipes n'ont jamais réellement cherché à mettre l'autre en péril. Et puis les champions du monde ont petit à petit mis la main sur le match. Jusqu'à finir par trouver la faille après l'heure de jeu par Mesut Ozil, sur un déséquilibre provoqué par Mario Gomez et Jonas Hector.
Le plus fort dans tout ça, c'est que l'Italie s'en est relevée. Sûre d'elle, la Squadra Azzurra n'a pas perdu le fil, a même repris son destin en main jusqu'à revenir et tenir l'Allemagne en respect jusqu'à la 120e minute et cette cruelle séance de tirs au but qui, comme toujours depuis leur unique échec en 1976, a réussi aux hommes en blanc.
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Joachim Löw ist mit der Chancenverwertung unzufrieden

Crédit: AFP

Les joueurs : Boateng n'a eu qu'un tort, la BBC n’en a pas eu

Jerome Boateng est le grand responsable de la demi-heure de rab et de la séance de tirs au but disputée samedi soir à Bordeaux. Parce que sa main en pleine surface, celle qui a amené le penalty de l'égalisation italienne, était grandement évitable. Mais pour le reste, le défenseur du Bayern a régné sur sa défense et participé à l'effort de relance. Mats Hummels s'est hissé au niveau de jeu de son compère. Suspendu pour la demi-finale, il manquera aux Allemands, jeudi à Marseille. A gauche, Hector a, en plus du tir au but vainqueur, sorti ses habits de lumière. Ceux que Thomas Müller n'a toujours pas revêtus durant cet Euro. Mesut Ozil a été irrégulier mais est monté en puissance au fil de la partie.
Comme depuis le début du tournoi, la BBC italienne a été immense dans le combat. Notamment Chiellini et Bonucci. Ce dernier a même frappé et marqué le premier penalty de sa carrière professionnelle. Au milieu, Marco Parolo a fait mieux que remplacer Daniele de Rossi. Gigi Buffon, lui, a encore une fois été impeccable. Et que ce dernier tir au but, celui de Darmian passant sous son coude, est un épilogue immérité. Il a perdu d'un rien son duel face à Manuel Neuer, plus qu'impeccable.
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Buffon lors d'Allemagne-Italie

Crédit: AFP

Ce qui aurait pu tout changer : Buffon, ange gardien

68e minute de jeu. L'Italie est menée au score depuis 180 secondes. Mario Gomez se présente face à Gigi Buffon. Dos au but, l'attaquant tente une talonnade qui est contrée par Giorgio Chiellini. Le tout à cinq mètres du but italien. La suite ? Gigi sauve les siens d'un formidable réflexe. L'Italie ne coule pas. Au contraire, elle reviendra. La parade du cerbère turinois n'a au final pas empêché la Squadra de tomber, mais elle nous a permis de vivre une des plus folles séances de tirs au but de l'histoire.

La stat : 3

Les Allemands, par Thomas Müller, Mesut Ozil et Bastian Schweinsteiger, ont raté trois tirs au but. Cela n'était jamais arrivé à la Nationalmannschaft. Et pour cause, entre 1976 et ce soir, elle n'avait manqué que deux tentatives en six séances disputées.

Le tweet "tracking"

Facile de résumer le match de Zaza, entré à la… 120e minute.

La décla : Manuel Neuer (gardien de l'Allemagne)

Je n'ai jamais vécu un truc pareil. J'ai déjà fait quelques séances de tirs au but, mais autant de tireurs, c'était très particulier et vraiment dramatique.

La question : L'Allemagne peut-elle rater le doublé ?

D'accord, les Allemands n'ont pas réussi leur meilleur match de l'Euro. Mais, il n'est jamais inutile de le rappeler : la Nationalmannschaft n'a pas affronté une équipe de peintres, samedi à Bordeaux. Jusqu'ici, l'Italie était la formation qui avait réussi le meilleur Euro. Et de loin. Demandez aux Belges et aux Espagnols ce qu’ils en pensent. L'Allemagne a réussi à trouver la réponse au formidable système mis en place par Antonio Conte et, au bout d'un suspense irrespirable, s'est offert le scalp des Transalpins.
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Manuel Neuer et l'Allemagne en demi-finales

Crédit: AFP

Durant ce quart de finale au spectacle tout relatif, Joachim Löw et ses hommes ont démontré qu'ils étaient capables de s'adapter aux circonstances et d'arriver à leurs fins pour atteindre la demi-finale d'une grande compétition pour la sixième fois de suite. Un accomplissement unique dans l'exceptionnelle histoire des quadruples champions du monde.
Désormais, une question s'impose : qui peut arrêter l'Allemagne ? Suivez mon regard… Si elle passe l'obstacle islandais, ce sera à la France de s'y coller. Défier la Nationalmannschaft, ce n'est jamais un cadeau. Et vu que l'Italie, avec toute la confiance engrangée et le talent de ses troupes, s'est cassé les dents, on souhaite bien du plaisir aux suivants et possiblement aux Bleus qui n'ont pas encore véritablement lancé leur tournoi. Français, Islandais, Portugais ou Gallois auront du mal à faire dérailler le TGV allemand, lancé à toute vitesse.
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